Chapitre 4 : Le feu

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J'avais tellement hésité à me laisser aller avec Jacob, il était si dévoué, attentionné... Je savais qu'au moment où je franchirais cette ligne invisible, je ne pourrais plus faire marche arrière. Mais sans Edward, les choses étaient différentes. Enlevez l'inconnue de l'équation et tout devient limpide. J'étais si aveuglée par lui que j'en avais oublié le monde autour. Charlie avait peut-être raison, puisqu'il était mieux sans moi, alors moi j'étais mieux sans lui. Cela laissait la place à Jacob. J'avais voulu être sûre de le choisir pour les bonnes raisons, pas par tristesse, pas par dépit. Il méritait tout l'amour du monde, et imaginer un seul instant ne pas être la personne à lui donner ce-dit amour me rendait malade. J'avais un besoin vital de lui, de sa présence, même s'il me faudrait du temps pour m'habituer à ces changements dans notre relation. Voilà ce à quoi je pensais quand Jacob grimpa à ma fenêtre, sourire aux lèvres.

- Toc toc toc ? Salut, toi.

La pièce sembla s'illuminer à son entrée. Il était torse nu, comme à son habitude et la chaleur m'envahit lorsqu'il me prit dans ses bras. Il était si grand et large, j'étais minuscule face à lui. Comme hésitant, il prit mon menton dans sa main et leva mon visage vers le sien. Il s'approcha doucement, comme pour me demander la permission, (que je lui accordai, bien évidemment), et il m'embrassa tendrement. Dans ses bras, j'étais une chose fragile qu'il voulait protéger. Lorsque nous nous écartâmes l'un de l'autre, en plus de la douceur, je lus dans son regard un désir nouveau. Maintenant rassuré, il prenait confiance en lui. Il était bouillant, et lorsqu'il se pencha dans mon cou, ses lèvres laissèrent une traînée de flammes. Je soupirais de contentement, ce qui le fit rire. Il captura une nouvelle fois mes lèvres et je perdis toute capacité de réflexion. Rien n'existait à part lui, sa bouche, ses mains...celles-ci se baladaient d'ailleurs sur ma taille et mes fesses, embrasant chaque parcelle de ma peau. Elles revinrent néanmoins rapidement à mon visage et mes cheveux, tentant vainement de calmer le jeu. Il se recula doucement alors que mes doigts parcouraient ses abdos avec avidité :

- Ralentissons un peu, d'accord ? essaya-t-il.

Il rit devant ma moue boudeuse.

- C'est juste que j'aimerais... prendre mon temps, tu vois. Profiter de tout avec toi. Se balader main dans la main sur la plage, aller au ciné, me présenter à Charlie comme ton petit ami, et bien-sûr t'embrasser jusqu'à ne plus pouvoir respirer (il approcha son visage du mien, je respirais difficilement), passer mes mains sous ton t-shirt (il joignit le geste à la parole, je haletais presque en sentant ses mains remonter lentement), te susurrer des mots doux à l'oreille et... devenir plus intimes...

Là je flanchais carrément, il était si proche et jouait l'inaccessible, c'en était presque douloureux. Je fus obligée de reculer, lui avait un grand sourire aux lèvres et des yeux moqueurs.

- Ça va, ça va, j'ai compris, dis-je en m'empourprant.

Il m'attira à lui et me serra si fort que je crus mes os broyés.

- Plus sérieusement, Bella, tu es si spéciale, pas n'importe qui, je ne veux pas faire n'importe quoi, tout gâcher en allant trop vite.

- Je comprends, et je suis d'accord. Sous tout ce tas de muscles tu n'es qu'en fait une petite vierge effarouchée, blaguais-je.

A ces mots, il prit un air outré et nous propulsa sur mon lit, punissant mon effronterie par une attaque de bisous. J'étais si bien avec lui. Nous parlâmes pendant des heures, comme avant, et je finis par m'endormir dans ses bras, en sécurité.

_____

Une belle voix grave me réveilla.

- Bella

- Hmmm

Eros LycosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant