Vers l'Est [ Arthur Morgan x oc ]

Chapitre 3

1899 - Shady Belle

Le petit Jack venait d'être secouru d'entre les mains de ce soit disant Angelo Bronte et tout le camp se préparait maintenant à fêter ça : dès qu'il y avait une occasion pour sortir quelques bouteilles de whisky du cageot, le camp l'a prenait. La nuit avait commencé à tomber et le modeste feu de camp était vite devenu la seule source de lumière.

Abby voyait ses amis se rassembler autour du feu, tandis que Javier attrapait sa guitare. « Ça va être mouvementé ce soir » pensa-t-elle en souriant pour elle même. C'était une bonne chose que les membres du camp se détendent enfin, après cette longue période de tensions ou plus personne ne se supportait. La mort affreuse et soudaine de Kieran avait refroidi tout le monde. Abby observait les gens se mettre en place : Charles s'était assis par terre aux cotés de Javier, Dutch, Hosea, Lenny et Bill étaient debout et discutaient entre eux, une bouteille à la main pour Dutch. La famille Marston était confortablement assise sur un rondin de bois, en évidence devant le feu de camp et Javier. Jack était sur les genoux d'Abigail pour bien profiter du spectacle et John regardait sa petite famille, heureux, ce qui réchauffa le cœur d'Abby : il était comme son petit frère et le voir ainsi était tout ce qu'elle lui avait toujours souhaité. Karen était elle aux cotés d'Abigail, bouteille à la main, déjà saoule. Abby se tenait à l'écart du petit groupe et ne remarqua pas les regards qu'Arthur lui lançait, voulant l'inviter à se joindre à eux. Elle était actuellement en pantalon et elle voulait se faire belle pour la petite "fête de famille". Elle monta alors dans sa chambre pour se maquiller et mettre une de ces robes légères qu'elle aimait tant.

Après avoir passé plusieurs minutes à se battre avec les fars à paupière et les rouges à lèvre, elle coiffa ses cheveux en queue de cheval pour y enrouler un ruban autour. Elle se glissa finalement dans sa robe quand elle entendit toquer à sa porte.

"Oui ?" "C'est moi, Arthur." La porte s'entrouvrit alors qu'elle n'avait même pas encore finit d'enfiler la robe. "Hep hep hep n'entre pas je me change !" Mais trop tard, le brun avait déjà fait un pas à l'intérieur. Quand il vit le dos dénudé d'Abby et le devant de sa robe pressé contre sa poitrine par soucis de pudeur il ferma immédiatement la porte dans un grand clac ! "Oups, désolé..." Arthur était droit comme un piqué derrière la porte, les yeux tout ronds, encore sous le choc de sa bêtise. Ses joues devenaient de plus en plus rouge au fur et a mesure que l'image du dos de la blonde passait sous forme de flashback incessant dans son esprit. Quand à Abby, son état n'était pas des moindre : rouge jusqu'aux épaules et figée comme une statue. Elle finit tout de même par enfilé rapidement sa robe. Seul problème : il fallait quelqu'un pour attacher le dos de la robe, ses bras n'était pas assez long pour qu'elle puisse s'en occuper elle-même. Elle se demanda si son cher Arthur était encore derrière à attendre.

"Morgan ?"

"Hmm ?" elle entendit d'une voix étouffé. Elle se sourit alors pour elle même.

"J'ai besoin que tu viennes m'aider. S'il-te plait."

Arthur ouvrit lentement la porte cette fois-ci, en faisant attention à ne pas la surprendre. Abby n'avait pas bougé, elle avait seulement enfilé le haut de la robe. "Il faut que tu fermes les boutons dans mon dos, j'y arrive pas toute seule. D'habitude c'est Tilly qui s'en occupe mais la..." Il observa les boutons, se forçant à ne pas l'observer elle. "Je te fais ça." Arthur s'approcha d'elle et il commença à fermer les premiers boutons. Il avait presque le nez dans ses cheveux blonds et il pouvait sentir son odeur. Abby avait mis quelques gouttes de lavande dans ses cheveux, comme toujours ce qu'il appréciait beaucoup , surtout sur elle. Le contact des doigts rugueux d'Arthur sur la peau fine et douce du dos d'Abby, la faisait frissonner. Ce n'était pas la première fois mais chaque contacte physique entre eux était de plus en plus électrifiant. Il finit par boutonner le dernier des petits boutons blancs. "Voila"