-2- Elisabethstory

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Je ne sais pas vraiment ce qu'il s'est passé, enfin... je n'arrive pas réaliser. Quand le prof a "explosé" c'était... comment dire ? Un peu effrayant... et je crois que le pire c'est quand j'ai vu que Thomas était l'origine de ce carnage. Est-ce que j'ai eu peur ? Je ne crois pas. Je ne réalisais pas, c'est tout. À tel point que lorsque je voyais devant moi, la mort de chacune des victimes, je ne ressentais rien. Juste une espèce de lassitude.

C'est quand Thomas est partit que là, je me suis mise à sangloter. Pas pour les morts, j'ai honte de l'avouer mais je me réjouis de leur disparition car je ne les aimais pas. Thomas non plus apparemment. Non, ce qui m'a fait pleurer, c'est de voir Thomas dans cet état.

On avait réussis à sortir de la classe une fois qu'il s'était enfuit. J'allais me lancer à sa poursuite mais Anaïs m'avait rattrapée.

- Ariane ! Attends ! Où est-ce que tu vas ?!

- Anaïs, j'ai pas le temps...

- Faut que je te raconte un truc de malade. Il y a le prof qu'a explosé, tu te rend compte?! Il a explosé !

- Anaïs, je sais j'étais là auss...

- Mais perso, je pense que c'est Thomas qui a fait ça. T'as vu comment il regardais les gens ?! C'est un monstre ! T'y crois toi ? Comment t'as pus être pote avec lui ? Mais en plus je trouve qu'il a jamais été très...

- Anaïs !

Elle arrête de parler et me regarde avec des yeux tellement grand, que j'ai peur qu'ils sortent de ses orbites. Puis elle commence à avoir les larmes aux yeux.

- Com... comment tu peux me faire ça ? À moi ? Tu... Tu m'as crié dessus... snif...

Je souffle de façon exaspérée, et dans mon fort intérieur, je me dis que je suis maudite.

- Désolée Anaïs... Murmurais-je.

Je me concentre et en un instant j'arrive à faire sortir de moi mon pouvoir de persuasion. Comme prévue, Anaïs se fige, le regard dans le vide.

- Maintenant tu vas te taire, me laisser partir sans me demander où je vais, tu vas retourner chez toi sans parler de quoique ce soit à tes parents sur ce qu'il s'est passé aujourd'hui et... prendre une douche sans te faire voir par ta famille, dis-je en regardant les tâche de sang sur son tee-shirt.

L'instant d'après, Anaïs obéit sans trop poser de question.

Mes pouvoirs, je les ais découvert à l'âge de cinq ans, mais ils ne m'étaient pas très utile autrefois, excepté pour faire apparaître des sucreries quand j'en avais envie. Personnes n'a jamais su que j'étais différente, même ma famille. Je m'arrangeais toujours pour que personne ne soit au courant. C'est mieux pour ma sécurité.

Je me retourne, face à la rue. Cette fois j'allais tout mettre en œuvre pour retrouver Thomas. Je ferme les yeux, il fallait absolument que je me concentre. Je savais user du contrôle des molécules. Il s'agit de ralentir les molécules pour ainsi figer le temps. Ensuite j'utilisais le pouvoir nocturne pour plonger la ville dans le noir. Thomas était donc ralentit par le temps et par la nuit. Comme je suis nyctalope, l'obscurité n'a aucun effet sur moi. Pour finir, j'active ma clairvoyance. Cela me permet de localiser les objets, les pensées, les personnes et les évènements choisit. Même à travers les murs, et n'importe où sur terre. Thomas était loin maintenant, mais pas seulement. Je voyais à ses côtés un homme assez âgé au cheveux gris éparpillés sur son crâne laissant voir un front dégarnis, le conduire quelque part. Il semblait plus calme, plus apaisé. Je décidais donc de ne pas le suivre et de le laisser avec cet homme à l'apparence bienveillante.

Le lendemain matin, je suis allé en cours comme à mon habitude, mais un peu sceptique suite à ce qu'il s'était passé. Thomas n'était pas présent, évidemment, mais quand la classe avait aperçu Eddy, nous étions tous surpris et plongé dans l'incompréhension des évènements. À neuf heures j'ai eu M. Drulon, mon professeur de français. Il était insupportable, toujours à critiquer notre travail. C'est vrai, après tout il fallait s'appeler Victor Hugo, Maupassant, Baudelaire ou Émile Zola pour avoir vingt sur vingt en rédaction. Le plus frustrant était sûrement d'avoir dix sur vingt en participation quand je m'étais donné du mal pendant tout le trimestre pour me faire entendre alors qu'une autre, c'est à peine si quelqu'un connaissait le son de sa voix, avait quatorze sur vingt. Le cours interminable était suivi par le cours d'anglais avec Mme. Canziamogui. Naturellement, personne n'écoutait la prof, qui naturellement, et je suis désolée pour elle, faisait pitié. Mais un élève en particulier n'arrêtait pas de faire le singe : Fabien. C'était un gars pas très doué, pas très beau, qui sentait pas très bon de la bouche, qui faisait des blagues pas très drôle, mais qui pourtant était vraiment, vraiment insupportable. Certains l'excuse en disant qu'il est super-actif, mais je m'en fous. Il m'énerve, un point c'est tout. Il ne respectait absolument pas la professeure, et je ne voulais pas laisser passer ça.

J'avais utiliser mon pouvoir de persuasion à nouveau : sans comprendre, les élèves regardaient Fabien se pisser dessus et pleurer comme un gamin. Ensuite il avait prit son stylo et s'était tatoué un cœur sur le bras avec marqué "I love Tila" à l'intérieur. Il l'avait montré à chaque élève pendant que la prof hurlait derrière et menaçait de lui donner une heure de colle, puis était sortit de la classe en criant dans les couloirs "J'aime les vaaaaches !" Tout le monde avait les yeux écarquillés, en se demandant s'il n'était pas devenu fou. De mon côté, je luttait péniblement pour ne pas exploser de rire.

Lors de la récréation de midi, après avoir mangé avec Anaïs, Esther et Sidy, nous étions parti chercher un coin tranquille à l'ombre tandis que la température ne cessait de monter depuis le début de la journée. Nous nous avons commencer à papoter tranquillement, à faire des jeux tel que "action ou vérité" qui amusaient mes amies mais qui ne me branchaient pas trop. Je sombrais dans mes pensées. Je me demandais ce qu'était devenu Thomas. J'usais de la clairvoyance pour voir ce qu'il se passait chez lui : Sa mère était assis à une table les mains se tenant le front, les coudes sur la table devant un café. En face se tenait un policier qui n'en finissait pas de lui poser des questions.

- Vous me dites qu'il a disparue depuis hier et qu'il n'est pas rentré depuis ?

- Je n'arrête pas de vous le répéter...

- Quand est-ce que vous l'avez vu pour la dernière fois ?

- Il partait pour aller au collège.

Ma vision se terminait ici. Il n'était donc pas rentré. Il fallait que j'en sache plus sur l'homme qui l'avait emmené avec lui hier soir.

Le sol se mit soudainement à trembler. Je m'étais levé instinctivement, un simple réflexe. La cour se mit à se fissurer puis à se diviser en deux. Au fond, on pouvait voir des flamme de la lave. Je pensais tout de suite : le centre du monde. Soudain jaillit un monstre énorme, un géant avec un œil au centre de son visage, Je criais aux filles :

- Il faut s'abriter, venez avec moi ! Vite !

Je les emmène dans les toilettes pour les protéger, espérant que le mur nous servirait d'armure. On reste les unes contre les autres et, étant chrétienne, je récite une prière. Peut-être ma dernière prière... Le poing du géant s'abat sur le mur en face de nous. Je glisse sous le lavabo à temps en entraînant Esther dans ma chute, mais lorsque je lève les yeux, je vois Sidy ensanglanté prisonnière des pierres tombé sur elle, mais je scrute aussi ses yeux ouverts, éteint, sans vie. Son décès me faisait l'effet d'une pierre sur la poitrine, mais je n'arrive pas à pleurer. Sûrement parce que ce n'est pas le moment.

- À l'aide...!

Je me retourne pour distinguer Anaïs dans la même situation que Sidy, mais toujours en vie. Au moment où je me jetais sur elle pour la secourir, une main géante nous attrape, moi et Esther. Mon amie cri, apeuré. Le géant tiens dans son autre main Eddy et Simon, deux gars de ma classe et chacun se regarde, incapable de comprendre quoique ce soit à se qu'il se passe. Puis le cyclope saute dans la brèche du sol qu'il avait détruit, nous emmenant dans les profondeur terrestre et... de toute évidence vers la mort.

Le prochain chapitre est pour Omega ^^

Vers la folie ...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant