Chapitre 1: Présentation ou Passé ?

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Salut, moi, c'est Sam, et je vais te raconter mon passé.

"Il y a 9 ans"

Je suis née dans une famille aisée, mais derrière les apparences, ma vie n'avait rien de facile. Dès mes quatre ans, ma mère avait commencé à me frapper et à me hurler dessus. Elle jouait le rôle de la mère aimante en public, vantant fièrement son « adorable fille ». Mais, une fois seule avec moi, son visage changeait, et je ne comprenais pas pourquoi elle agissait ainsi.

Mon père ne voyait rien. Une fois, j'ai osé lui parler de ce que je subissais, mais il ne m'a pas crue. Peu après, il a commencé à être violent aussi, bien plus brutal que ma mère. Dès mes cinq ans, je vivais sous le toit de deux êtres sans cœur.

À l'école, ce n'était pas mieux. Dès mon entrée, j'ai compris que le monde n'était pas plus tendre. Je rentrais à la maison chaque jour, vers 16h50, la peur au ventre. Un soir, en rentrant, j'ai entendu ma mère crier. Quand j'ai trouvé le courage de monter à l'étage, je l'ai vue en pleurs, un bâton blanc et rose dans les mains. Elle me regardait avec un dégoût profond. Ce soir-là, en présence de mon père, elle lui a annoncé qu'ils attendaient un deuxième enfant, un « qu'ils élèveraient mieux ». Comme si j'étais un échec.

Pendant les neuf mois de grossesse, ma vie est devenue un enfer. J'étais l'esclave de ma mère, aux petits soins pour elle, craignant sans cesse la violence de mon père si je désobéissais.

Enfin, Maël est né. Un beau bébé de 3 kilos, avec de grands yeux bleus. Malgré tout ce que je vivais, je l'aimais d'un amour immense, et lui aussi semblait m'aimer. Être avec lui me donnait un peu de bonheur dans cette vie sombre. Mais bientôt, mes parents commencèrent à me traiter encore plus mal, préférant de loin mon frère.

Les années passèrent, et même si j'avais mon petit frère, mes parents n'avaient pas changé. À l'école, j'avais commencé à me défendre, et les ennuis s'enchaînaient, que ce soit avec la directrice ou à la maison, où ma mère et mon père me faisaient payer mes « erreurs » avec une violence qui n'avait plus de limites. Et même si j'étais habituée à cette cruauté, mon frère Maël, lui, observait, absorbant tout sans comprendre. Je le voyais regarder, en silence, mais je savais qu'il ne comprenait pas que ce n'était pas normal.

Puis, un jour d'octobre, tout a changé. Il faisait un froid glacial et une pluie battante. Ma mère m'a fait monter en voiture et nous avons roulé longtemps dans le silence. L'atmosphère était tendue, angoissante. Au bout d'un moment, elle a arrêté la voiture au milieu de nulle part et m'a ordonné de descendre avec mes affaires. J'ai à peine eu le temps de sortir qu'elle a appuyé brutalement sur l'accélérateur, me laissant seule sur le bord de la route.

Je me suis réfugiée sous un arbre, la cheville blessée, la peur au ventre et le corps transi par le froid. Cela a duré des heures, jusqu'à ce que j'entende enfin le son d'un moteur. Un homme est descendu d'une belle voiture noire, vêtu d'un costume et d'une chemise entrouverte. Il m'a prise dans ses bras, m'a installée dans sa Ferrari Spider noire et m'a enveloppée dans sa veste pour me réchauffer. Cet homme, James, m'a conduite dans un manoir somptueux, plus grand et plus luxueux que ce que j'avais jamais vu.

À l'intérieur, une femme d'une beauté incroyable m'a accueillie avec douceur. Elle m'a parlé avec tant de gentillesse que j'ai commencé à me sentir en sécurité, pour la première fois de ma vie.

Ne t'inquiète pas, nous allons t'aider. Quel est ton nom ? me demanda-t-elle.

S... Sam, balbutiai-je.

Ton prénom est magnifique, répondit-elle avec un sourire rassurant.

Que faisais-tu seule dehors à cette heure-là ?

Ma... Maman m'a abandonnée... elle était méchante.

N'aie pas peur, je m'appelle Megan, et je vais rester avec toi. Je ne suis pas comme ta mère, je ne vais pas te faire de mal, tout va bien se passer.

Ces mots... Ces mots furent un baume que je n'avais jamais connu. Pour la première fois, je me sentais heureuse.

C'est ainsi que j'ai découvert le nom de l'homme qui m'avait sauvée : James. Ils m'ont tous deux pris dans leurs bras, et j'ai senti une chaleur inconnue, l'affection que je n'avais jamais reçue de mes parents. Ce que je n'avais pas remarqué, c'étaient les armes discrètes attachées à leurs cuisses. C'est là que j'ai compris : ces gens qui m'avaient recueillie étaient probablement des mafieux, peut-être même des assassins. Mais je m'en fichais. Ils m'avaient sauvée, et pour moi, ils étaient ma nouvelle famille.

Depuis ce jour-là, je me suis promis de protéger ceux qui m'ont offert cette chance, envers et contre tout.

Red lightOù les histoires vivent. Découvrez maintenant