Storie one

Zola...

Après une semaine passée à Sturgis, Hatcher et ses frères avaient décidé de rentrer à Round Rock et je fis partie du voyage. Hatcher et moi avions du mal à rester loin de l'autre, lui comme moi. Hatcher vivait au-dessus de son salon de tatouage. Son appartement était ouvert sur tout. Il n'y avait aucun mur, hormis pour les toilettes. La cuisine était composée d'un plan de travail en bois, posé sur des tréteaux avec un vieil évier en émail blanc, un vieux frigo américain et une plaque de cuisson. Il m'avait offert un double des clés et prêté son pick-up pour que je puisse être libre de mes mouvements. Je m'étais acheté un téléphone et j'avais refait ma garde-robe, elle vivait fièrement la meilleure colocation de sa vie dans le dressing, avec les fringues de Tiger.

Alors que je me baladais avec Maggs, on fit un arrêt dans un café où elle me présenta le patron. Je fis connaissance avec Doug avant que mon regard ne se pose sur un carton où des mioches étaient penchés au-dessus. Je me penchai au-dessus à mon tour et attirai Maggs pour lui montrer les chiots qui s'y trouvaient.

— Doug ! Tu les as trouvés où ?

— Dans ma poubelle, ils sont à donner où ils finiront au refuge, nous annonça-t-il.

Je regardai Maggs et celle-ci sourit avant de me prévenir que Hatcher allait péter un câble. Pour toute réponse, je haussai un sourcil et fixai intensément les chiots pour en choisir un et si possible le pire des trois. Je le repérai aisément quand je tendis une tranche de bacon, la petite boule de poils noirs n'hésita point à écraser la tête de ses frères et sœurs pour manger le bacon et me jappa même dessus pour exprimer sa colère. C'est alors avec grand sourire que j'annonçai à Doug que je prenais les trois, je ne ressentais pas l'envie qu'ils terminent en refuge. Maggs éclata de rire et Doug me remercia avant de m'offrir le petit-déjeuner.

Une heure plus tard et après un peu de shopping pour les chiots, je me décidai à rejoindre Hatcher et Jax dans le shop. Je descendis avec les monstres et les fis entrer dans le salon. Jax me vit et éclata de rire en voyant les trois boules de poils.

— Hatcher va te démonter... dit-il.

— Hum, tu mettras des bouchons d'oreille, je doute pouvoir être particulièrement discrète, répondis-je.

— Putain ! C'est quoi ce truc !? vociféra Hatcher, avant de sortir de son box.

Je déglutis et me retins de ne pas éclater de rire quand je vis Hatcher sortir de son box, tenant une boule de poils par la peau du cou. Le chiot aboya et aussitôt, les deux autres se jetèrent sur les pieds de mon mec. Ce dernier me fixa et posa la boule de poils au sol avant de s'avancer vers moi.

— Qu'est-ce que tu as encore fait ?

— Rien du tout, dis-je.

— Zola..., grogna Hatcher.

— Je suis allée manger un morceau chez Doug avec Maggs. On discutait et puis je les ai vus. Doug m'a prétendu qu'ils finiraient en refuge et j'ai craqué. Je les ai pris. Ils sont bébés, c'est classique qu'ils fassent des bêtises, mais au moins eux on peut les éduquer et puis tu arrives à me supporter, et je ne suis pas la nana la plus facile du monde. On peut les garder ? demandai-je. S'il te plaît ? dis-je en le regardant avec un regard suppliant.

Hatcher soupira, il enroula ses bras autour de ma taille et me souleva dans ses bras. Naturellement, j'enroulai mes jambes autour de lui et posai mon front contre le sien avant de l'embrasser. Il me hissa sur le comptoir et grogna.

— D'accord... dit-il, mais à deux conditions.

— Lesquelles ? demandai-je.

— Je veux mon nom sur ta peau et que tu portes mon cuir.

— On peut négocier, je ne suis pas très veste en cuir, mais genre, je te laisse coller ton nom sur ma veste préférée et quand je ne la porte pas, sur mon cul comme ça personne ne pourra le rater.

— Vendu ! Mon dernier client à annuler son rendez-vous et comme tu ne bosses pas, que dirais-tu de faire ça tout de suite.

— Hum, dis plutôt que tu redoutes que je change d'avis.

— Non, enfin, oui, un peu. Mais c'est surtout que j'en ai envie.

— C'est entendu et tu désires me tatouer où ?

— Partout, mais je vais commencer par ton dos et cette épaule nue, répondit-il avant de la mordre.

— Tu peux me tatouer un tigre avec ? demandai-je.