Epilogue

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Hatcher


Zola n'avait pas pu échapper à la case prison. Ancienne star de la musique, la presse en avait fait les choux gras. Avec les meilleurs avocats du pays, une enquête de la police puis des fédéraux quand elle prit de l'ampleur, le témoignages de plusieurs femmes elles aussi victimes du jougs des femmes qui avaient de la vie de Zola un enfer. Le père de Zola était aussi réapparu et avait témoigné dévoilant des horreurs sans fin qui à plusieurs reprises m'avaient fait regretter de ne pas les avoir moi-même rayées de la surface de la terre. Le verdict fut clément, même si le procureur général avait rappelé que ce n'était pas en se faisant justice soit-même que cela changerait les choses. Zola avait pris cinq ans dont trois fermes et deux avec un bracelet électronique car elle avait un casier vierge et un job. Enfin Maggs pour l'aider lui avait donné un boulot dans son magasin de fringues.

Ma vie était devenue routinière, une fois par semaine, je me rendais à la prison d'état pour voir ma femme. Mais cette fois-ci quand je garai le pick-up devant la grille, j'avais le coeur léger. Assis sur la banquette arrière, la langue pendante, les chiots étaient devenus de gros molosses. Zola leur avait donné des noms de marques de bonbons, Lutti, Haribo et M&m's. Je posai ensuite mon regard sur la petite tête brune qui mordillait son anneau de dentition et souris. Assise dans le siège à mes côtés, ma fille était le sosie de sa maman. Une vraie tornade colérique qui allait bientôt fêter ses deux ans. Elle était un bébé parloir, je n'avais aucun remord, en réalité, la grossesse de Zola lui avait permis de se retrouver en quartier isolé et de pouvoir sortir pour des rendez-vous médicaux auxquels j'avais participé avec la complicité du médecin que j'avais grassement soudoyé.

J'entendis la sonnerie de la grille et souris avant de m'empresser de descendre de la voiture avec notre fille. Je la posai au sol et la vis trépigner d'impatience. La grille s'ouvrit et je croisai son regard. Elle me sourit puis posa un regard sur notre princesse et les larmes inondèrent ses joues. Elle s'approcha un peu avant de tomber à genoux. Zola ouvrit ses bras et notre princesse se rua dans les bras de sa maman. Je vis ma femme étreindre notre fille et la couvrir de bisous jusqu'à ce qu'elle éclate de rire. Zola se releva et s'approcha de moi. Elle s'arrêta et sonda mon regard avant de sourire.

— Plus que les étoiles.

— Impossible ! dis-je.

— Si, possible. Tu m'as manqué, tellement manqué.

— Toi aussi, tu nous as manqué. Plus jamais, tu me le promets.

— J'ai tué mon dragon, je n'ai plus peur qu'il nous fasse du mal, ni à toi, ni à elle et à personne d'autre.

— On rentre à la maison ?

— Ma maison c'est toi, me dit-elle en se hissant contre moi avant de m'embrasser tendrement. Le juge refuse de me mettre le bracelet, je vais devoir continuer ma thérapie et voir mon conseiller judiciaire et lui faire un rapport mensuel.

— Je sais, Bull m'a prévenu, l'avocat le lui a dit ce matin, dis-je en souriant avant d'étreindre mes femmes dans mes bras.



Zola...


Le retour à la maison fut plus compliqué que je ne l'avais envisagé. Ma routine en prison m'apportait un sentiment de sécurité, j'avais un objectif, sortir de prison et retrouver les miens, mais à présent que je l'avais atteint, j'étais perdue et cela n'avait pas échapper à Mary, ma belle-mère.

Assise dans la chambre d'Iris, je pliais le linge pour le ranger quand elle entra. Lentement, elle prit place en face de moi et tendis sa main. Je la regardai intriguée, mais posai ma main dans la sienne. Elle m'entraîna hors de la chambre et même de la maison.

Storie oneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant