Frontière fantôme

Chapitre 4 : Énergumène

PDV Diego

- T'es pas en retard, cette fois-ci, lui fais-je remarquer.

Elle marche vers moi, toute contente, en faisant un tour sur elle-même avant de poser son sac dans l'élan et de me saluer.

Mes yeux sont attirés par son sourire illuminé par son gloss.

Je crois qu'elle n'a pas vraiment respecter le dresscode imposé car son crop top, en dessous de son blazer noir, est blanc.

Apres, peut-être que cela peut passer s'il y a un minimum de noir.

Elle porte aussi un pantalon de tailleur noir.

Quand j'y pense, j'aime beaucoup sa façon de s'habiller.

Tu te fais un avis après avoir vu seulement deux de ses tenues ?

Trois, avec l'autre fois ou elle m'a foncé dedans.

- Prêt pour cette nouvelle journée de travail ? me questionne-t-elle avec enthousiasme.

Je lui répond à l'affirmative alors que je pensais au fait qu'elle avait l'air beaucoup plus heureuse aujourd'hui. Et sa bonne humeur est contagieuse.

Les heures passent et nous n'avons toujours pas le temps de s'ennuyer car dès qu'elle est arrivée, des clients sont venus nous solliciter.

Après être allée aux toilettes, je rejoins Raiana qui parle au téléphone d'une réservation à annuler.

Quand elle termine, je la préviens :

- Je prends ma pause.

- Vas-y, je prend le relai pour accueillir les clients.

Je hoche la tête et me dirige ensuite à l'extérieur.

PDV Raiana

Je souffle enfin face au calme qui règne dans le hall.

Il n'y a plus personne, et j'espère qu'aucun client n'arrivera avant longtemps.

Depuis ce matin, c'est le rush. J'en suis au point de me demander ce qui les attire tous ici aujourd'hui.

Je quitte mon poste et déambule dans cet immense hall afin de soulager mon bas ventre.

Il n'est que dix huit heures et un brouhaha se fait déjà entendre dans le restaurant au moment où je m'y approche.

Au loin, je vois un petit garçon courir jusqu'à son père, les bras levés en l'air et tout sourire, qui le porte ensuite afin d'aller manger.

Soudainement, la sonnette de la réception s'enclenche.

Je cours presque jusqu'à mon poste et remarque un homme dans la trentaine qui me sourit en me voyant approcher.

- Bonsoir, bienvenue au Noble Quartz Hotel, que puis-je faire pour vous ?

Sa peau est ridés et plein de sorte de pellicule blanc. Ses lèvres gercées retroussées en un sourire dévoile une dentition qui laisse à débattre.

- Bonsoir, mademoiselle, débute-t-il d'un ton qui se veut charmeur, je voulais savoir ce qu'offre comme service cet hôtel.

Je tique face à sa question.

Es-ce que c'est moi ou il sous-entend quelque chose ?

Son expression me fait rapidement comprendre qu'il n'est pas vraiment là pour louer une chambre.

Ses bras sont posés sur le comptoir et son buste est penché vers moi, l'air intéressé.

Je recule et reste cependant professionnel en lui répondant :