PDV Diego
Je roule depuis quelques minutes déjà.
La circulation est assez fluide alors je pense que finalement, j'y serais dans trente minutes.
Le réveil de ce matin a été très compliqué.
Le samedi, je commence le travail à sept heures et demie.
Mais le fait qu'après ça, ce soit réellement le week-end m'a assez motivé.
Je diminue le son de la radio dans laquelle une vieille musique est diffusée.
Mon regard se perd sur la route en repensant à ce matin.
J'ai remarqué qu'on s'ennuyait encore plus en fin de semaine. On a dû avoir moins de six clients qui sont arrivés.
J'en avais profité pour réviser un peu et rattraper mon retard sur les devoirs à faire tandis que Raiana regardait un documentaire sur une enquête criminelle.
Je le sais car elle a posé son téléphone devant elle pour regarder, me laissant un peu en profiter aussi.
J'ai remarqué qu'on ne discutait pas vraiment ensemble, même quand on s'ennuyait.
Il n'y a que quelques fois où l'on peut s'échanger des banalités. Je ne pensais pas qu'elle aurait aussi bien et aussi rapidement compris que je n'étais pas bavard.
Elle parlait beaucoup au début, mais je pense que j'ai été un peu dur sur mon comportement trop renfermé.
Cependant, c'est bien la première fois qu'une personne capte aussi bien le message et l'applique un peu trop sérieusement.
Je ne voulais pas qu'elle ne me parle pas du tout, seulement je voulais pas qu'elle ne me pose trop de questions, et surtout des questions qui me concerne. Je n'ai pas de problème pour parler d'autre chose.
En tous les cas, elle m'intrigue un peu. Sa façon d'être est originale.
Je ne sais pas comment l'expliquer. Elle a l'air d'être bon délire et assez agité. Mais elle sait aussi être calme.
Ou bien, elle sait s'adapter aux gens.
Non, je sais pas, je ne la connais pas assez, de toute façon.
Plusieurs minutes plus tard, je dépasse le panneau ou il y est inscrit « Welcome to Detroit »
Mon ventre se tord directement après.
J'observe les alentours vide et abandonné en repensant aux souvenirs que cette ville me procure.
J'arrive ensuite dans un endroit un peu plus fréquenté puis roule encore pour retourner dans la même ambiance qu'au début.
Cette fois-ci, je reconnais les rues familières. Je passe à côté d'un groupe de jeunes qui m'observe mais ne fait rapidement plus attention à eux.
Un mélange de mélancolie et de joie m'anime.
Cette ville me procure trop de sensations plus ou moins désagréables à chaque fois que j'y retourne en fin de semaine.
Je fais un détour puis arrive chez moi quelques minutes après.
Je me gare en face et sort en prenant mon sac.
J'ouvre le petit portail en grillage puis la referme tout en regardant autour de moi.
La rue est vide.
Mon poing rencontre la porte noir de la maison puis je patiente quelques instants avant qu'un jeune homme ne m'ouvre.
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Frontière fantôme
RomanceL'être humain est influencé par la majorité des facteurs qui l'entoure, notamment durant les premières années de sa vie. Que ce soit la famille, les amis, les événements tragiques, les peines, les douleurs. Tout pouvait plus ou moins l'impacter, se...