chapitre 1

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HELIOS

- C'est une foutue blague, hein. Dites-moi ? Je suis impatient de vos aveux. Vous allez me dire que vous ne venez pas tous les cinq de vous prendre un zéro en histoire. Vous allez me dire que vous n'avez pas foutu en l'air votre moyenne générale à cause d'une pauvre soirée étudiante.

Mr Spencer était entraîneur de l'équipe de basket de Clayton Hills depuis une éternité, bien avant ma naissance en tout cas, donc ça commence à faire. Étant un des membres de son équipe depuis l'année dernière à mon arrivé dans la petite université de ma ville de naissance, je savais que c'était un sacré personnage. S'il n'était pas en train de nous gueuler dessus, c'est sûrement qu'il n'était pas encore au courant de nos bêtises. Il faut dire qu'on a le pouvoir de les enchaîner. Surtout en ce moment, mais c'est vrai que le zéro du cours de Madame Astrid n'était pas vraiment prévu dans l'équation.

Voyez-vous l'équipe de basket, ainsi que toutes les équipes de sport de l'université se voit dans l'obligation d'avoir une bonne moyenne, si on se retrouve en dessous des 10 points réglementaire sur 20, les entraîneurs, on le devoir de nous suspendre jusqu'à ce qu'on remonte. Ici le sport, c'est bien, mais la réussite reste quand même scolaire.

Bien que ce soit mon rêve de devenir sportif professionnel, et de pouvoir un jour jouer en NBA, il y en a ici qui n'ont rien à faire de mon avenir.

- Vous n'avez rien à dire bande de branleurs ?

- Je trouve que vous y allez fort, coach. – dit alors Will, les mains dans ces poches, avachis à côté de moi.

Le coach le regard d'un air mauvais.

- Tu trouves que j'y vais fort Knight ? Attends de voir la suite.

- Faites attention à ce que vous promettez coach, je pourrais prendre ça comme une tentative de séduction sur ma personne.

Will avait le chic pour sortir des phrases improbables dans les moments les plus gênants. Je ne suis pas sûr que blaguer avec le coach alors qu'on est en train de se prendre une remontée de bretelle soit très recommandé, mais je ne sais plus qu'on faire avec mon meilleur pote. J'ai tout essayé pourtant, je vous assure.

Le coach a l'air carrément désespéré maintenant.

- Vous êtes tous les trois mes meilleurs joueurs, mais vous n'êtes pas les seuls. Vous avez tendance à l'oublier. Voilà mon problème, avec votre jolie nouvelle, ainsi que les deux dernières qui ne valait pas beaucoup mieux, votre moyenne est dans le jour. Vous savez ce que cela veut dire, pas de jeu pour vous ce week-end, pourtant on joue bientôt contre les bulls et sans vous, l'équipe n'a aucune chance de les battre. Autrement dit vos conneries vont éliminer l'équipe des qualifications pour le championnat.

Plus personne ne parle, les sourires se sont effacé des visages. C'est notre rêve à tous, de jouer dans les grandes équipes américaines, si on ne parvient pas à, au moins, se sélectionner pour le championnat, aucun sélectionneur n'aura l'occasion de venir nous voir jouer, et donc de nous recruter. Et ça, ce n'était pas bon du tout.

- Wild Hawks vs Bulls, c'est dans deux semaines, vous avez ce temps pour vous rattraper, sinon je fais jouer les remplaçants et je pris pour que ça passe.

- Coach, vous ne pouvez pas faire une exception pour cette fois ? – lance Tony, d'une voix légèrement désespérée.

Tony avait tendance à ne pas très bien géré ses émotions, quand il était stressé, il paniquait vite, et se met assez souvent dans des états pas possibles pourra grand-chose. Pourtant on ne dirait pas, le brun avait tout du pitre de la bande, mais je savais très bien qu'en lui était en train de grandir une angoisse énorme.

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