chapitre 3

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Helios

J'avais la chance de ne pas vivre loin de l'université. La semaine je vivais avec les garçons, en colocation dans un grand appartement, où vivre à cinq mecs n'est pas un problème, mais j'aimais bien rentrer chez mes parents le week-end.

J'étais extrêmement proche d'eux, on m'avait souvent traité de fils à papa, probablement parce qu'ils étaient aisés. Ce n'est pas faux, j'aimais mes parents plus que tout, et je leur racontais ma vie sans problème. C'est comme ça que j'avais été élevé, je n'avais jamais fait le mur ou menti pour sortir. Pourquoi prendre des risques quand je peux juste leur demander de m'y emmener.

- Maman, je suis à la maison.

Généralement, quand je rentrais le samedi matin, soit je les trouvais avachis sur le canapé en train de regarder un bon film, soit en train de préparer le repas avec un peu de musique. J'avais grandi en étant bercé par le King Elvis Presley.

Mes parents étaient la preuve que l'amour existe. Pour moi, ça n'avait jamais été abstrait, j'ai toujours su que l'amour c'était pourvoir regarder quelqu'un pendant des heures sans s'en lasser, penser à elle à toutes les heures de la journée, faire des choses justes pour la voir sourire et que ses yeux s'illuminent, ramener des fleurs même si ça nécessite un détour de voiture de 30 minutes.

Je n'avais juste jamais trouvé la bonne personne. Pas que je n'ai jamais essayé, mais les filles avec qui j'étais sorti n'avaient pas la même vision que moi. Mes amis du lycée ne m'avaient jamais compris, pourquoi vouloir m'embêter avec une copine quand les années de fac allaient arriver, ou avoir des plans culs et être complètement bourré était carrément une habitude. Je n'avais juste jamais été intéressé par ça. Si ça fait de moi un extraterrestre, soit.

- Sur la terrasse chéri.

Aujourd'hui, je suis un peu en retard, il est déjà 13h. Je me suis proposé pour déposer Will chez lui, il voulait voir ses sœurs et sa mère avant qu'on se retrouve tous cette après-midi.

Je fais mon chemin à travers le salon et la porte-fenêtre, pour trouver mes parents autour d'un apéro. Mon père me tend une bière alors que je m'approche de ma mère pour embrasser sa joue.

- J'ai l'impression que tu grandis tous les jours. – elle tapote doucement sa main sur ma joue.

- Je ne grandis plus depuis quelques années déjà maman.

- Je te dis que si.

Et je sais mieux que contredire ma mère. Cybelle McElroy était une mère aimante, mais également le genre de femme qu'il ne valait mieux pas énerver, et encore moins contredire.

- Tu as une petite mine, fils.

Je m'assois à côté de mon père et prends une gorgée de la pression avant de répondre.

- J'ai un problème, et j'avoue que je commence à douter de ma capacité à le résoudre.

- Tout problème à sa solution, mon ange. – dis ma mère avec ce sourire savant, comme si elle avait la science infuse.

Mon père penche la tête vers moi, mais ses yeux ne se décrochent pas de maman. Il la regarde avec tant d'amour.

- Explique nous tout ça, ça te pèse sur la conscience je le vois bien.

Je passe les minutes suivantes à leur exposer toute la situation, les mauvaises notes, le fait qu'on est tous sur le banc, les problèmes d'Anthony et ceux d'Alexandre. Il me demande comment va Will. Mes parents adorent les garçons, je suis fils unique et je crois qu'ils auraient aimé en avoir d'autres mais l'occasion ne s'est jamais présentée, quand ils ont rencontré les gars, ils ont un peu été adoptés.

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