-Hanma ?
-Quoi ?
-C'est quoi qui te rapporte le plus
les voitures ou les meufs ?-Les meufs pourquoi ?
-Non comme ça...
-T'as déjà des remords ?
-Non, c'était juste pour savoir,
et tu fais ça depuis longtemps ?-Assez, oui. Pourquoi ?
-Pour savoir...
-Tu veux rentrer ?
-Et après on sort ?
-Si tu veux.
Nous sommes donc rentrés mais une question me trottait dans la tête que je n'arrivais pas à poser
-Qu'est-ce que t'as, Cha ?
-Rien t'inquiète.
-On se dit tout non ? Alors vas-y.
-J'ai un peu peur de ta réponse.
-Dis toujours mais si c'est encore en rapport avec les Haita...
-Non rien à voir ; c'est juste que...
-Que quoi ?
-Bah tu sais, quand on s'est rencontrés...
-Oui ?
-Moi aussi j'étais « une pauvre meuf » ?
-Cha... Désolé...
-Donc tu m'as suivie pour me vendre ?!
-Je te connaissais pas encore et tu marchais seul dans la rue en pleurant, sans faire attention à rien. T'étais une proie facile.
-Mh...
-Je t'ai pas vendu c'est le principal, non ?
-Oui mais tu voulais.
-Et j'ai changé d'avis.
-Pourquoi ?
-Je sais pas. J'ai parlé avec toi et j'ai pas eu envie de te faire plus de mal.
-Donc t'as juste eu pitié de moi ?
-Mais non...
-Alors pourquoi ?
-Tu dégages quelque chose qui me plait.
-Attends, quoi ?!
-Quand je t'ai regardé tu n'avais pas le même regard que les autres filles dehors que je ramasse
-Mh
-T'as pas eu peur de moi ; tu étais déterminée à mourir ; les autres, elles, ont peur de moi. C'est plus amusant.
-J'ai grandi avec Sanzu, comment veux-tu que j'aie peur de quelqu'un.
Il rigola un instant pour acquiescer.