Angelina ou La Esmeralda des temps modernes

Chapitre 4

Milles excuses pour le retard que j'ai pris, désolée l'histoire m'étais un peu sortie de la tête 😅

Bref, bonne lecture ! 

Je courus vers les toilettes les plus proches et je me mis à vomir encore et encore. Je n'arrivais pas à oublier la sensation de ses lèvres sur mon corps. Il m'avait touché. J'étais encore beaucoup trop bouleversé par cela et j'espérais faire un cauchemar mais la douleur que j'avais ressenti était bien réelle. Je n'arrivais même plus à me regarder en face. Malgré avoir tout essayé pour le repousser, il avait réussi à me violer. Mon corps n'arrêtait pas de trembler et je claquais des dents comme si un froid polaire s'était incrusté sur ma peau. J'étais prise au piège, il m'avait violé et il m'avait prévenu que ça ne serait pas la dernière fois. Je ne savais plus quoi faire. Le seul moyen pour oublier un tout petit instant ce moment affreux était de pleurer. 

Mes heures de colle étaient interminables et je n'arrêtais pas de penser à Angelina. Et aussi à ce triso de Quentin. Sérieusement c'est quoi son problème ? Je ne me suis finalement rien pris mais il a eu deux heures de colle en plus, comme quoi être un type aisé pouvait servir. En plus le lendemain j'allais organiser une fête chez moi et j'avais hâte d'inviter Angelina à danser. Mais le fait que Quentin avait essayé de me casser la gueule un peu plus tôt fit germer une idée en moi. Et si il avait essayé de la protéger ? Et si... il l'aimait ?

Ce n'était pas grave dans tout les cas car elle n'aimerai jamais quelqu'un comme lui.

J'ai du sécher une heure et demi de cours car si j'y serai retourné avant, j'aurais éclaté en sanglots et je refusais que les autres me voient ainsi, faible et sans défense. Mais j'avais aussi peur que le prof d'anglais, cet homme infâme qui me dégoûtait par dessus tout ait raison. Si je m'étais mieux défendu, si j'avais été plus prudente, ça ne serait peut être pas arrivé. Malgré ce que ce salaud m'avait fait, il réussi quand même à me faire culpabiliser. J'étais perdu, dès que je sentais quelqu'un derrière moi, je me retournais brusquement avec la peur au ventre. Clara essaya de me parler plusieurs fois mais je la fuyait comme la peste, comme tout les autres d'ailleurs. En rentrant chez moi, je me sentais toujours observé et je me frappa soudain la tête. Mais quelle idiote, c'était forcément lui qui m'avait envoyé le message menaçant de la veille ! Et dire qu'il avait mon numéro... J'esquivais aussi ma mère et Gloria et j'avais du mal à supporter la présence de quelqu'un d'autre que moi. Ma nuit, si on peut appeler ça une nuit, n'avait été rempli que de cauchemars, de sursauts et de stress en ayant toujours ce sentiment d'être épiée. Le lendemain n'irais pas en améliorant, je le savais. En rentrant dans l'enceinte de l'établissement, quelqu'un m'attrapa le bras et je me mis à crier et les quelques rares personnes autour de moi me dévisageaient. C'était normal puisque que la personne qui m'avait pris le bras était seulement Clara. 

<< Il faut qu'on parle Angelina. Maintenant. Me dit elle en m'emmenant dans un coin plus calme.

- De quoi ?

- Du pourquoi tu as poussé un cri quand je t'ai attrapé le bras et aussi par rapport à Paul.

- Pour le bras c'était rien, désolée.

- Nan je pense qu'il y a autre chose que tu ne veux pas me dire. Je peux tout entendre.

- Malheureusement, non tu ne peux pas. D'ailleurs personne n'y peut faire quoi que ce soit.

- S'il te plaît ça se voit que tu es mal et si c'est ce petit con de Paul qui t'a touchée, j'irai le déglinguer.

- De 1 ne me parle plus jamais de ça, tu ne peux pas savoir ce que ça fait alors arrête. Et de 2 Paul n'a absolument rien à voir dans cette histoire.

- Pour le petit un d'accord mais ne reste pas comme ça et parles en à quelqu'un, tu peux pas rester comme ça. Et pour le second, je n'en serai pas si sûr.

- ?

- J'ai entendu des choses sur la dispute de Quentin et Paul et j'ai aussi entendu Fleur discuter avec ses amies. Apparemment vous vous serez embrasser juste avant et sache que Fleur l'a très mal pris et elle risque de se venger sur toi alors fais attention, sérieusement.>>

Et elle avait raison. Toutes les filles de la classe me regardaient avec dégoût et chuchotaient dès que je passais à côté d'elles. Quentin vint me demander pardon pour hier et je balaya son excuse de la main en le rassurant que ce n'était pas très grave mais en lui faisant jurer de ne plus jamais recommencer. Paul passa plusieurs fois sa main sur mes hanches et me faisait des baisers dans le cou mais je le repoussait sans cesse, il m'était impossible de ne pas penser à ce qu'il s'était passé la veille. Je lui dis plusieurs fois que ce n'était pas sa faute mais qu'il devait me laisser du temps. Et évidemment, nous finissions avec une heure d'anglais. Le professeur nous annonça qu'il avait fait un plan de classe. Clara resta au premier rang mais je dû me déplacer au fond sans personne à côté de moi. Quentin et Paul avaient été placé au centre, l'un à côté de l'autre, et Fleur n'avait pas bougé. Il nous donna une compréhension écrite à faire et pendant que tout le monde était occupé avec sa copie, il se mit au fond de la salle. Et durant toute l'heure, en profitant que personne ne le voyait faire, il me caressa le haut de mon dos et fit glisser sa main jusqu'à mes hanches. Je me sentais prise au piège et horriblement seule, seule contre lui. Il collait aussi de temps en temps sa tête dans mon cou et caressa ma cuisse alors que j'essayais seulement de travailler. Cette heure de cours était plus qu'insupportable et les larmes coincées dans mes yeux menaçaient de couler à chaque seconde. La sonnerie du lycée était réellement comme une délivrance pour moi. En sortant de la salle, il me détailla de haut en bas avec un regard de prédateur. Pourquoi fallait il que ça m'arrive ? Pourtant je n'avais rien fait de mal. Je n'en pouvais plus et quand Clara sortie de la salle à son tour, je me jetta dans ses bras et éclata en sanglots. J'étais épuisée, physiquement et mentalement. On partit un peu plus loin pour discuter. Elle me déclara qu'elle avait compris ce qui s'était passé mais qu'il n'y avait aucune preuve si je refusais de parler.

<< Tu ne comprends donc pas ? Si je parle, il me détruira et je suis sur que si ça ne suffit pas, il s'en prendra à vous.

- Ne t'en fais pas, pour l'instant la seule personne qui va te détruire, c'est moi.>>