Histoire d'Une Vie

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Bonne fête d'Aïd el-Kebir à toute la oumma.

Je profite de cette occasion pour vous demander pardon. Je vous ai peut-être dit un mot ou une parole qui vous a offensés ou blessés. Je m'en excuse sincèrement.

De mon côté, je vous pardonne tous.

Qu'Allah accepte nos prières, nos invocations, nos jeûnes et toutes nos bonnes actions. Qu'Il raffermisse notre foi ainsi que notre dîn. Qu'Il nous donne la chance de fêter d'autres Aïd el-Kebir.

Bonne lecture !

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Mouhamadou Moustapha Diaw :

Je remercie Le Tout Puissant d'avoir mis sur mon chemin une femme aussi belle, aussi merveilleuse, aussi magnifique, aussi pieuse que Jamila.

C'est parce que j'ai changé qu'Allah l'a fait entrer dans ma vie.

Je n'étais pas aussi sérieux que je le suis maintenant. J'étais un connard, le plus grand connard qui puisse exister. Beau, élégant, gentle, charmant, doux, romantique, riche, j'en profitais pour avoir toutes les femmes que je voulais. J'étais un très grand tombeur, un briseur de cœur.

Seulement, avec le décès de papa, je me suis remis en question. J'ai compris beaucoup de choses comme quoi la vie n'est pas éternelle et que tout peut basculer du jour au lendemain. J'ai compris que le plaisir est éphémère et le châtiment éternel.

Je me suis remis en question et j'ai décidé de changer, en bien. Je ne m'approchais plus des femmes, même si elles continuaient de me courir après. Je me concentrais uniquement sur mon travail et sur ma religion.

J'ai fini par rencontrer Rokhaya et je l'ai beaucoup aimée. Nous sommes sortis ensemble, pendant des mois. On se voyait souvent à son appartement. Même s'il ne se passait rien de grave entre nous, on se câlinait et on s'embrassait beaucoup.

Toutefois, avec Jamila, c'était différent. Déjà, elle était voilée, ce qui était une protection pour elle. Elle était voilée et son comportement et sa pudeur ne m'ont pas permis de la draguer pour entretenir une relation avec elle. Je ne voulais pas vivre dans le haram. Je voulais que tout soit halal entre nous.

Durant notre lune de miel, elle ne rarait jamais la prière, surtout celle de Fadjr. Même si je la fatiguais beaucoup, elle s'efforçait à accomplir cet acte d'adoration qui est la plus aimée auprès du Créateur. Nous passions tout notre temps à nous aimer, à nous découvrir, à nous faire plaisir et à organiser des concours de récital de Coran où elle en sortait toujours gagnante.

Elle a une façon assez particulière de psalmodier les paroles du Tout Puissant.

Dans le jardin, blottie dans mes bras, elle me récitait la Sourate Maryam, à partir du verset quatre-vingt-huit.

Avant même qu'elle ne débute, je l'entendis pleurer.
وَقَالُوۡا اتَّخَذَ الرَّحۡمٰنُ وَلَدًا

88. Et ils ont dit: «Le Tout Miséricordieux S'est attribué un enfant!»

Réussit-elle à dire, malgré ses larmes.

وَقَالُوۡا اتَّخَذَ الرَّحۡمٰنُ وَلَدًا

88. Et ils ont dit: «Le Tout Miséricordieux S'est attribué un enfant!»

لَـقَدۡ جِئۡتُمۡ شَيۡــًٔـا اِدًّا

89. Vous avancez certes là une chose abominable!

تَكَادُ السَّمٰوٰتُ يَتَفَطَّرۡنَ مِنۡهُ وَتَـنۡشَقُّ الۡاَرۡضُ وَتَخِرُّ الۡجِبَالُ هَدًّا