high fashion & oxycontin

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TW : violences domestiques, violences verbales, violence sexuelles, substances illicites, langage grossier, suicide, maladies mentales, racisme, addictions, automutilation.

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high fashion : nf. Haute couture. Désigne la création de vêtements haut de gamme confectionnés à la tradition française, symbole de luxe, d'excellence et de savoir-faire. 

OxyContin : n. pr. anti-douleur contenant de l'oxycodone, prescrit pour les douleurs intenses et rebelles, généralement causées par des maladie cancéreuses. Peut aussi être qualifié comme principal contributeur de l'épidémie d'overdoses aux États-Unis depuis 1996, à cause de son haut risque addictif qui favorisait la toxicomanie.

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De : carineham@gmail.com
Pour : rafaelleitao@gmail.com
Objet : Votre fille.

Étant incapable de vous joindre depuis plusieurs heures, je vous écris ce courriel pour vous informer de l'évasion de votre fille de notre hôpital. Ce matin sa chambre a été trouvée vide, et aucun membre du personnel n'a une idée de sa localisation actuelle.

Comme vous le savez, ses papiers de sortie ont déjà été signés. Notre autorité sur nos patients déjà adultes ne nous permet pas de les ramener de force depuis l'extérieur dans notre hôpital, mais nos agents de sécurité sont toujours à sa recherche.

Si elle est à son domicile ou que vous avez connaissance de sa localisation actuelle, nous vous urgeons de veiller à ce qu'elle soit de retour dans nos locaux le plus vite possible, pour le bien de sa santé mentale.

Nous nous excusons pour les désagréments causés et vous souhaitons bonne chance pour l'élection municipale à venir.

Cordialement,
Le Personnel du groupe HAM

L'homme d'âge moyen garda ses yeux fixés sur l'écran de son ordinateur, éberlué par ce qu'il venait de lire.

Il s'adossa en soupirant contre sa chaise de bureau, son visage enterré entre ses deux mains. Il n'arrivait juste pas à le croire.

Encore ?

Il resta un long moment dans cette position, sans bouger. Même quand sa femme passa devant sa porte entrouverte en chantonnant, il ne leva pas le regard.

Celle-ci s'arrêta, la préoccupation peinte sur le visage de son mari l'inquiétant.

Elle poussa doucement la porte de son bureau et y entra, son panier de linge coincé sur sa hanche.

- Raf' ? Elle demanda, une fois entrée complètement.

Rafael leva la tête, un air fatigué sur le visage.

- Ça va ? Elle demanda encore, face à son mutisme.

Pour toute réponse, il soupira et tourna l'écran de son ordinateur vers elle, l'invitant indirectement à y jeter un coup d'œil.

Elle déposa le panier à linge parterre, et s'avança vers le bureau.

Elle se pencha ensuite vers l'écran qui affichait le mail lu par son mari il y'a quelques minutes, ses cheveux roux et lisses glissant par dessus ses épaules à cause de ce mouvement. Rafael se leva de sa chaise et se dirigea, silencieux et pensif, devant la grande baie vitrée de son bureau.

Après avoir lu l'intégralité du mail, la rousse mordilla sa lèvre en se rendant compte de la gravité de la situation, puis elle leva les yeux vers son mari, dos à elle.

Sans rien dire et instinctivement, elle s'avança vers lui et posa son menton sur son épaule, caressant son dos.

- Elle finira par venir Raf', tu verras.

- Je sais qu'elle va revenir Anna, il répondit sans la regarder.

Tous les deux regardaient à travers la vitre le grand jardin plus bas. Un alignement de balise éclairait un sentier en pierre qui menait à une piscine ornée d'une cascade en rochers artificiels. L'été était presque terminé et les beaux jours tiraient à leur fin, et cela dans tous les sens du terme.

Anna caressa de ses ongles laqués de rouge les cheveux poivre-et-sel bouclés de Rafael.

- Je sais qu'elle va revenir, il répéta en fermant les yeux, c'est bien ça le problème.