Amourprison 1 Pulchritudo(BxB)

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Les petits flocons de neige collent à la fenêtre de la classe. Emprisonné dans ma tête, je n'entend pas ce que Madame Marcil raconte.

Les cours de littératures n'ont jamais été ma force. Moi je suis plus le gars blagueur que tout le monde aime. Cliché, quoi.

Madame Marcil, est une petite femme trapue au long cheveux gris, remonté en chignon. Elle porte de grosses lunettes qui lui donnent un air de vieille chipie.

Ahhhh... Cette bonne vieille chipie.

—Nicola Sévigny? Vous m'écoutez?

Je soulève ma tête pour voir Madame Marcil et son regard dur, me fixé.

—Oui, oui...

—Alors... Qu'est-ce que je viens de dire?

Merde!

—Que vous êtes une vieille chipie?

La classe éclate de rire.

—Non! Demain, nous recevons un nouvel élève et tu dois lui présenter l'école et ses cours.

Ah... Je n'en ai pas envie... Mais si je lui dis ça, je vais finir avec trois heures de colle!

Je me rend et acquiesce, mécontent.

Je suis un gars plutôt simple, je porte des gros pantalons éléphant et un chandail à manches courtes vert.

—Vient me voir dans mon bureau après les cours, jeunot.

Crotte! Je crois que j'ai pogner une retenue! Heureusement la cloche sonne et je peux enfin sortir de ce cours ennuyeux.

Dans le corridor, je me fais interpeller par Summer et Jeanne, les filles les plus populaires de l'école m'interpellent.

—Nick!

Je me retourne pour tomber face à face avec une bande de filles.

—Euh... Salut?

—Salut! me répond Summer avec un sourire mesquin

Je la fixe. Dans son dos, ses amies rigolent.

—Oui?

—Tu veux venir à la danse de l'automne avec moi?

Le silence est pesant, elles attendent ma réponse.

—Je vais y réfléchir...

Surprise, elle se retourne vers Jeanne. Je profite de cet instant pour m'éclipser vers la bibliothèque, puisque c'est le seul endroit où on peut être seul en paix.

J'attrape un livre sur la première étagère que je vois.

Il est intitulé: Amourprison.

Drôle de titre pour un documentaire.

J'ouvre à la page du sommaire. Toutes les catégories sont inintéressantes. À part deux qui m'intriguent. Alphâme et Magiâme.

J'avance dans les pages pour lire leurs articles. Sauf qu'à ma grande surprise, les pages ont été arrachées. Je décide tout de même d'emprunter le livre. Je m'approche du comptoir de la bibliothécaire.

—Bonjour! Je voudrais emprunter ce livre!

La femme l'examine, avant de lacher:

—Il n'appartient pas à la bibliothèque. Garde le.

Encore plus surpris, je quitte la bibliothèque en direction de mon prochain cours.

♠️♠️♠️

La porte n'est pas barrée, alors j'entre à l'intérieur du bureau. Je remarque aussitôt les 10 millions de piles de livres partout dans la pièce. Assise au bureau, ce n'est pas mon enseignante qui me regarde. Mais une femme au cheveux roux en chignon et aux traits sévères.

—Nicolas. Quelle surprise...

—On se connait?

—Moi je te connais, toi tu ne me connais pas.

Je la fixe éperdument surpris.

—Je suis venu te prévenir de faire att...

Au même moment, Madame Marcil entre. Je me retourne.

—Nick! Tu es déjà là, assis-toi.

Je tourne vers le bureau, mais la dame n'y est plus. Je m'assois sans me préoccuper plus de cette histoire.

—Demain, tu iras accueillir Léon Fluet à l'entrée des cours, lui présenter l'école, lui donner son horaire et l'accompagner à son premier cours. Sinon c'est tout. Vas-t-en, j'ai des choses à régler.

Je suis bien heureux de ne pas avoir écoper une retenue.

En sortant de l'école, je glisse mes mains dans mes poches et j'y trouve une enveloppe.

Pour Nicolas Sévigny, Magiâmien.

Magiâmien? Je n'ai pas le temps de réfléchir que je vois la voiture de mon père qui m'attend dans l'allée.

Je verrai ça plus tard...