Chapitre 6 : la transformation

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Le désigné bu le breuvage proposé puis, il tira la langue, son visage passa du jaune au bleu, de l’orange au rouge et se colora finalement en vert. Ses bras et ses jambes se transformèrent en pattes gluantes. Un liquide visqueux coulait autour de sa bouche. Il était devenu un crapaud hideux, boutonneux et sans la parole. Le sorcier ricana :

- Vous vous êtes fait avoir.

Max s’apprêtait à lui balancer une pierre mais l’arnaqueur se mit à courir. Max s’arrêta alors jugeant que ça n’en valait pas la peine.

- Mais en fait, c’était qui ? s’interrogea Marie

- Ben une copie conforme, pardi ! Se moqua Max

- comment va t-on transporter Théo ? Demanda Marie en pointant le crapaud visqueux qui n’était qu’autre que son ami.

- On va lui bricoler un truc. J’espère que tu es bonne en bricolage ?

Ils nouèrent feuilles et branches sans relâche et ils obtinrent un joli petit panier. Marie y déposa délicatement le crapaud et ils se mirent en route. Ils grignotèrent un bout de pain en guise de repas de 12h et à la nuit tombante ils durent faire une halte dans une grange abandonnée. Maire se coucha après avoir caressé la tête du crapaud et elle songea. Comment peut-on être aussi prétentieux que Max. Il doit bien y avoir un truc. Quelque chose me prouve qu’il a quand même un cœur d’or car il m’a sauvé la vie. Bon trêve de discussion, je dois dormir maintenant.

- Réveille toi précieuse, la secoua Max. Derrière les portes de la grange il y a une ferme. Si on se fait choper, on va passer un sale quart d’heure. Allez, prend ton crapaud on y va.

Ils ouvrirent délicatement la porte et se glissèrent en dehors de la grange. Ils rasèrent les murs jusqu’à atteindre la forêt. Alors qu’il arrive prêt du but, Mas se mit à atchoumer ce qui alerta le fermier qui devait avoir l’oreille fine.

- Misérables voyous que faites vous dans ma ferme ! Brailla le propriétaire.

Ils baissèrent les yeux en direction de leurs paniers. L’un contenait de la nourriture et l’autre Théo.

- Et en plus, continua t-il, vous m’avez volé de la nourriture!

Les accusés se mirent alors à courir de toutes leurs forces à travers la forêt. Marie ne boitait plus et elle avait renoncé à mettre la crème qui lui avait été prescrite. Ils arrivèrent alors à une route pavé. Marie retourna la tête :

- c’est bon, il est partis.

Max s’empara de la carte :

- c’est par là, désigna t-il et il ajoute en ricanant : Heureusement que Théo n’es pas là car il était nul en orientation !

c’est ce moment là que Théo, qui n’était autre que le crapaud, choisit pour donner un gros coup de langue au critiqueur. Marie éclata de rire.

Voilà maintenant deux semaines qu’ils marchaient. Un soir, Marie se jeta à l’eau et interrogea Max :

- Dit Max pourquoi es tu aussi prétentieux ? Surtout ne me dit pas que c’est ton caractère car tu as un cœur d’or et je le sais.

- Max soupira et se lança : en fait je ne sais pas mais pour être franc il y a quelque chose qui joue. Je suis orphelin. Mes parents sont morts dans un accident de voiture. Je suis alors allé dans une famille d’accueil qui était très aimante. J’y était très heureux mais malheureusement ils n’ont pas pu me garder car ils avaient trop d’enfants. J’ai alors été placé dans une autre famille d’accueil. Elle était tout le contraire de l’autre. J’ai alors sombré dans la « prétentieusité »

Une larme roula sur la joue de Marie :

- Mes parents si tu le veux voudrons certainement te garder.

Le jeune homme ne répondit pas. Max s’endormit le cœur léger et Marie se dit qu’elle avait eu raison. Il n’était pas complètement prétentieux.

Le lendemain quand Max se réveilla, il eu la surprise de voir Marie les yeux rivés sur la carte croquant dans une pomme. Elle lui adressa la parole :

- Si on coupe à travers champs, on devrait toucher au but dans un jour ou deux.

- Oh se contenta de répondre Max.

- Bon on y va s’impatienta Marie.

Elle empoigna le panier où était couché Théo. Ils passèrent sous des fils barbelés. Le champ, qu’ils traversaient, était rempli de moustiques et Théo tirait sans cesse la langue pour les manger. En fin d’après-midi lorsque la journée touchée à sa fin, un bruit se fit entendre. C’était un raton voyageur. Max décrocha un petit mot à sa patte et il le lit à voix haute :

- Faites attention chers amis. Le père de mon amie la belle au bois dormant emprisonne tout le monde sous le prétexte qu’il ne veux pas que sa fille se fasse piquer par une aiguille empoisonnée. J’espère que vous irez au bout de votre objectif. Signé Blanche neige votre amie.

- Houla, s’inquiéta Marie. Il va falloir que l’on fasse attention.

- Ouais ! répliqua Max mais pour l’instant il va falloir que l’on dorme. Ça te dirait une nuit à la belle étoile ? Ce près m’a l’air désert.

- Ok dit Marie

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