Chapitre 4: départ à l'aventure

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Il faisait une chaleur étouffante. Nous trois jeunes aventuriers avaient les jambes en compote. Cela faisait déjà le deuxième jour qu’ils marchaient sans relâche. La nuit dernière, ils avaient dû s’obstiner à dormir dehors. Et voilà que maintenant s’ajoutait une fine pluie. Marie et Théo lâchèrent des :

-Youpi !

Max, lui, se contenta de leur lancer un sourire narquois qui signifiait : ça ne va pas durer longtemps.

Leurs réjouissances furent de courte durée. A peine, deux minutes plus tard, il pleuvait à flots. Ils durent donc s’abriter dans la forêt. Ils cherchaient déjà depuis une heure un abri. Ils étaient trempés jusqu’aux os et Max n’arrêtait pas de jurer ce qui mettait Marie hors d’elle. Ils étaient fatigués, affamés, frigorifiés et en plus de ça, ils étaient énervés lorsque Théo annonça une bonne nouvelle :

- Hé regardez là l’entrée d’une grotte ! Dit-il en soulevant des taillis.

-Ouf ! Se réjouit Marie.

Cette nouvelle arracha même un sourire à Max. Ils se faufilèrent dans la grotte, ensuite Max alluma un bon feu en moins d’une minute ce qui épata Marie. Ils firent une bonne nuit de sommeil. Le lendemain, ce fut Marie qui se réveilla la première. Elle entendit un ronflement.

- Théo, arrête de ronfler ! Le gronda t-elle.

- Mais c’est pas moi ! Gémit le garçon à peine réveiller.

- Alors c’est Max, rétorqua t-elle

- Non, c’est pas moi ! Grogna t-il

- Mais alors c’est qui ? s’inquiéta t-elle.

Quand tout à coup une truffe apparut dans l’obscurité.

- Courez !

- Aie ! Gémit Marie

Ils coururent pendant 15 bonnes minutes quand Max se retourna  et dit :

- c’est bon, il a renoncé à nous poursuivre.

- Il n’y a pas de blessé ?, s’inquiéta Théo

Ils se retournèrent et ils virent Marie assise contre un grand chêne. Ses joues étaient ruisselantes de larmes, elle se tenait le tibia droit et son jean était rougi d’une énorme tâche de sang.

- Mais comment on va faire, s’affola Théo.

- Laisse moi faire, répondit Max calmement. Pour une fois, le ton arrogant qu’il avait dans la voix s’était ôté et il n’avait qu’un seul but sauver la jeune fille. Il scruta la clairière des yeux . Puis il s’engagea dans les hautes herbes il se baissa puis s’empara d’une plante. Cette dernière nommée le plantain était capable de soigner n’importe quelle morsure. Ensuite, le garçon se dirigea aux pieds de la blessée. Puis il souleva son jean tinté de rouge. Il frotta la plante contre sa jambe. Quelques minutes plus tard le sang s’était arrêté de couler et Marie semblait de nouveau apaisée. Peu après, Max attrapa une feuille du chêne sur lequel Marie s’adossait. Il l’enveloppa autour de sa fine jambe ensuite il appela :

- Théo vient m’aider !

- A vos ordre mon caporal ! Blagua Théo

- Il faut qu’on trouve deux branches pour imiter des béquilles .

Après avoir farfouillé la clairière dans tous ses coins et ses recoins les garçons durent se rendre à l’évidence il n’y avait pas de branches conforme à faire une seconde béquille. Tant pis ordonna le chef de meute, On se chargera nous même de faire la deuxième béquille à Marie. D’après moi elle pourra marcher normalement dans environ trois jours.

Marie était bien trop faible pour remercier le garçon mais elle se promit de le faire dès que possible. Max s’empara du bras de Marie et ils se remirent en route. Théo lui se chargeait de regarder la carte mais il n’était apparemment pas doué pour ça. La journée s’était déroulée paisible et le chemin sans encombre . Ils avait reçu en guise de repas des baies et quelques myrtilles. En milieu d’après midi, ils durent faire halte car la douleur de Marie était trop forte. Max souleva le bandage naturel et observa. Théo blagua :

- c’est grave docteur !

Le concerné prit mal la blague et fronça les sourcils en ajoutant :

- Je te signale que je soigne ton amie, ce n’est pas la mienne alors va plutôt demander de l’aide aux habitants de cette chaumière. Jusqu’à présent sa blessure n’était pas grave mais si elle s’infectait ça pourrait lui devenir vitale.

Le garçon ne demanda pas son reste et courut alerter le voisinage. La chaumière était crépit de blanc aux volets bleu ciel et de jolies fleurs multicolores étaient suspendues aux fenêtres. Théo hésita puis se décida à toquer. Il fut étonné de voir apparaître sur le seuil une souris. Ce n’était pas vraiment une souris car elle mesurait environ 1,60m et paraissait bien grassouillette. Son visage était comme celui de Théo mais il était garni d’un poil marron clair.

- Bonjour, commença le garçon, je m’appelle Théo Dubois.

- Bonjour, je suis Rosaline Dawson. C’est pourquoi, ajouta l’inconnue séchement.

- Heu.., bredouilla t-il. A vrai dire, mon amie Marie s’est fait mordre par un ours et sa blessure est en train de s’infecter. Pourriez vous nous aider ?

- Le visage de la femme s’adoucit. Oui mon mari est docteur mais il est, à ce moment même, au bois. Je vais lui envoyer un raton voyageur.

Le jeune homme ne demanda pas la signification d’un raton voyageur car il la connaissait déjà.

Mme Dawson prit tout le nécessaire de soin et suivi Théo jusqu’à Marie. Quand Max vit arriver Théo avec une autre personne, son visage se décontracta.

La conversation fut courte juste un échange de nom avant de se concentrer sur la blessure de Marie. La jeune fille souffrait énormément. Quand le docteur (mari de Mme Dawson) arriva enfin, tout le monde s’écarta pour le laisser passer. Il vérifia la cheville de Marie, il fit un bandage et bien d’autres choses mais cela est trop compliqué à expliquer. Le docteur finit par expliquer :

- sa blessure vient juste de s’infecter donc ce n’est pas trop grave. Heureusement que vous vous y êtes pris à temps. Le plantain que vous lui avez appliqué a fait son effet.

Max sourit fière de lui.

Normalement, elle pourra marcher après une bonne nuit de sommeil. Ajouta le docteur. Mais vous devrez vous arrêter plusieurs fois par jours pour lui appliquer ce que je vais vous donner. Et au fait je m’appelle David Quentin Dawson.

- Le problème, c’est que nous n’avons pas d’argent pour vous payer, s’inquiéta Théo.

Max fit les gros yeux à Théo et lui dit discrètement « mais tais toi andouille. »

- Bon pour le règlement, on va dire…

Mais sa femme le coupa :

- Enfin mon chéri, nous n’allons pas faire payer ces misérables enfants. Et puis, je ne sais pas pourquoi mais je suis sûre qu’un jour ils nous seront d’une bonne utilité.

- D’accord, admit-il. Si vous voulez, vous pouvez même rester dormir.

Les enfants acceptèrent et ils se mirent en route pour la chaumière de leurs hôtes.

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