les intouchables

Chapitre 3: l'autre monde

- Ouh, ouh, y a quelqu’un ? Sans réponse.

- Tu penses qu’il est où ? Questionna Marie

- Je ne sais pas, répond Théo, mais je pense qu’il faudrait aller le chercher même s’il n’est pas sympa du tout.

- Pfff ! d’accord, ronchonna t-elle.

Tous les deux s’élancèrent dans le portail lumineux.

Marie fût la première à reprendre conscience. Elle se leva et observa. Une grand prairie s’étendait devant elle. Au loin, elle pouvait apercevoir un grand château majestueux.

- Hé, oh, réveillez vous ! Les secoua Marie

- Houa, bailla Théo.

- Mais où est-on ? Grogna Max.

- Ben justement, on n’en sait rien, répondit la jeune fille.

- Je propose de partir en direction de ce château. Les habitants pourront sûrement nous loger pour la nuit, dit Théo.

- Bonne idée Théo ! s’exclama Marie.

Plus tard, après une trentaine de minutes de marche, nos aventuriers étaient arrivés à bon port. Max s’avança d’un pas puis toqua à la porte. Une femme apparut sur le pas de la porte. Elle était grande avec une belle robe violette qui recouvrait son corps et une couronne couleur or était disposée sur sa tête.

- Que voulez vous, déclara t-elle d’un ton sec.

Elle ne leur laissa pas le temps de répondre et continua.

- Si vous voulez voir ma saleté de belle fille, elle est dans sa chambre.

Cela n’était pas le souhait des enfants mais à la demande de la dame, ils montèrent à l’étage. Une rambarde ornée d’or permis à Marie de ne pas tomber dans le vide.

Théo chuchota à l’oreille de la jeune fille :

- Elle n’a pas l’air commode la dame !

Max intervint :

- Pfff ! Froussard!

- Boucle là rabat-joie, le défendit Marie.

Alerté par le bruit, une jeune fille sortit de sa chambre.

- Heu Bonjour, nous venons de France et en fait on ne sait pas trop où on est. Aussi on se demandait si vous pouviez nous donner l’hospitalité.

- Oh moi j’aurais adoré mais ma belle-mère ne sera jamais d’accord.

- Mais où sommes nous ? lui répéta Marie

- Vous êtes dans le monde des Walt Disney. Moi je suis Blanche neige. En ce qui concerne le logement, mon amie Pocahontas pourra certainement vous abriter pour cette nuit. Elle habite au pied de la montagne Moumoutchi. Je vous y emmène sur le champ. Je vais aussi lui envoyer un raton voyageur pour la prévenir de ce qui est convenu.

- C’est quoi encore cette débilité de raton voyageur, répliqua Max.

- D’abord jeune homme, ce n’est pas une débilité mais un moyen très pratique d’envoyer des messages, déclara t-elle agacée.

L’arrogant sortit de sa poche un téléphone portable et il expliqua à la princesse le fonctionnement de cet engin.

A la fin de l’exposé, elle était bouche bée. Puis elle finit par dire :

- Bon on y va ?

Max, Théo et Marie se dirigèrent vers la porte lorsque Blanche neige les arrêta.

Mieux vaut descendre par la fenêtre car ma belle-mère ne nous laissera jamais passer. Le regard de Max prit une tournure de peur. Il lâcha :

- On est vraiment obligé de passer par la fenêtre.

Blanche neige qui semblait avoir oublié cette dernière remarque lui répondit gentiment :

- Ne t’inquiètes pas tu te mettras derrière moi et tout ira bien.

La princesse se hissa par dessus la fenêtre ouverte suivie de Max, Marie et Théo. Les quatre aventuriers n’étaient qu’à cinq mètres du sol lorsqu’un crac se fit entendre. C’était Max qui venait de trébucher sur une gouttière. Heureusement, Marie eu le réflexe d’empoigner sa main. Il pendait maintenant dans le vide. Il laissa un ouf s’échapper de sa bouche.

Le reste de la descente se fit sans encombre.

Merci, marmonna t-il une fois sur le terre ferme.

- Sur le chemin, Théo questionna Blanche neige : Ta belle-mère est si terrible que tu le sous-entends ?

- Oh oui, soupira t-elle. Des fois je me crois dans une prison.

- Pourquoi ne pas partir alors ? S’étonna Marie 

- C’est vrai que je songe souvent à partir car cette sorcière qui me sert de belle-mère me gâche la vie mais je dois rester au près de mon pauvre père qui sans moi se fera manipuler par ma belle-mère et finira en dépression.

Bientôt, la petite troupe aperçut une jolie maisonnette à l’orée d’une clairière. Les oiseaux chantaient et un couple d’écureuils jouait à cache-cache entre les feuilles.

- C’est ici, informa la princesse.

Elle fit quelques pas puis elle empoigna le rossignol qui somnolait sur le muret en pierre. Ensuite, elle lui tapota doucement sur l’aile ce qui le fit chanter. A ce moment là, une jeune femme apparut sur le seuil de la porte. Les trois enfants regardèrent Blanche neige à la fois étonnés et amusés.

- Ne vous inquiétez pas, leur expliqua t-elle. Ce n’est pas de la maltraitance, ces oiseaux sont des oiseaux de sonnette, ils sont faits pour ça.

Pocahontas, qui avait suivi toute la conversation, éclata de rire.

- C’est eux que je dois loger ? Ne vous inquiétez pas je ne mange pas encore les enfants.

Max, qui avait le sens de l’humour, éclata de rire.

Ensuite , elle les fit rentrer.

Pocahontas, en plus du sens de l’humour, avait de très jolies jambes, bien fines et musclées, une bouche rouge comme du sang et des yeux d’un marron éclatant.

Plus tard dans la soirée, Blanche neige était partie depuis bien longtemps quand Théo questionna Pocahontas.

- Savez-vous comment nous pourrions rentrer chez nous ?

- A vrai dire, je n’ai que très peu entendu parler de votre monde mais je sais tout de même que pour rentrer chez vous, il vous faudra recréer un portail, explique Pocahontas.

- Mais justement, comment on fait pour recréer ce fameux portail, l’interrompit Max.

- Justement jeune homme, j’y viens. Pour recréer le portail il faut la recette et les ingrédients. Or le seul à connaître les ingrédients est le sorcier Babouha. Le problème, c’est que celui-ci habite à environ deux semaines de marche. Il se fait tard les enfants je vous donnerai quelques recommandations demain. Bonne nuit, finit-elle par dire tendrement.

- Bonne nuit, murmurèrent-ils ensemble tout en somnolent.

Le lendemain, vient le temps des recommandations.

Avant que vous partiez, j’ai quelques recommandations à vous faire expliqua Pocahontas. En premier, faites attention aux copies conformes. Un ou une copie conforme, c’est quelqu’un qui a le pouvoir de se transformer en n’importe qui. Elles sont peu nombreuses dans notre empire mais cela est déjà assez. Ensuite, d’après mes connaissances, quand un humain à le malheur de s’aventurer plus d’un mois dans notre monde, il gèle à jamais. Dépêchez-vous le temps presse. Elle tendit une main à Marie et cette dernière s’en saisit.

- Bonne chance, s’exclama Pocahontas.