petit instant poetique

Question de fierté

Ses dernières paroles pour moi furent "je suis fière de toi",

Elle qui ne voulait plus de mon existence me dit ça,

Et moi je la remercie, faussement heureux,

Car j'aurais aimé faire ça avant,

Oui voilà qu'elle ne me parle plus, comme l'un d'entre eux,

Oui voilà que je suis peut-être même devenu inexistant,

Elle qui m'a appris à aimer, à être aimé,

Me laisse aujourd'hui un vide impossible à combler,

Mais regarde donc d'où je viens, où j'en étais !

Quand j'ai voulu te faire fuir loin de moi,

Moi je pensais même en finir avec tout ça,

Par couteau ou attaché à une corde peu m'importait,

il y a de cela quatre mois, je pensais me trouver au plus bas,

Et elle ne devait pas y être entrainée avec moi,

Je pensais devoir la protéger, la faire me détester,

Rejetée, insultée, blessée, elle est pourtant restée,

Jusqu'à ce que je construise un mur infranchissable,

Je l'ai alors regretté : j'étais sans amis, désormais sans proches,

J'étais sans avenir, même le présent avait perdu son accroche,

J'étais pas heureux, mais elle était là pour rendre ça incroyable

j'ai chuté, chuté, chuté...

Au bout d'une semaine même pas j'ai voulu revenir sur mes erreurs,

Mais trop tard les dégâts étaient irrémédiables sur son cœur, 

J'ai arrêté le sport, car je n'avais plus à plaire,

J'ai arrêté les études, car je n'avais plus à l'aider,

J'ai arrêté de vivre, car je n'avais que ma culpabilité qui pesait,

J'ai fui mon pays pour arrêter d'y penser,

J'ai fui mes obligations afin d'enfin oublier tout notre passé,

Mais seule elle savait quoi faire pour m'aider,

Encore aurait-il fallu qu'elle en ait la volonté,

Je me suis retrouvé à boire, boire, boire,...

Oubliant mes problèmes dans l'alcool fort

Je dormais de plus en plus tard, tard, tard,...

Ce n'étaient pas mes rêves qui m'apportaient réconfort,

J'étais prêt à aller jusqu'à sa porte à pied,

J'étais prêt à prouver à ses amis que je suis meilleur qu'avant,

Et qu'avec moi elle serait de nouveau en sécurité,

Mais au final on ne s'est vu que deux fois,

Et encore c'était quatre heures sur un mois

Je me battrai, battrai, battrai

Mes derniers proches me disent d'arrêter,

Qu'aujourd'hui la page a été tournée,

Que le seul truc à faire c'est d'arrêter d'y penser,

Mais moi j'ai pas envie de tout oublier,

Elle et tous ces bons moments passés,

Tout ce bonheur mutuellement apporté,

Alors regarde moi maintenant, et sois fière,

oui tu peux l'être car je le suis enfin,

Je ne suis plus le lâche que j'étais hier,

Tu as peut-être changé mais c'est ensemble qu'est notre destin,

Et jusqu'à la fin je te tiendrai la main,

Parce que je ne sais pas de quoi est fait demain,

Mais j'en ai marre de dire de la merde, marre d'en faire,

Et bordel si tu m'aimais vraiment alors tu sais ce qu'il te reste à faire,

Parce que cette fin tu ne peux pas t'en satisfaire,

Impossible d'être sans regrets quand on regarde en arrière,

Nous étions heureux ensemble au bon vieux temps,

il suffirait que tout redevienne comme avant

Mes yeux se sont dévoilés, voilés, voilés

Update, peut-être que j'ai juste mal regardé,

Ou alors par amour je me suis aveuglé,

Enfin amour c'est bien beau d'en parler,

Mais quand t'es le seul à en ressentir est-ce vrai,

Avec du recul je suis le premier à l'avoir bien traité,

Et bien qu'à cette époque je pensais avoir juste cette mauvaise pensée,

Si aujourd'hui elle se refuse à me pardonner,

Peut-être est ce parce que ce n'est que la vérité,

Elle qui aujourd'hui semble déjà avoir tout oublié,

Ses promesses de rester à mes côtés jusqu'à l'éternité,

Ce voyage en Grèce qui sera jamais réalisé,

vas-y mais moi j'arrive pas à la détester, juste encore à l'aimer,

Et je sais qu'à lire ça certains voudront juste m'insulter,

Mais en fait, allez tous bien vous faire enculer,

J'en ai marre de me faire bêtement influencer,

aujourd'hui il n'y a que moi que je vais écouter,

Et en mes parents peut-être devrais je arrêter de douter,

Et en mes potes les plus proches, eux qui me donnent foi,

Et puis elle aussi si jamais elle revenait,

En tout cas à toi qui lit, sois toi aussi fier de moi