𝗧𝗲𝗻𝘁𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻

18.

PDV Sarah 

⚠

La pièce était plongée dans un noir complet. J'étais confuse, désorientée, sans aucun repère. Mes sens étaient en alerte, tenté de capter le moindre son, le moindre indice sur ma situation. Soudain, j'entends des pas résonner dans la pièce. Mon cœur s'emballa, l'angoisse s'insinuant en moi.

"Sarah, es-tu réveillée ?" demanda une voix familière, emplie d'une froideur que je reconnaissais trop bien.

Le son de cette voix glaça mon sang. C'était mon ex, celui que je détestais par-dessus tout. Mon esprit se mit en alerte, cherchant désespérément une échappatoire à cette situation préoccupante. Mes mains étaient liées, m'empêchant de me défendre ou de m'éviter.

"Qui est là ?" demandai-je d'une voix tremblante, la peur se mêlant à ma voix.

Sans plus attendre, l'homme arracha le bandeau qui couvrait mes yeux. La lumière vive de la pièce me fit plisser les yeux, tenté de m'habituer à cet éclairage soudain. Et là, devant moi, se comprend mon ex, le visage impassible, mais ses yeux brillants d'un mélange de colère et de satisfaction.

"Je ne pensais pas te revoir si tôt, Sarah", dit-il d'une voix glaciale.

Ma respiration se fit saccadée. Toutes les émotions que j'avais enfouies depuis notre séparation resurgissent brutalement. La colère, la tristesse, le dégoût, tout se mélangeait en moi.

"Pourquoi m'as-tu enlevée ? Qu'est-ce que tu veux ?" demandai-je, tenté de garder ma voix stable malgré mes émotions tumultueuses.

Il a coupé un sourire sournois, se délectant de ma confusion et de ma vulnérabilité. "Je veux te montrer que tu ne peux pas te débarrasser de moi aussi facilement. Tu vas regretter de m'avoir quitté, Sarah."

La peur me submergea alors que je réalise l'étendue de sa vengeance. Je savais qu'il avait toujours eu un côté sombre, mais je ne pensais pas qu'il irait aussi loin.

"Tu es malade ! Laisse-moi partir ! Tu n'as aucun droit sur moi !" hurlai-je, ma voix se brisant sous l'effet de l'angoisse.

Il s'approche de moi, son regard empli de mépris. "Tu n'as pas le choix, Sarah. Tu vas rester ici, avec moi, jusqu'à ce que tu comprennes que je suis le seul pour toi."

Le désespoir me submergea, mais je refusais de me laisser abattre. J'avais survécu à tant d'épreuves dans ma vie, je ne laisserais pas cet homme briser ma volonté.

"Lucas... Qu'est-ce que tu fais ici vraiment ?", demandai-je d'une voix tremblante, tenté de garder mon calme malgré la peur qui me submergeait.

Il afficha un sourire malsain, ses yeux luisant d'une lueur inquiétante. "Oh, ma chère Sarah, tu ne peux pas imaginer à quel point j'ai attendu ce moment. Te retrouver, te sentir à ma merci..."

Mon corps se raidit à ses paroles, et je sentais mes mains devenir moites. Je me souvenais de notre rupture, de la peur qu'il m'inspire à l'époque. Mais jamais je n'aurais pensé qu'il deviendrait si... tordu.

"Pourquoi es-tu venu ici, Lucas ? Que veux-tu de moi ?", tentai-je de paraître forte, bien que la terreur menaçait de me submerger.

Il s'approche de moi, m'encerclant de sa présence oppressante. "Oh, je veux simplement te montrer à quel point tu m'as blessé en me quittant. Tu croyais que tu pourrais te débarrasser de moi si facilement ?"

Mon cœur se serra en entendant ses paroles, réalisant à quel point j'avais sous-estimé sa rancune.

"Lucas, je suis désolée si je t'ai fait du mal, mais cela ne justifie pas ce que tu fais maintenant. Laisse-moi partir, je t'en prie", suppliai-je d'une voix tremblante.

Il éclata d'un rire sinistre qui me glaça le sang. "Laisser partir la fille qui m'a brisé le cœur ? Jamais."

Tout à coup, il sort un couteau de sa poche, le brandissant devant moi. Mon cœur fit un lien dans ma poitrine, et la panique m'envahit complètement.

"Lucas, tu es malade ! Que comptes-tu faire ?", criai-je, reculant autant que je le pouvais dans la pièce étroite.

"Tu vas regretter de m'avoir quitté, Sarah. On va rester ensemble pour toujours", murmura-t-il d'un air presque extatique.

Je comprenais alors qu'il était complètement dérangé, que sa colère et son obsession l'avaient transformé en un véritable monstre. Mon esprit bouillonnait de peur et de désespoir, mais je devais garder mon sang-froid.

La peur m'avait envahie, me faisant perdre connaissance. Quand je rouvris les yeux, je me trouvais dans une pièce sombre et étroite. Je ressentais la douceur d'un matelas sous moi, et une odeur familière flottait dans l'air. Le parfum de Jonathan.

Mon cœur se serra, un mélange d'émotions me submergeant. Je réalisais que j'étais toujours en vie, mais à quel prix ? La douleur lancinante dans ma nuque me réveilla.

La porte de la pièce grinça, s'ouvrant lentement. Mon pouls s'accéléra, l'angoisse revenant me submerger. Une silhouette apparut dans l'embrasure, et je pus distinguer les traits inquiets de Jonathan.

"Sarah, ça va ?" demanda-t-il d'une voix empreinte d'inquiétude.

Des larmes incontrôlables coulèrent sur mes joues.

Jonathan s'approcha de moi avec précaution, comme s'il craignait de me briser davantage. Il me prit dans ses bras, me berçant doucement, alors que je pleurais toutes les larmes de mon corps.

"Je suis désolé, Sarah, désolé que tu aies dû vivre ça", murmura-t-il d'une voix brisée.

Je m'accrochai à lui, cherchant un réconfort dans sa présence. Je me sentais en sécurité dans ses bras, malgré tout ce qui s'était passé.

"Pourquoi ? Pourquoi moi, je suis impure ?", réussis-je à articuler entre deux sanglots.

Les bras protecteurs de Jonathan m'entouraient, me procurant un sentiment de sécurité dans ce monde chaotique. Ses paroles réconfortantes faisaient vibrer une lueur d'espoir en moi, mais il était temps de faire face à la réalité.

"Sarah, que s'est-il passé ? Qui était cette personne ?" demanda Jonathan avec préoccupation.

Je hochai la tête, mais je savais que je n'étais pas encore prête à revivre cette terrible expérience. Les images de mon agresseur et de tout ce que j'avais vécu dans cette pièce sombre hantaient encore mes pensées.

"Je comprends que ce soit difficile pour toi, mais sache que je suis là pour toi, quoi qu'il arrive", dit Jonathan, me serrant la main plus fort.

Je me blottis contre lui, trouvant un réconfort dans sa présence. Pour l'instant, cela me suffisait.

"Jonathan, est-ce que je vais bien ?" demandai-je d'une voix tremblante.

"Oui, tu vas bien. Tu as une coupure à la nuque, mais elle va cicatriser rapidement. Et ne t'inquiète pas pour tes cheveux, même coupés au carré, tu es toujours magnifique", dit-il en esquissant un léger sourire .

"C'était mon ex"

"Sarah, tu doit pas garder cela pour toi"

"J'ai été retrouvé où ?"

"Sarah, je ne sais pas exactement ce qui s'est passé, mais lorsque je suis rentré chez moi, je t'ai trouvé devant ma porte, complètement désorientée", a expliqué Jonathan d'une voix préoccupante. "Je t'ai ramenée à l'intérieur et je t'ai soignée comme j'ai pu."

"Il est dangereux, je ne t'avais jamais dit mais mon ex est le chef du cartel de Mexico"