Chapitre 29

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-Charlotte... dit Antoine en caressant les cheveux de notre célèbre brune pour la réveiller.

Charlotte ouvrit doucement les yeux, le soleil traversait les grands rideaux de la chambre d'hôpital.

-Ta mère est là.. et aussi..

-STOP, ÇA SUFFIT MAINTENANT, dit une voix d'homme que Charlotte aurait deviné entres mille.

-Papa...

Papa était là, caché par la porte, entrain de se disputer avec maman.

Charlotte se leva brusquement du lit d'hôpital et se dirigea vers la porte pour la pousser.

-Papa.

Papa et maman cessèrent leur dispute pendant un instant. Les deux parents se tournèrent vers leur fille.

-Charlotte.. retourne à la chambre, dit froidement la mère de la brune.

-Mais je...

-Écoute ta mère, Charlotte, rétorqua son père encore plus froidement.

Charlotte obéit, à contre coeur. Antoine s'était rendormi. Elle s'installa alors sur une chaise, et attendit que la tempête passe.

Au bout de quelques instants, Maman entra dans la chambre, l'air énervée.

-Papa.. il est là ?

-Il est reparti.

-Sans me dire au revoir ?

-Charlotte, ouvre les yeux. Cet homme ne peut pas être ton père, c'est un égoïste.

Antoine était toujours là, endormi, mais présent.

-Et ne t'avise jamais d'arrêter de manger. Qu'est-ce qui te dérange, la mort de Jean ? Le départ de ton père ?

-Stop. Tu ne peux pas te permettre d'en parler comme si c'était banal. C'est mon père, et mon demi-frère.

-Ton père, cet incompétent ? Et ton demi-frère est un lâche. C'était son choix de partir.

-Papa et Jean m'aimaient vraiment.

-Alors... pourquoi tous les deux, sont-ils partis ?

-Quand je vois comment tu te comportes, je comprends que papa soit parti.

Maman sentit rater un bond dans son cœur. Elle relâcha chaque trait de son visage, en formant un O avec sa bouche.

Charlotte et sa mère ne dirent plus rien. Elles échangèrent toutes deux un regard désespéré, vide. Avaient-elles été trop loin ?

Au bout de quelques instants à s'échanger des regards froids, Maman décida de quitter la pièce sans un mot. Elle ne reconnaissait plus sa fille, son petit ange qui aimait se cacher derrière les draps blancs, et qui avait le sourire aux lèvres au moindre rayon de soleil.

Antoine se leva, se frotta les yeux et vint prendre sa copine dans ses bras.

-Chacha... je sais ce qu'il s'est passé.. j'ai tout entendu et je suis désolé.

-Ce n'est rien..

-Quoi ? Bien-sûr que si.. écoute.. si ton père est parti.. ce n'est pas de ta faute.. et si Jean est parti.. c'est qu'il avait sans doute ses raisons.. mais rappelle toi.. ce n'est pas de faute.

-Oui oui...

Antoine serra plus fort la brune dans ses bras et embrassa délicatement son front.

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