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SIRIUS BLACK
Sirius ne savait pas à quoi s’attendre. Il aurait dû savoir que rien de bien n’allait arriver, mais il n’avait pas pu s’empêcher d’espérer que ses parents avaient changé ou au moins qu’ils se ficheraient suffisamment de lui pour le laisser tranquille. Il avait eu tort. Il s’était même trompé sur toute la ligne.
Sirius n’avait rien remarqué en Avril quand il était rentré chez lui parce qu’il avait passé plus de temps chez les Lupin et chez les Potter que chez lui, or, là, il ne pouvait pas passer à côté. Ce n’était pas grand chose sachant de quoi sa mère était réellement capable, mais tout de même, Sirius n’avait pas pu empêcher son coeur de se serrer dans sa poitrine quand il avait vu l’énorme portrait de famille dans la pièce à vivre, le côté du portrait où il se trouvait avait été peint en noir, il avait été effacé. Il avait vu les coups de pinceau, il n’y avait eu aucune hésitation, Walburga n’avait eu aucun scrupule à le faire. Et, Sirius savait qu’elle l’avait fait elle-même, elle n’aurait pas laissé Kreattur ni aucun autre de leur elfe de maison lui retirer ce plaisir.
Sirius prit son courage à deux main avant d’aller la pièce à la tapisserie. Sirius ne savait pas comment appeler cette pièce. Walburga et Orion avaient une pièce avec une tapisserie verte avec l’arbre généalogique de la famille Black. Tout le monde y était, sans exception, elle avait été faite au cours du treizième siècle de notre ère. Une inscription latine était visible sur les plaintes en haut et en bas de chaque mur, elle disait : En Stirps Nobilis et Gens Antiquissima Black et une deuxième inscription disait “Toujours Pur” se trouvait aussi sur le mur. Iola Black avait été brûlée de la tapisserie tout comme son mari Moldu Bob Hitchens, Eduardus Limette Black était aussi brûlé, et d’autres membres de sa famille avaient été brûlés pour des raisons diverses et variées. Sirius s’attendait à tout moment à voir le portrait d’Andromeda être brûlé, ça faisait quelques années qu’elle sortait avec un né-Moldu et elle n’était pas prête de le quitter.
Sirius cherchait son portrait, il avait peur de voir ce que sa mère avait fait en son absence. Si elle n’avait eu aucun scrupule à l’effacer du tableau familial, alors de la tapisserie ? Ce serait la même chose. Il avait les mains qui tremblaient et les battements de son cœur étaient tellement rapides qu’il avait peur que son cœur sorte de sa poitrine. Sirius savait précisément où il se trouvait sur l’arbre généalogique, il avait juste peur et faire le tour de la pièce l’aidait un peu à se calmer.
Un soupir de soulagement s’échappa de sa bouche quand il vit son visage intact sur le mur. Pour lui aussi ce n’était qu’une question de temps. Il n’était pas dupe. C’était un traître, après tout.
Sirius avait passé la première semaine de vacances enfermé dans sa chambre, Kreattur lui apportait à manger dans sa chambre pour être sûr de ne pas croiser sa famille. Regulus lui en voulait. Il était même très en colère contre son grand frère. Sirius ne pouvait pas le blâmer, il avait rompu sa promesse. Mais ç’avait été pour le mieux, Sirius devait se protéger. Regulus n’avait rien à craindre, il n’avait jamais été la victime des tortures de leur mère. Regulus ne savait pas ce qu’il se passait, il ne pouvait pas comprendre et Sirius savait que lui expliquer pourquoi il avait décidé de rester à Poudlard à Noël et pourquoi il n’était pas resté à la maison en Avril reviendrait à lui dire la vérité. Et Sirius savait que Regulus ne le croirait jamais. Walburgga était douée pour embrouiller l’esprit des gens. Walbruga était très convaincante. Si elle voulait faire croire quelque chose à quelqu’un, elle le faisait sans aucun problème. Alors, peut-être que Regulus allait le croire pendant un temps, mais dès que Walburga serait mise au courant, elle s’empresserait de faire passer Sirius pour un menteur. Sirius finirait par être le méchant de l’histoire, tout ce qu’il voulait s’était gagner du temps et économiser sa salive.
