1: ROSE BONBON

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Bonjour ! Pour vous expliquer le contexte de cette histoire, elle est inspirée d'un défi de Yur1-Sense1 que vous pouvez retrouver sur son profil.

C'est un style d'écriture que je n'aurai jamais abordé sans elle, et pour ça je l'en remercie énormément. J'ai adoré explorer de nouvelles choses, même si tout n'est pas absolument parfait, notamment à cause du temps imparti, mais je pense que le but était aussi de travailler sur moi-même.

Je n'aime pas écrire des choses déprimantes juste pour qu'elles soient déprimantes, alors j'ai essayé de créer cette histoire en véhiculant le message que je voulais faire passer de la manière la plus positive possible.

J'espère que ces quelques chapitres vous plairont !

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" Soit fière de toi tous les jours, quoi qu'il arrive et quoi que tu fasses. Un jour tout prendra sens, c'est promis. "
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TW : Su!c!de, sang, harcèlement, mut!lat!on.

Je marche derrière la directrice, ne faisant même pas attention au bruit que peuvent bien produire mes bottines sur le sol en balatum vert pomme. À vrai dire, cet endroit ressemble plus à une école maternelle avec ses couleurs vives et ses travaux d'arts plastiques fièrement exposés aux murs qu'à un hôpital psychiatrique où on y enferme des ados tourmentés. Quoique l'odeur de détergent ne manque pas de nous le rappeler.

La petite femme potelée appuie sur la poignée d'une porte rose pâle intitulée "Chambre 18". C'est l'avant-dernière du couloir, comme on pourrait s'y attendre.

" Tu peux remplir les étagères de livres, ranger tes vêtements dans ta penderie et décorer les murs de photos de tes amis ! Mets-toi à l'aise, tu es chez toi. "

Mes yeux font rapidement le tour de la petite pièce blanche, encombrée d'un lit surplombé par une étagère en bois, d'une table de nuit et, dans un coin, au bord de la fenêtre, une armoire blanche.

" J'ai pas de photos. Ni d'ami à photographier. "

Insupportable, la trentenaire me donne un sourire et prend une voix encore plus enjouée.

" Eh bien tu vas pouvoir t'en faire plein ici ! Tiens, il y a un atelier cuisine dans trente minutes à la salle commune, vas-y quand tu auras fini de t'installer ! "

Je lève les yeux au ciel, clairement agacée par l'idée de devoir rencontrer encore des nouvelles têtes.

" Nan merci, je préfère rester là. "

J'essaie de répondre le plus poliment possible mais mon ton reflète parfaitement mon manque d'entrain. La femme sourit davantage avant que son expression ne se change en surprise.

" - Oh, j'oubliais ! Ton portable s'il te plaît.

- Q-Quoi ? Pourquoi ?

- Pas de téléphone ici, mais il y a un ordinateur fixe dans la salle commune si tu as besoin de faire des recherches ou quelque chose du genre. Aller, vois ça comme une bonne chose, tu vas pouvoir t'ennuyer autant que tu veux, c'est bon pour le cerveau ! "

La directrice quitte mon 'chez-moi' et fermant la porte dans un petit gloussement moqueur. Prise de court, je l'ai laissé me prendre mon portable des mains et partir avec.

Bon, moi qui voulais profiter de mon hospitalisation pour finir toutes les séries que j'ai commencées sans jamais les finir, c'est loupé...

Je me motive alors pour vider mon sac de voyage que ma mère a préparé à la va-vite quelques jours auparavant. Des brides de ma tentative de suicide lamentablement échouée me reviennent à l'esprit. Je revois les gyrophares, les cris de mes parents et le sang sur les draps. Mais je chasse vite cette pensée de ma tête.

Tu es ma Joie - Mina x OC FemOù les histoires vivent. Découvrez maintenant