Chapitre 5

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- Ava, je suis rentrée.

- Vic ! 

  Ma sœur m'accueille à bras ouverts quand je remarque une ombre derrière elle. 

- Tu as passé une bonne journée ? me demande Monsieur Leroy.

  Je me relève et m'adresse à lui.

- Oui, j'avais ma première journée de stage aujourd'hui.

- Ouais, ma super grande sœur elle aide beaucoup de gens, répond fièrement Ava. 

- Pas encore. Quand j'aurais mon diplôme tu pourras dire ça.

  Je pose mon sac dans l'entrée et me dirige vers le salon.

- Je suis morte de faim.

- Y'a Dylan qui a fait des lasagnes, m'avertit ma sœur.

- C'est vrai ça ? je demande en me tournant vers le concerné. 

Il s'assoit à côté de moi et pose une assiette pleine devant moi.

- Tiens, mange. Tu en as besoin.

- Ça veut dire quoi ça ? je réponds en levant un sourcil.

- Ça veut dire que je peux te soulever d'une seule main alors tu peux te lâcher. 

- Pfff, même pas vrai, je dis en avalant une bouchée de mon plat.

  Et à peine ai-je le temps de prendre ma fourchette que je suis soulevé du canapé.

- Qu'est-ce que tu fais ? je m'exclame tandis que Monsieur Connard me prend dans ses bras.

- Je te prouve que j'ai raison, dit-il fier de lui.

   Et hop, me voilà sur ses épaules. 

- Pose moi par terre, je peste en gigotant dans tous les sens.

- Alors dis que j'ai raison.

- Même pas en rêve.

- Comme tu veux.

  Il commence à se diriger vers ma chambre et ferme la porte.

- Qu'est-ce que tu fous ? 

- Dis que j'ai raison ou je te jette sur ce lit.

- Va.Chier.

- Ok.

  Et pouf, me voilà catapulté sur mes draps. 

- Tu ne veux toujours pas le dire ? 

- Non, je réponds en lui tirant la langue.

  Et sans prévenir, il se positionne au-dessus de moi, bloquant mes poignées avec ses mains. 

  Soudain, tout s'arrête. J'arrête de respirer, et lui aussi. Nos corps sont trop proches, beaucoup trop proches. Nos lèvres sont à quelques centimètres l'une de l'autre. Il est tellement proche. C'est un supplice de le voir si près de moi mais d'avoir une envie folle de le gifler en même temps. 

  Mes mains deviennent moites et j'ai du mal à déglutir. Mon cœur s'emballe et je me sens toute chose. Ses yeux sont rivés aux miens et sa prise se fait plus serré. Il se rapproche de plus en plus jusqu'à : 

- Vic ! T'es où ?

- Eh merde, souffle Monsieur Connard en se redressant. 

  Il sort de la chambre et me laisse planté là, comme une imbécile. 

Quel con.

  Je me lève à mon tour et les rejoins dans le salon.

  Ils sont assis sur le canapé mais Monsieur Leroy évite mon regard. 

Monsieur DOù les histoires vivent. Découvrez maintenant