L'espoir

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Atlas découvrit avec effroi la sinistre scène dans laquelle il a failli périr, le sol était jonché des corps encore chaud des créatures, toutes décapitées avec une précision chirurgicale.

 Arial s'approcha d'Atlas et examina avec précaution ses blessures, sa joue droite présentait une balafre qui prenait source proche de son menton, et s'arrêtait à quelques centimètres de son œil.

 Tout en gardant le silence, l'elfe sortit de sa poche un flacon, contenant un étrange élixir d'un violet éclatant.

 Elle saisit  du bout des doigts un peu de cette substance, et l'appliqua avec délicatesse sur la blessure de son compagnon de bataille.  

Brisant le silence assourdissant qui les entouraient, Atlas demanda "Que fait tu ici ? Il n'est pas courant de croiser des membres de votre communauté en ces terres."  

Arial garda le silence pendant de longues secondes, réprima la venue d'une larme en se frottant les yeux et déclara "Ils nous ont tout pris, le Nord n'est plus que ruines et désolation, tout ceux que je côtoyais autrefois sont morts". 

Elle marqua une pause, avant de reprendre son récit "On m'a envoyé ici, j'ai vécu parmi les humains en cachant mon identité, nous pensions naïvement que les ténèbres se contenteraient du Nord, mais nous nous trompions. 

Nous avons été vaincus, terrassés, alors ma dernière action sur cette terre sera de combattre ceux qui nous ont osé nous infliger tant de souffrances, jusqu'à mon dernier souffle".

 Atlas acquiesça silencieusement "Il semblerait que nos objectifs convergent, que dirais tu de parcourir quelques chemins ensemble ?" Arial lui fit alors signe de la suivre, et les deux compagnons se dirigèrent vers leur destination, guidés par l'effrayant faisceau de lumière brisant la monotonie du ciel obscur. 

Après une dizaine d'heure de marche, Arial remarqua, de ses yeux d'elfe, une légère fumée s'élevant dans le ciel. 

Serait-ce un village qui aurait encore survécu à l'envahisseur maléfique ? 

Ils se hâtèrent jusqu'à la source incandescente et découvrirent un campement, Atlas reconnu immédiatement l'emblème de l'Empire humain, l'étoile d'or à 6 branches entourée d'un losange bleuté, sur fond d'un rouge pourpre. 

L'entrée du camp était gardée par deux gardes en armure, lance à la main. 

Arial dissimula ces oreilles à l'aide de sa capuche, il valait mieux cacher son identité.

 Les compagnon se présentèrent devant les soldats de garde, et déclinèrent leur identité "Je suis Atlas Rouchlieux, de Faussolet" Arial ajouta "et moi Merry Rouchelieux, sa soeur".

 Le garde scruta avec attention les jeunes gens, avant de demander "Que faites vous ici ?". Atlas prit la parole "Nous venons demander votre hospitalité, nous sommes en route pour un village a quelques lieues d'ici, et nous sommes épuisés".

 Les deux gardes jetèrent une nouvelle fois un regard suspicieux. 

Le deuxième soldat, jusqu'alors muet, questionna sur un ton agressif "Et qu'est ce qui vous a valu d'être à ce point défiguré ?" dit il en pointant la balafre d'Atlas du doigt.

 "Voyager de nos jours est une affaire périlleuse, nous avons du faire face à des créatures maléfiques" déclara Atlas.

Les gardes se concertèrent un instant et le premier déclara "Vous pouvez rester le temps de vous ressourcer, aventuriers, cependant, vous comprendrez qu'on saisisse vos armes, elles vous seront restituée à votre départ.". 

Ils s'exécutèrent et, dénué de leur arsenal, pénétrèrent dans l'enceinte du camp.

 Après tant de temps passé en cavale, Atlas fut rassuré par un environnement familier.

 Il échangea d'abord quelques oreilles de créature contre des pilos, la monnaie de l'Empire, et dépensa son capital fraichement acquis dans l'acquisition de rations de viandes animales, un met devenu rare et précieux.

 Alors qu'ils dégustaient leur festin, Atlas prit la parole "Notre destination n'est plus très loin, nous y serons dans une poignée de jours. Savourons ce festin comme si c'était le dernier, car il risque certainement de l'être". 

Rassasiés, les deux compagnons louèrent une tente militaire, et s'allongèrent sur leur couchettes respectives.

 "Peut être reste il encore un espoir" déclara Atlas en scrutant le plafond de la tente "Tous ces soldats prêts a se battre, nous deux, peut être que tout nos efforts ne seront pas fournis en vain. Qui sait ? Peut être n'avons nous pas déjà perdu ?". 

Arial fut désemparée par les propos d'Atlas, elle savait pertinemment qu'ils n'avaient aucune chance, les ténèbres ont écrasés les plus grandes armées du continents, comment un humain et un elfe accompagnés d'une demi garnison de soldat sans matériel pourrait-il remporter cette guerre ?

 Elle compris alors que les humains possédaient une capacité de résignation hors du commun, qu'ils étaient à même de garder l'espoir en faisant fi des contraintes et des obstacles se dressant sur leurs chemins, même dans les situations les plus désespérées.

 Arial répondit "Nous verrons de quoi notre destinée sera faite, Atlas de Faussolet, mais l'heure n'est pas à la prédiction, mais au repos". 

Sans demander son reste, Atlas tomba rapidement dans un sommeil profond.

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⏰ Dernière mise à jour : Jul 09, 2023 ⏰

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