LA LUNE DE MES RÊVES

XXXIV | 𝐓𝐫𝐢𝐬𝐭𝐚𝐧

XXXIV

𝚃𝚛𝚒𝚜𝚝𝚊𝚗

Wilrogue St.

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P A R T I E  II

Souvenirs de Tristan,
dix-sept ans.

— Mon père veut que je le rejoigne.

Euh non...

— Camille... je vais déménager.

Toujours pas putain...

« Après la pluie, tu veux que j'aille à l'air de jeu devant la forêt, c'est bien ça ? »

Lorsque je lis les mots sous ma table que ma petite amie vient à peine de m'écrire, j'ai l'impression de parler à une fille sans histoire, une fille comme Emma, vulnérable mais qui préférait pleurer de rire que rire de douleur comme elle le faisait à chaque fois que quelqu'un la bousculait violemment dans les couloirs.

Le genre de fille pas timide mais réservée, mignonne sans trop en faire, mais capable de
se couper les cheveux si vous lui disiez que ses cheveux étaient trop long ou pas assez court.

Le truc c'est que je suis trop amoureux pour merder à ce point avec Camille aujourd'hui.

Qu'est ce que je préfère en fin de compte ? Qu'elle soit inquiète si je lui ment au point de ne plus en dormir la nuit ou qu'elle se sente trahi si je lui dis la vérité comme s'est sentie trahi Emma quand je lui ai dis que je ne l'aimais pas en retour après tout ce qu'on a fais ? Je ne veux pas lui mentir, mais je ne veux non plus lui dire la vérité.

Pourtant, le manque de temps ne me permet pas de réfléchir à toutes les approches possibles.

Comme Emma, la vie ne s'y est pas pris très longtemps pour me faire comprendre que j'étais destiné à suivre les traces de mon père : celui d'un meurtrier.

Je ne l'ai pas tué de mes propres mains, mais c'est à cause de moi et de tout ce que j'ai pu dire que son calvaire a débuté sans qu'elle ne le sache, car je l'ai sali avec mes mensonges.

Un harcèlement, c'est comme un couteau qu'on tient par la lame. On se fait du mal à vouloir s'accrocher sur ce qui nous déchire de l'intérieur pour voir l'extérieur de nos problèmes, un issu de secours semblable à un oasis au beau milieu d'un désert.

En réalité, j'éprouvais de l'attirance pour Emma, mais pas de l'amour. J'étais touché quand je l'a voyais discuter avec un autre garçon, mais c'était simplement par égoïsme, pas par jalousie.

Jamais mon coeur n'avait battu la chamade, même quand j'ai appris les circonstances du décès de la fille qui en pinçait sur moi depuis le collège. Et je me suis senti tellement mal pour ça que j'ai fini par m'enfermer dans une prison qu'était mon cerveau, par faute d'être enfermé dans une vrai prison pour le crime que j'ai commis.

— Même s'il a lancé les rumeurs sur elle, il voulait simplement se débarrasser d'elle et de l'amour qu'elle avait pour lui et qu'il n'avait pas trouvé un moyen d'y parvenir sans la blesser. C'est juste un gamin qui a abusé de sa popularité, mais il n'est pas méchant. Ses parents nous a expliqué qu'il était juste un peu trop transparent avec les gens, mais qu'il n'irait jamais jusqu'à tuer quelqu'un. Il n'avait juste pas conscience de la gravité des choses, car cette fille était en réalité déjà harcelée avant même qu'elle n'entretienne une amitié avec lui selon une de ses harceleuses.