Souvenirs flous

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Contenu : alcool, début de romance, luxure

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Un souffle brûlant contre sa nuque. Un corps chaud contre le sien. Des ongles plantés dans son dos. Une voix familière murmurant son nom. Leur cœur battant la chamade en synchronisation.

Une bouteille se brisa sur le sol quand Carlos se retourna. Le jeune homme ouvrit un oeil puis le referma presque aussitôt, le soleil était agressif... Ce matin ? Cet après-midi ? Ce soir ? À moins que ce ne soit la lune qui éclaire de sa lumière. Finalement, Carlos cligna plusieurs fois des yeux, les laissant s'adapter à la clarté de la pièce. Une horrible migraine lui vrillait le crâne et l'empêchait de se concentrer. Puis, il vit enfin où il se trouvait. Il était allongé sur le vieux canapé dans la maison abandonnée dans laquelle il logeait depuis quelques jours, une dizaine de bouteilles d'alcool jonchaient la table et le sol ainsi que des cachets blancs. Carlos s'assit en se frottant les yeux avant de se lever avec sa couverture l'enveloppant. Ses vêtements étaient éparpillés par terre comme si ils avaient été jeté. Son portable indiquait 7h du soir quand il l'alluma avec une tonne de notifications mais ce n'est pas ça qui attira son attention, ce fut une feuille de papier pliée en deux. Le jeune espagnol s'en approcha, l'ouvrit et lut ce qui était écrit :

"Salve mea pulchritudo,
Pour avoir une explication à tous ce qui c'est passé hier, retrouve moi dans la forêt devant le lac quand tu seras réveillé
Te videre"

Carlos reposa la feuille et se mit à réfléchir. Est-ce qu'il devait aller au lieu de rendez-vous pour parler avec lui ou partir et ne plus jamais lui parler ? Même si il était tenté par la deuxième option, il devait aller le voir. Ils en avaient tout les deux besoin. Et puis quand même, vu ce qui s'était passé hier soir, ils devaient quand même en parler. Carlos se retourna, attrapa ses vêtements, s'avança vers une porte qu'il ouvrit et entra dans la pièce avant d'allumer la lumière. Une cabine de douche devenue inutilisable après des années était renversée dans un coin de la pièce, un meuble recouvert de poussière où était posé un miroir fissuré se trouvait en face du jeune homme quand il ouvrit la porte. Carlos s'avança jusqu'au miroir, déposa ses vêtements sur le meuble et laissa tomber la couverture. Mais alors qu'il allait enfiler son tee-shirt, le jeune homme remarqua des traces de griffures dans son dos et sur ses épaules, ces marques ne firent que confirmer davantage ce qui s'était passé hier soir. Il s'habilla, songeur, et une fois cette tâche accomplie, il s'empara d'un revolver qui était posé sur le sol et sortit dehors en faisant attention à bien fermer la porte. Dehors, le paysage était presque totalement blanc, l'hiver était apparu quelques temps plus tôt et déjà la neige avait recouvert pratiquement tout de sa poudre blanche. Sachant pertinemment qu'il devait se rendre au lieu de rendez-vous, Carlos s'avança dans la neige en ignorant le froid qui lui brûlait les tibias ; mais au bout d'un moment, le jeune homme vit quelque chose enterré sous la poudreuse immaculée. Il s'agissait d'une bouteille vide de rhum. Carlos la prit et des souvenirs lui revinrent en mémoire.

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