Accouchement

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Contenu : tranche de vie, accouchement, romance

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Les yeux fermés et les dents, Octave s'efforçait de pousser et de ne pas lâcher. Devant elle, Kayl avait le museau pressé contre celui de sa compagne et le léchait parfois pour l'apaiser. Ils étaient tous les deux sous leur forme lupine et se trouvaient dans la tanière de l'Alpha dans la forêt. Après quelques mois de grossesse autant sous une forme que l'autre, l'accouchement était enfin arrivé et les douleurs avec ; cela faisait plusieurs heures qu'ils étaient tous les deux là, elle allongée sur le ventre, les pattes arrières ramenées sous elle et celles de devant la soutenant avec le corps secoué de tremblements ; et lui accroupi devant elle, sa langue passant sur le pelage d'Octave pour l'apaiser et sa queue battant de droite à gauche dû au stresse et à l'appréhension. Il fallait le comprendre, il allait de devenir père tout de même, il allait avoir des enfants et il espérait de tout cœur ne pas être comme son propre père avait pu être avec lui et le reste de sa fratrie. Mais ce n'était pas le sujet, le sujet était Octave sur le point d'accoucher, il devait être là pour elle quoi qu'il arrive, elle en avait besoin.
Kayl se redressa légèrement sans s'éloigner de sa compagne car il savait qu'elle détestait et se mettait à pleurer quand il s'éloignait un peu d'elle avant presser sa truffe contre le cou de la louve, il pressa ses glandes qui produisaient en masse une fragrance de lavande et une touche d'odeur lactée qui rappelait les petits qu'elle portait et qu'elle avait des difficultés à expulser de son corps. Le Bêta frotta les glandes d'Octave dans le but de la détendre ce qui semblait un peu lâcher puisqu'elle se laissa tomber en avant, les pattes avant sur le sol et la tête posée dessus. Elle semblait épuisée après plusieurs heures, la chaleur étouffante de la tanière ne semblait pas l'atteindre puisqu'elle tremblait de froid. Kayl finit pas se détacher de son cou sous le grognement d'Octave qui s'éteignit bien vite en voyant son compagnon se coucher contre elle, collant son corps chaud et géant au sien.

- Je suis là, murmura Kayl en passant sa langue sur la joue de sa compagne. Je ne pars pas, je reste près de toi. C'est promis.

Pour toute réponse, Octave émit un petit son humide qui fit légèrement rire le Bêta. Puis, un sursaut secoua le corps de l'Alpha qui ouvrit la gueule sans qu'aucun son n'en sorte, quelque chose essayait de sortir d'elle. Alors elle se mit à pousser, sa douleur reprit mais cette fois, Octave ne s'arrêta pas, elle devait le faire, elle ne pouvait garder ses petits dans son ventre.
Après de longues minutes, le corps d'Octave se figea et retomba sur les fourrures qui recouvraient la sol de sa tanière. Quelque chose d'humidité et qui bougeait se trouvait contre la queue de Kayl, ce dernier se redressa sans s'éloigner de son Alpha et tomba sur une vision qu'il ne risquait pas d'oublier : à côté du derrière d'Octave se trouvait un paquet visqueux et gigotant dans tous les sens, dedans tentaient de s'extraire de minuscules créatures. Sans attendre plus, Kayl s'approcha du paquet et l'éventra d'un coup de croc. Immédiatement, de tout petits louveteaux en sortirent en paillant. Les larmes montèrent aux yeux de Kayl, ces petites créatures qui tentaient de ramper étaient ses petits, ses enfants, il était devenu père et c'était ça qui le faisait pleurer. Pleurer de joie.

- Kayl ?, demanda Octave en essayant difficilement de se redresser. Ils... Ils vont bien ? Ils sont tous vivants ?

Reprenant ses esprits, Kayl empêcha sa compagne de se relever et en profita pour la rassurer :

- Oui ne t'inquiètes pas, tout va bien.

Le Bêta se dépêcha de prendre délicatement un par un ses petits dans sa gueule pour les déposer doucement contre le flanc d'Octave. Cette dernière releva la tête et resta figée devant la vision de ses huit bébés entrain de téter. Si elle avait été sous sa forme humaine, elle était persuadée qu'elle aurait éclaté en sanglots et qu'elle se serait jetée dans les bras de Kayl. Elle se contenta donc de tendre le museau et lui fit le reste du chemin, leurs truffes se rencontrèrent et se pressèrent tendrement, c'était comme un baiser de loups.

- Merci, murmura Kayl. Merci de les avoir porté et mis au monde.

Octave frotta son museau contre le cou de son âme-soeur et respira à fond son odeur de citron qui l'apaisait tellement. Kayl finit pas s'allonger contre sa compagne en faisant attention aux petits et invita Octave à faire de même.

- Dors, mon amour, tu en as besoin.

La louve blanche bailla avant de poser sa tête sur les pattes de Kayl et de s'endormir, épuisée après ses longues heures et apaisée par les odeurs de son âme-soeur et celles lactées de ses petits. Le Bêta les regarda tous pendant un instant, c'était eux sa famille.

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