Chapitre 1

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Bianca

La neige étalait son manteau d'hiver sur tous les toits ce qui me donna envie de me lever aussitôt. Je me lève de mon lit,  aujourd'hui, c'est la reprise, ma mère insiste pour que je m'y rende. L'année dernière, j'ai perdu mon père, je le dirai de la même façon que ma mère me l'a annoncé « Chérie, ton papa nous a quittées ». Il s'est fait agressé par des loups dans Snow Forest à environ dix mètres de chez nous. Ce n'est pas le nom officiel de la forêt mais mon père et moi aimons l'appeler comme cela. Mon père portait une importance dévoué à ces animaux. Il aimait les photographier, les contempler et observer leur mode de vie en prenant des notes dans son petit calepin beige. Son calepin était l'une des choses les plus précieuses à ses yeux, ils l'enfermaient dans le tiroir dont lui seul avait la clé. Quelques fois, très occasionnellement, ma maman me laissait partir avec lui, j'en garde mes meilleurs souvenirs. Les loups sont calmes et chaleureux faut simplement leur prouver que tu ne leur veux aucun mal pour qu'ils aient confiance en toi. Mon père s'est fait tué par des animaux qu'ils admiraient.

Suite à « l'incident », comme les policiers aiment qualifier l'agression qu'a subie mon père, j'ai commencé à louper beaucoup de cours. Les jours devenaient des semaines, et les semaines des mois. Ma mère a convaincu le directeur de ne pas me faire redoubler. En vue de l'incident qui s'est produit, le directeur ne s'est pas montré insensible et à accepter de me faire passer en classe supérieure.

J'entends ma mère cuisiner ses fameux pancakes j'en raffole. Je sais pertinemment qu'elle les cuisine pour m'encourager à me lever une chose qu'elle réussie.

- Bien dormi ma chérie ? me dit-elle d'un ton joyeux

Non , Maman ce n'est pas comme si toutes les nuits, je me réveille en sursaut depuis la mort de papa. En plus de cela , j'étais vraiment stressée à l'idée de reprendre les cours.

- Oui, ça peut aller et toi ? Je ne t'ai pas entendu rentrer hier soir, dis-je soucieuse.

Ma mère travaille beaucoup pour subvenir à nos besoins maintenant qu'elle est toute seule...

Elle travaille en tant qu'aide-soignante, un travail pas assez reconnu à mon avis. Ses horaires varient entre 6h45 à 16H45 ou 13h30 à 21h30, elle peut également travailler de nuit.

- Je suis venue dans ta chambre, et j'ai vue que tu dormais paisiblement je n'ai pas voulu te réveiller.

Le mot « paisiblement » n'est pas vraiment le terme que j'aurai employé pour définir la nuit que j'ai passée, mais si elle pense cela, c'est un mal pour un bien. J'acquiesce seulement en guise de remerciement pour le fait qu'elle m'ait lassé dormir « paisiblement ».

- Aujourd'hui, tu travailles de nuit ? Je prie en espérant qu'elle me réponde que non.

Je déteste quand elle travaille de nuit. Je suis devenue très peureuse depuis « l'incident ». Je n'aime pas être seule dans cette grande maison.

- Oui, plusieurs infirmières sont tombées malades sûrement un virus de saison.

Je suis vraiment déçue, j'évite de le montrer devant ma mère surtout par respect. Elle se donne déjà assez de mal pour que j'évite d'en rajouter. J'acquiesce simplement, et je quitte la table pour commencer à me préparer après avoir englouti mon dernier pancake.

Je pars à la douche, défait les tresses de mes cheveux, j'y mets aussi de l'huile de noix de coco, pour éviter qu'ils gonflent afin de garder de jolies boucles. Je me maquille principalement pour cacher mes cernes, je n'ai pas réellement envie que les gens se posent des questions.

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