Ce matin-là, comme tous les autres, Laura ne voulait pas sortir de son lit et un bon seau d'eau glacée avait suffit à régler le problème.Elle s'habilla en vitesse et descendit piquer un croissant dans la cuisine. Elle était contente : on était le 26 juin et c'était son dernier jour de cours. Son frère l'attendit, caché dans le noir du garage, afin de lui faire une frayeur (comme d'habitude), mais au lieu de se prendre un grognement et une insulte, cette fois il se prit un poing dans le ventre, la jeune fille n'ayant pas envie qu'on lui gâche sa journée. Elle grimpa dans le 4x4 et sa mère démarra. Cette dernière, déjà énervée, leur fit, comme à son inlassable habitude, un sermon sur le fait que lorsque l'on finit un rouleau de papier toilette il faut en remettre un autre. Laura sourit, c'était ces habitudes que Laura aimait tant chez sa famille.
La journée commençait bien. Mais la journée n'était pas finie...
Arrivée au collège, l'adolescente se précipita sur le tableau des absences de professeurs et fut déçue de constater que tous ses profs était présents.Elle avait choisi l'option sport et commençait avec quatre heures de sport. Elle adorait ça. Elle rejoignit ses deux meilleurs amis, Marino et Lou, qui avaient choisi respectivement les options sport et dessin. Elle les salua et ils partirent en direction de leur premier cours, sport pour tous, Lou étant en avance elle les regardait travailler (enfin elle regardait surtout Marino). Il était programmé deux heures de volley ball, puis deux autres de basket. Leur prof, Mr. Delar, était plus conciliant que d'habitude -selon ce qu'il disait parce que les élèves pensaient le contraire... Laura jeta un regard vers Laurent, regard que ce dernier lui rendit discrètement.
Tout se passait pour le mieux et rien ne différait de l'habituelle matinée des trois amis... jusqu'au cours de français.
Mme. Himial était une française de forte constitution que rien ne semblait pouvoir ébranler. Elle avait entamé sa litanie sur Molière et les esprits des trois amis vagabondaient déjà depuis un bout de temps lorsqu'ils furent brusquement ramenés à la réalité. Catherine Himial tomba et s'étala sur le sol, les élèves, surpris, ne réagirent tout d'abord pas puis certains finirent par aller voir le professeur. Elle ne bougeait plus. Une élève pris son pouls mais... plus rien. Ils crurent qu'elle avait fait un arrêt cardiaque et un élève partit chercher les surveillants. Mais l'un des élèves n'ayant pas approché Mme. Himial pâlit puis s'affaissa sur son siège sous les regards horrifiés de ses camarades.
L'élève chargé d'aller trouver les surveillants revint :
-Il n'y avait aucun surveillant à part Missel mais pareil que Himial... J'ai essayé de me barrer mais les portes principales sont closes.
Un élève paniqué attrapa son téléphone et tenta d'appeler ses parents mais il n'y avait pas de signal.
Ils étaient seuls sans contacts avec l'extérieur, mais ça ne faisait que commencer et ça ils le savaient autant qu'ils le redoutaient.
VOUS LISEZ
On n'y survivra pas
AcakUne école normal. Des élèves normaux. Des profs normaux. Bref, tout devrait aller pour le mieux dans cet établissement... enfin ça c'était sans compter sur une étrange maladie qui s'infiltre peu à peu dans cette école et décime tous ses occupants...