CHAPITRE III

40 3 0
                                    

POV ADRIANA

Les jours passaient et mes craintes grandissaient de manière exponentielle. Chaque regard furtif, chaque murmure à mon égard me remplissait de doutes et d'angoisse. J'avais réussi à convaincre la plupart des gens de mon mensonge, mais je sentais les fondations de mon imposture se fissurer peu à peu.

Aiden Ambrose, en particulier, semblait de plus en plus méfiant à mon égard. Ses yeux bruns pénétraient mon âme, me donnant l'impression qu'il savait. Chaque fois que l'on se croisait dans les couloirs, ou en classe, l'atmosphère se figeait, créant une tension électrique palpable.

La vie de la fille de Prescott était entre mes mains, sa réputation, mais surtout ma sécurité. Je n'avais été libérée qu' en détournant la justice. Si quelqu'un venait à fouiller plus, je retournerais direct derrière les barreaux.

Je ne connais pas tous les détails de la disparition de leur fille, mais je savais en quelque sorte que si je venais à fouiller plus ma sécurité était en jeu. Et la partie dudit deal était que je ne cherche pas à en savoir plus quant à la disparition de Celene, mais de simplement suivre les ordres donnés par John.

La culpabilité me rongeait, mais je ne pouvais pas abandonner maintenant. Même si au fond je me répétais sans cesse que j'étais une fraude, je ne devais pas être ici, mais probablement morte.

Les nuits étaient agitées et mes rêves étaient hantés par des souvenirs du passé que j'avais cherchée à enterrer. Des images fugaces de mon ancienne vie, de mon nom d'Adriana Smeraldi, surgissent dans mon esprit, laissant des marques indélébiles sur mon âme tourmentée.

Je n'arrive plus à oublier des yeux verts en particulier, qui ont été présents pour moi pendant mon séjour en prison. La seule pensée me fait sourire. Un seul sourire depuis un bon bout de temps quand même. Ou peut-être le seul sourire sincère depuis ma naissance.

Je touche du bout des doigts le tatouage que j'avais sur l'épaule. Un pissenlit perdant ses pétales qui se transforment en oiseaux. Il a insisté pour me le faire.

Je ne voulais pas de contact physique avec un mâle quelconque. J'en étais traumatisée depuis mon enfance abusive. Il avait les bonnes paroles et la bonne attitude qui m'ont convaincu, je ne pouvais placer tout le monde dans le même panier, ma confiance ne sera jamais rétablie à cent pour cent mais je ne pouvais permettre aux autres de voir mes faiblesses. Le dessin entier doit faire la taille de mon auriculaire. Mais son histoire est profonde et sa signification est infinie. Je serai libre, justice sera faite.

Ce dessin est la seule petite chose qui me rappelle mon histoire que je suis censée être et qui je suis au fond de moi même. Il m'avait convaincu en disant

"Une fois enterrée, qui sera là pour raconter ton histoire ? Et bah ça sera toi, enfin ton dessin, c'est génial pas vrai ?!"

Je me demandais si je pourrais continuer à jouer ce rôle indéfiniment. Chaque fois que je me regardais dans le miroir, je me demandais qui j'étais vraiment. Un an que je suis enfouie dans cette identité et un mois que je le suis publiquement.

Était-ce Célène, ou était-elle Adriana ? Qui je regarde.

Alors que je me perdais dans mes pensées, je rentrais dans ma chambre exténuée, ma chambre était dans un bazar incroyable, elle ne ressemblait à rien. Et non ce n'était pas moi qui l'avait rendu ainsi.

Je me regardais autours sans vraiment comprendre. Je me précipita vers la salle de bain et l'ouvrit brusquement, tout était en place. Pas de bijoux touchés, pas de vêtements disparus. La maison était également en état. Je ne comprenais pas. Ma fenêtre également était fermée.

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Dec 27, 2023 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

REDEMPTIONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant