𝟐𝟑 𝓭𝓻𝒆𝓲𝓾𝓷𝓭𝔃𝔀𝓪𝓷𝔃𝓲𝓰

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Les parents de DoYoung étaient partis. Ils ont dû retourner à Séoul pendant une semaine pour des raisons professionnelles, et en conséquence, le garçon avait été laissé seul à la maison. Cela ne le dérangeait pas du tout, en fait : s'ils étaient là, ils se disputaient et s'ils n'étaient pas à la maison, il était toujours seul, donc c'était plus ou moins la même chose. Au cours de ces semaines, son état s'était considérablement aggravé.

Il avait perdu plus de kilos, il était encore plus pâle, il ne pouvait plus faire la grande majorité des choses qu'il faisait auparavant, la situation empirait peu à peu, mais personne ne semblait s'apercevoir de quoi que ce soit, alors Doyoung continuait, se faisant même l'illusion qu'il allait bien, que ce n'était pas si grave, qu'après tout perdre un autre kilo n'aurait été rien, car il n'était toujours pas parfait aux yeux de ses parents, qu'il se détestaient tant, qu'ils le détestaient tant.

Mais Doyoung était en fait pire qu'il ne le pensait. Il ne voulait vraiment pas, mais ses parents n'étaient pas là, ils ne le sauraient jamais, alors pendant cette semaine, il décida de rester à la maison, non pas pour étudier, mais simplement pour rester au lit, dormir, se reposer, réfléchir. Il ne voulait voir ni entendre personne, mais personne ne se souciait de lui de toute façon, donc ce n'était pas un problème.
Il était juste allongé là, sous les couvertures, à ne rien faire. Il n'allait pas bien, il n'allait pas vraiment pas bien. Il était si fatigué qu'il ne pouvait que dormir, de sorte qu'il se sentait fatigué. Même sortir du lit était une lutte, alors il n'a essayé de le faire que quelques fois, seulement si nécessaire. Parfois, quelques larmes coulaient sur son visage, mais il les ignorait, il prétendait qu'elles n'étaient pas là, qu'il ne mouillait pas son visage, qu'il ne ressentait pas ces émotions, que ce n'était rien de grave.

C'était vendredi, Doyoung n'avait pas mis les pieds hors de la maison, ni hors de la chambre, depuis cinq jours. Il avait coupé le téléphone, à cause des appels et des SMS qui continuaient de venir de ce qui était sûrement Jaehyun. Il se sentait coupable, il voulait lui expliquer qu'il n'allait pas bien, il voulait lui parler de tout, mais il n'avait vraiment pas le courage.

Mais ce jour-là, quelque chose avair changé, ce jour-là, doyoung s'est senti particulièrement mal, mentalement et physiquement, et avait  décroché le téléphone. Il y avait plus de trente appels manqués et une cinquantaine de messages.

Doyoung : Salut Jaehyun.

Jaehyung: Doyoung, que s'est-il passé ?! Pourquoi n'est tu pas venu aujourd'hui ? Pourquoi ne réponds-tu pas?! Tout va bien ?

Doyoung se sentait encore plus coupable, il était évident que le garçon était inquiet : la seule personne qui s'intéressait à lui, et il avait eu le courage de l'ignorer.

Doyoung : Je suis désolé si je n'ai pas répondu jusqu'à maintenant…

Jaehyun :

c'est pas grave, comment vas-tu ?

Doyoung : Veux tu venir ici ?

Jaehyun : Il s'est passé quelque chose ?

Doyoung : non.. je pense juste..

Jaehyun : J'arrive.

Doyoung se sentit un peu mieux quand il apprit que le garçon viendrait le voir. Il s'est alors souvenue que Jaehyun ne pouvait pas entrer sans clé, alors il  repris le téléphone pour écrire un message.

Doyoung :

les clés sont sous le paillasson

Il reposa le téléphone portable et se remit à somnoler légèrement, attendant le garçon. Puis il entendit la porte s'ouvrir et comprit qu'il était arrivé. Il rassembla toutes ses forces et se releva péniblement. Maintenant qu'il y pensait, il n'avait pas l'air bien, il pensait que Jaehyun aurait peur de le voir. Il quitta la pièce et descendit les escaliers, jusqu'à ce qu'il se retrouve dans le salon. Lorsqu'il  descendu, il vu que Jaehyun regardait un tableau posé sur un meuble, c'était probablement celui représentant une photo de famille.

"Jaehyun" dit le blond, le faisant se retourner.

"Doyoung" s'approcha de lui. Il remarqua tout de suite à quel point il était pâle. La chemise était si ample qu'elle laissait les épaules presque découvertes, laissant apparaître ses clavicules, qui étaient très creuses. Il était si maigre. Chaque fois qu'il le voyait, il pensait à quel point il était mince, il ne pouvait pas s'en empêcher. Il était sérieusement préoccupé par ça, et d'autant plus que ses parents ne semblaient pas du tout concernés.

Doyoung ne dit rien, se rapprocha simplement de lui, essayant de le serrer dans ses bras. Jaehyun sentit le geste du blond et le serra dans ses bras. Il était encore plus mince qu'il ne le pensait, il pouvait le remarquer davantage maintenant qu'il le tenait.

"Tu m'as manqué," murmura DoYoung.

𝐄𝐚𝐭 𝐦𝐞 [𝐃𝐨𝐣𝐚𝐞]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant