Chapitre 3

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Johanna

J'étais perdue. Perdue, perdue, perdue, perdue. Le ciel était noir. Le grondement de l'orage se faisait entendre. Des éclairs fendaient le ciel.

Non, non, non, non...

J'ai voulu m'abriter dans mon palais, mais des vitres et des murs ont volé en éclat. Les morceaux de cristal ont ouvert ma joue et mon bras droit, mais je n'y ai pas fait attention.

Non, non, non, non...

La bibliothèque était ravagée par les dégâts : les étagères étaient cassées, les livres déchirés, l'arbre avait perdu toute ses feuilles et semblait maintenant sur le point de se déraciner.

Non, non, non, non...

Des oiseaux morts. Mes oiseaux. Morts. Sur le sol de chaque pièce. La fontaine à moitié en ruine. Les branches et lianes de mon jardin sur le sol, piétinées par le vent. L'océan, noir. Et des vagues. Gigantesques. Terrifiantes.

Non, non, non, non...

Mon monde. Mon refuge. Mon tout. Piétiné, détruit, anéanti.

Non, non, non, non...

Mais que me reste-t-il ? Mais que me reste-t-il bon sang ?

Amélie

"Je suis là maman, je suis là", lui ai-je dit. Elle n'a pas répondu. Elle ne semblait pas m'entendre.

Mes grands-parents sont venus me chercher. Sans un mot, nous sommes repartis. Sans un adieu. Je n'ai pas compris pourquoi nous sommes repartis si vite. Mais encore une fois, je n'ai rien dit. Nous sommes retournés vers la voiture et j'ai regardé une dernière fois vers l'immeuble. Et cette fois-ci, j'ai réussi à lire l'inscription sur la façade. 

"Hôpital psychiatrique"

Je n'ai pas compris ce que cela voulait dire. Mais encore une fois, je n'ai rien dit.

Le rêve enchanté ou l'hôpital psychiatriqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant