La Sirène de la Terre (en pause)

Un nouveau rivage

Extrait d'un article de journal :

"Une jeune femme à moitié nue a été retrouvée ce matin sur la plage. Celle-ci semble souffrir d'amnésie et de mutisme. Les experts qui l'ont examinés ont conclu qu'elle a sans doute vécue un traumatisme et que ce dernier serait lié à son état psychique. Remontant la piste, les enquêteurs pensent qu'elle est sans doute la rescapée du naufrage d'un des bateaux portés disparus depuis le 12 mai dernier suite à une violente tempête. La survivante a été confiée à une association spécialisée dans la langue des signes afin d'entamer un quelconque dialogue. Malheureusement, après plusieurs semaines, malgré son apprentissage du langage des signes et quelques discussions entamés, se referme automatiquement lorsque le sujet de l'accident est abordé. Que s'est-il passé ? Comment a t'elle survécu ? Qui est elle ? L'enquête est encore en cours."

J'ignore pourquoi je suis venue ici à Détroit. Cela va faire maintenant cinq ans que j'ai fuis ma maison, pour le retrouver. J'ai fini par perdre espoir avec le temps. J'ai dû m'adapter dans ce monde inconnu et effrayant mais à ma grande surprise je me suis vite faite à cette nouvelle vie. Sans attache j'en ai profiter pour voyager le plus possible et apprendre toute leurs langues, leurs habitudes, leurs histoires et leur cultures. Parfois j'ai presque j'ai presque l'impression d'avoir toujours été pour cette vie terrestre. Ne pas avoir de voix a été une chance et un avantage ici. Je n'ai pas été obligée de parler de mon passé, les médecins m'ont trouver l'excuse parfaite. Je n'ai pas eu à mentir sur ma vie, je joue le rôle qui m'ont donnée. A force... je ne sais plus qui je suis, ce que je suis, le rôle me colle à la peau comme un masque. J'aurai pu me lancer dans le cinéma, j'aurai percer s'ils savaient vraiment. Mais j'ai choisi le journalisme et c'est pas plus mal, pas bien payer mais... Je ne comprend toujours pas cette notion : l'argent. Voilà une invention purement humaine. Enfin, grâce à ce travail j'ai pu beaucoup voyager, mais c'est la première fois que j'ai l'impression d'être appeler. Qui m'as amener ici ? Ou quoi ?

En perpétuelle recherche de réponses, me voici dans un vieil hangar désaffecté où se cache une bande de dealer. On me prendrez pour une folle d'être ici, peut-être même de suicidaire. Ils auraient raison même si en temps normal ils auraient tord. Affaiblis, j'ai toujours mes talents surhumains, je ne suis pas une demoiselle en détresse. Je refuse de l'être ! A un angle du bâtiment, je me retourne et les voyous du gang sont là. Mais je n'ai pas le temps de faire quoi que se soit qu'un homme surgit. Il se déplace à une vitesse impressionnante. Pour un simple humain. Rapide, agile, ses mouvements sont d'une précision et d'une efficacité déconcertante. Lorsque nos regards se croisent, je suis comme envoutée. (Il est  plutôt canon.)

"Que faites vous ici ? C'est dangereux."

Sa voix me tire de mes pensées. Je voudrais lui répondre mais... Être muette me permet de ne pas évoquer mon passée, mais là... On m'a enseigner le langage des signes cependant j'ai aussi appris que tout le monde ne le connait pas sur ce monde.

"Eh ! Vous allez bien ?"

La jeune femme devant moi me regarde sans dire un mot. Elle ne bouge pas et continue de me fixer. Elle se met à agiter les mains. Et merde ! Elle parle en langage des signes.

"Désolé je comprend très mal le langage des signes."

Son regard en dit long. Elle n'est pas surprise mais je peux lis de la déception dans ses yeux. Elle inspire et recommence à me parler à sa manière, cette fois-ci je comprend mieux ce qu'elle me dit. Elle s'appelle Zora Lopez, elle est journaliste. A mon tour je me présente. 

"Dick Grayson. Détective à la police de Détroit. Vous n'auriez pas dû venir ici. Vous pourriez vous faire tuer. Cela faut la peine de prendre de tels risques ?" 

Son regard est rempli de désinvolture et tente de me faire comprendre qu'elle n'avait pas besoin d'aide. *Soupir* Je ne la connais pas mais je peux affirmer que ce n'était pas la première fois qu'elle se met dans ce genre de situations. Et sûrement pas la dernière. Elle continue de me parler mais je ne comprend pas la moitié de ce qu'elle dit. Cependant je crois qu'elle souhaite m'inviter pour me remercier. C'est pas une bonne idée. Si je suis venu à Détroit c'est pour oublier le passé et m'éloigner le plus possible de son influence. Malheureusement, j'ai l'impression que quoi que je fasse je fais souffrir ceux qui s'approche de moi. Je ne cherche pas à nouer des relations, j'ai jamais était doué pour ça. Je dois être fait pour la solitude. Je refuse poliment l'invitation mais Zora ne semble pas renoncer si facilement. *Soupir* J'aimerais ne pas céder mais, pour une raison que j'ignore il y a quelque chose chez cette fille qui m'intrigue. Je finis pas accepter sa proposition, à contre cœur et pourtant en contradiction.

"C'est d'accord. Mais seulement pour un verre."

J'ai fini par le convaincre et obtenu de lui qu'il réponde à mon invitation. Même si j'aurai très bien pu me débarrasser moi-même de ces voyous je n'en reste pas moins éduquée. Je me dois de le remercier comme il se doit, il en va de mon rang. Malgré tout si je l'ai invité c'est pour une toute autre raison. Son âme est torturée, je le vois bien. J'ai peut-être perdu la majeur partir de mes pouvoirs mais j'ai toujours mon don. Et c'est peut-être bien tout ce qui me reste de mon ancienne vie. Je suis bien contente de toujours l'avoir, à plusieurs reprise mon don m'a sauvée. Grâce à lui je sais à qui j'ai à faire et dans ce monde obscur, bien que plus lumineux que chez moi, s'est révéler bien utile. L'homme qui se tiens devant est quelqu'un de bien même si il n'en semble pas convaincu. Il a besoin d'aide mais refuse la main qui lui est tendu. Il a besoin de quelqu'un pour le maintenir à la surface. J'aurai pu passer mon chemin mais je ressens l'envie de l'aider... ou peut-être... Je n'ai rien pu faire à l'époque et je vivrais avec, ça ne me quittera jamais. Toute ma vie je me suis reposer sur les autres, je ne veux plus dépendre de quelqu'un. Quelle qu'en soit les raisons qui me poussent, je suis bien décidé et rien ne me fera changer d'avis. Il l'as bien compris. J'ai toujours suivi mon instinct. Il n'y a jamais de hasard. Les coïncidences n'existe pas. Est-ce pour moi ? Ou...?