"Elle portait l'innocence du monde dans ses yeux"
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14 Mai.
7H00 — Résidence d'Irene — Naples
Je fixait le plafond depuis maintenant de nombreuses heures. Plus précisément 5 heures.
5 heures de sommeil bousillées pour rien, une fois de plus.
Je n'arrivais pas à dormir, non pas à cause des cauchemars que je faisais en boucle ces temps-ci, mais plutôt à cause de mon sommeil qui ne voulait pas faire surface. Il m'arrive la plupart du temps de faire des insomnies, ce n'est pas nouveau. Et c'est pas non plus extraordinaire.
Moi qui pensait petite que je ne ferai jamais de nuit blanches, eh bien c'est raté.
Quand j'avais du mal à dormir le soir, ma mère avait comme habitude de me lire une histoire pour m'aider à trouver le sommeil. C'était tellement efficace, je m'endormais toujours à la moitié de l'histoire et parfois il lui arrivait de la recommencer juste pour que je connaisse la fin.
Elle était une mère si attentionnée.
Il fut un temps où lire était ma thérapie, il y a de cela quelques ans. Maintenant cette méthode ne fonctionne plus. J'ai déjà pensé au fait que peut-être cela marcherai si quelqu'un m'en lisait une à ma place, avant que je dorme. Mais je n'oserai jamais demander cela, ni à ma soeur et encore moins à mon père.
— Dans tous les cas je n'aurais pas suffisamment de temps pour rattraper mes heures de sommeil vu l'heure qu'il est. Je n'ai pas envie de me réveiller à 18 heures, ce serait gâcher une journée.
À la place je vais prendre un bon café et me débrouiller pour tenir du mieux que je peux la journée.
Le plus drôle c'est que j'ai toujours acheté mon café en cachette, au cas où une situation comme aujourd'hui se présenterait et mes insomnies m'obligeraient à en prendre. J'ai toute une réserve de cachée dans ma chambre. Il me suffit juste de m'en faire tôt le matin ou très tard le soir, en faisait attention à ne pas réveiller Chloé. Elle a un vrai sommeil de princesse donc je n'ai normalement rien à craindre. Et à cette heure-ci, mon père doit sûrement être dans son bureau en train de travailler.
Après avoir descendu les marches de l'escalier à pas léger, je m'empressai d'aller en direction de la cuisine pour me faire un café.
Pas n'importe lequel, mon café.
Un latte ? Non. Du moins, il reste supportable.
Un expresso ? Jamais de la vie.
Un macchiato ? C'est dégoutant.
Un cappuccino ? Non plus.
Le "Death Wish" ? Parfait.
Un café très peu fameux en Italie mais bien connu aux states comme l'un des cafés les plus forts. Il contient trois fois plus de caféine qu'un café ordinaire, de quoi tenir éveillée toute une journée.
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BLAKEWOOD
Romance« Tu es le premier sujet de mes 𝙚́𝙘𝙧𝙞𝙩𝙨...» « ...et tu es la dernière pensée de mes 𝙞𝙣𝙨𝙤𝙢𝙣𝙞𝙚𝙨 » Irene Bellucci, une jeune femme italienne au talent artistique et au sourire éclatant, voit sa vie basculer lorsqu'elle accepte un mariage...