AZRA.I

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O L I M P I A 







Merda, pioggia maledatta !

Je faisais les cent pas non loin de l'abri bus, faisant des allers retours en tournant en rond. Ce putain d'abris n'avait même pas de toit, et ça en disait long sur le coin pourris dans lequel j'étais tombée.

Le ciel était nuageux et imperceptible par sa noirceur, camouflant presque entièrement le faible soleil qui perçaient timidement les nuages. Mais la pluie battante tombait à flot, et tirai sur les pans de mon paréo, tentant piteusement d'éviter le plus de flotte possible alors que j'étais littéralement trempée jusqu'aux os.

L'écran de mon téléphone ne marchait pas correctement, à cause du contact avec la pluie, et je tapai avec mes doigts frigorifiés sur celui-ci, sentant les nerfs me monter alors que l'écran ne réagissait à aucune de mes actions.

Je me maudissais pour un tas de choses, mais la première serait sûrement d'être en maillot de bain sous ce temps là, un portable à 15% et ma maison à plusieurs kilomètre en voiture d'ici. L'histoire était assez facile à expliquer en fait, mais je préférais ne plus y penser tellement que ça m'enervai. Ce matin encore, il faisait assez beau, même très beau, il y'avait le soleil les oiseaux etctera et j'ai decidé de partir à la piscine en solitaire, prenant un bon bouquin à finir et poser mes fesses sur un transat jusqu'à ce que la lune aparaisse.

Jusqu'ici, tout allait bien, mais malheureusement j'ai eu l'idée plus que débile de migrer vers un petit lac a l'eau translucide et je savais qu'il y'avait peu de personne qui connaissait ce spot. Je m'y suis donc précipité et alors que je plongeais une tête dans l'eau ultra fraîche, un salopiot se rua sur mes affaires laissé sur le rivage, s'emparant de mon jeans et mon t-shirt, avant de filer dare-dare sans un regard en arrière.

J'avais bien essayé de contre attaquer mais le temps de sortir de l'eau et le voleur était déjà loin à bord d'une bicyclette branlante. Et même pas quelques secondes après ça, j'ai senti un goute sur l'arrêté de mon nez.

J'aurais dû regarder la météo, je le savais, elle l'avait prédit, j'aurais dû, j'aurais dû, j'y veillerai la prochaine fois et je n'hésiterais pas à ramener un flingue avec moi s'il le fallait. Je me ferai un plaisir d'emmener tous les malandrins du pays derrière les barreaux.

— Putain.

Le torrent me faisait voir presque flou, mes cils étaient gorgées d'eau, et je tâcherai de ne faire aucun commentaire sur ma coiffure qui devait être ruinée. Journée de merde . J'aurais mieux fait de rester chez moi dès que j'avais vu la météo, fermer mes volets et éteindre les lumières, avant de me mettre en boule sous la couette, et regarder pour une énième fois Océan 11.

Ma peau nue me brûlaient du au froid, et je sentais toute l'eau s'infiltrer littéralement partout. La rue était dégagée, s'étendant sur plusieurs mètres et entourée de champs. Aucune moindre voiture en vue, juste moi, la flotte, le froid et le vent qui hurlait au loin. J'aurais connu de meilleures après-midi.

Comprenant que rien ni personne viendrait me récupérer, je n'eus pas d'autre choix que de me mettre à marcher sur le trottoir, longeant les longues herbes qui me chatouillait les jambes.

N'aie surtout pas peur Olimpia, de toute manière tu es seule ici, personne n'est assez stupide pour être dans la même situation. Pense à des champs de marguerites et la mer au loin, et ne te concentre pas sur l'atmosphère teigneuse qui règne. J'allais droit, longeant le béton défoncé, et en essayant de ne pas tomber dans une crevasse. 

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⏰ Dernière mise à jour : Apr 18 ⏰

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