Dragonlord ( Merthur)

Le Silence

Pas un bruit ne flottait dans l'air à part le vent dans les feuilles des arbres, et les crépitements d'un feu.
Même les animaux nocturnes c'était tut.

Le regard dans le vide, reflétant les flammes qui consumaient le corps de son défunt ami. Il ne voulait pas parler. Emrys ne voulait que personne ne parle. Ce moment, était dédié à cet être cher qu'il n'avait pas su protéger. Et il s'en voulait, terriblement.

Comment ce sorcier si puissant qu'il devait être, n'était qu'aussi peu capable de sauver ses propres proches ?

Arthur, ne savait pas quoi penser. Il s'était cette fois tenu tranquille, il n'avait pas bronché quand le sorcier avait imposé cette cérémonie d'adieux pour son camarade. Après tout, il n'aurait pas été judicieux d'énerver le sorcier après tous ces hommes qu'il avait tué. En y pensant, ça le faisait encore frissonner d'effroi.

Mais, était-il juste, de penser à ses hommes morts en martyr ? N'avait-il pas tord ? Ne devait-il pas penser, que le pire crime était celui qu'avaient réalisé ses chasseurs ?

Peut-être qu'il était en faute.  Pourtant son cerveau, son éducation, ses idéaux le porter en défaut. Il ne voulait pas regarder le sorcier.
Parce que tout ce qu'il imaginait en le regardant, c'était cette haine et rage effrayante qui l'avait glacé sur place. "Le monstre" qu'il a pu y apercevoir.

Le Dragonlord ne pensait pratiquement à rien. Son cerveau était trop embué par le deuil et sa propre culpabilité. Quelque chose d'autre le titillait.
Il avait perdu son sang-froid, il avait tué tous ces hommes. Ils l'avaient mérité, après tout. Mais, cette pensée était mal.
Et celle qui lui plaisait encore moins, c'était que pendant un instant, il avait cru être capable de tuer Arthur Pendragon.

Il finit par croiser le regard du roi. Et il y resta accroché quelques instants toujours sans un mot.

De son côté Arthur, n'osait plus se détourner. Les yeux du brun étaient si profonds... Si expressifs de toutes les émotions qu'il pouvait ressentir devant lui. Le roi y voyait toujours la colère... Mais, il y reconnaissait surtout la tristesse.

Après ce qui parut une éternité, ils se lâchèrent pour finir de regarder les dernières flammes s'éteindre.

Pendant, que Arthur et ses chevaliers monter le camp pour la nuit, les sorciers finissez leur cérémonie d'adieux.

A leurs retours, les chevaliers de Camelot avaient fait l'effort de chasser et préparer le souper. Mais, ni Emrys, ni son camarade en voulut. Les hommes du roi se regardèrent avec perplexité de la situation actuelle.
Mais, Pendragon d'un regard les dirigea vers la meilleure réaction, l'acceptation. Lui non plus, n'avait pas mangé après la mort de son père.

Emrys n'arrivait pas à effacer cette culpabilité qui le rongeait, il aurait dû partir seul pour Camelot. Ça aurait évité la mort de son ami. Il n'arrêtait pas de se le répéter. Celui qui avait survécu, commencé à fatiguer... Alors le dragonlord parti se glisser contre un tronc d'arbre près du feu de camp et tendus les bras à son jeune ami. Celui-ci venu se coucher dans les bras d' Emrys et ferme les yeux épuisé mentalement et physiquement.

Il comptait bien veiller ce soir... Il ne laisserait pas le sommeil l'emporter même si c'était dur. Il devait veiller sur celui qui était toujours là.

Arthur avait décidé de faire le guet ce soir, ses chevaliers l'avaient déjà fait, c'était à son tour. Il se tenait à l'opposé des sorciers, il avait forcément remarqué leurs affections qui le perturbait.
Les sorciers, étaient-ils tous comme ça ?
Il n'avait lui-même jamais été aussi affectueux avec son propre père. Alors, avec un ami, ça ne lui venait même pas à l'esprit.

Ils repartiraient demain matin. Ce n'est qu'une pause nécessaire ce dit-il.
D'ailleurs, combien de temps a-t'il passé à réfléchir à tout ça?

Son regard avait voulu croiser celui du sorcier, il ne le trouva pas. Juste des boucles brunes avachies vers l'avant. Le menton reposé sur la tête de son ami, le dragonlord c'était endormi.

Arthur se leva prudemment de sa place et s'approcha des deux sorciers avec attention.. Il était intrigué de ses deux hommes qui paraissaient tellement normaux a premier abord.

Il pensait après quelques minutes retourner à sa place, mais un frisson qu'il vit du coin du regard garda son attention.
Emrys avait visiblement froid.

Il ne sait pas ce qui lui est passé par la tête cette nuit-là.
Mais, le roi de Camelot décrocha sa longue cape rouge, et la glissa délicatement sur les corps des deux sorciers endormis pour faire de leur inconfort un simple souvenir.

Le rouge aller vraiment beaucoup trop bien, à ce Dragonlord...