Qu'est-ce qui a changé ?

Jour un

JOUR UN

La journée s'écoulait après des heures de soleil, la lune faisait son apparition et portait un regard bienveillant sur une duelliste tandis que l'obscurité du ciel bleu foncé régnait dans la pièce la plus importante.

Son bureau était éclairé par une lanterne, elle était assise, concentrée sur la mission des cités d'or. Elle cherchait un moyen d'être accepté, elle cherchait un moyen pour convaincre le Roi de l'impliquer dans la quête. Les mystérieuses cités d'or avaient été abandonnées après la soudaine disparition du docteur Laguerra et sa fille voulait la reprendre. Elle sentait que cette mission lui revenait de droit, que c'était héréditaire et qu'elle se devait de la continuer, car elle avait été reprit par son père, mais commencé par sa mère avant sa naissance.
Dans ses pensées les plus profondes, le mystère régnait toujours dans sa tête, quelque chose lui échappait. Pourquoi cette mission n'a jamais pu être achevée ? Était-elle si complexe ?
L'espionne prit une grande bouffée d'air avant de se dire qu'elle devrait se rafraîchir la mémoire.
La journée n'avait pas été bonne, et la visite de ce mystérieux espion ne lui en disait pas moins.

- Señorita Laguerra.
Avait-il surgi.

Ni une ni deux pensées, elle referma automatiquement la porte sous son nez.
Elle y resta scrutée jusqu'à entendre une nouvelle fois sa voix à travers ce bois qui les séparaient.

- Allons señorita Laguerra, pourquoi se montrer si froide avec moi ? Nous avons déjà fait connaissance.

L'espionne souffla une fois de plus, bredouillant quelques mots inaudibles, elle porta son courage à deux mains et ouvrit la porte : Froideur se distinguait dans ses yeux.

- Que voulez-vous ?

- Je ne pensais pas vous faire ouvrir cette porte, mais c'est un plaisir de vous revoir, señorita.
Surtout après-

- Je vous interdis d'en dire plus, Señor Mendoza.

- Et je n'y comptais pas. Simplement, le fait de vous voir dans tous vos états lorsque j'aborde le sujet me fait rire aux éclats, dit-il le sourire aux lèvres.

- Je suppose que vous n'avez rien à faire de votre journée pour venir à ma porte me déranger.

- J'ai-

- Señorita Laguerra, vous êtes attendus devant sa majesté, survient un soldat de derrière la porte.

Au service du roi, le garde attendit patiemment la duelliste qui ne le fit pas attendre une seconde de plus pour le suivre. Laguerra avait simplement lancé un regard au duelliste se trouvant derrière elle maintenant.
Regard qu'il répondit par un sourire.

- Vous savez très bien qu'une histoire d'amour au sein de notre Château pourrait perturber nos espions, dit le garde en engageant la conversation.

- Que dîtes-vous ? Répond-elle surprise.

- Avoir une aven-

- Je ne vous permets pas d'exprimer de tel propos à mon sujet, déclare-elle en achevant la conversation.

Ils arrivèrent devant la salle la plus grandiose, chacun avait un rôle à jouer dans ce château et celui du garde était de tenir la porte à l'espionne la plus perfectionniste du château.

- Señorita Laguerra, parle un serviteur, votre présence est un honneur. Je vous prierai de retirer votre capuche, je dois admettre que vous êtes méconnaissable sous cette tenue. Le roi veut toujours admirer le visage de ces disciples.

En apparence, son visage était paisible, mais à l'intérieur, elle bouillonnait de rage par le mot
« disciples »
Ce fut sans rechigner qu'elle enleva sa capuche dévoilant une fois de plus son visage qui charmait les hommes dans la salle.

- B-Bien, dit-il en bégayant, je vous y amène.

Ils entrèrent dans la salle la plus importante du Palais. Elle rejoignit les chaises destinées au plus compétent des espions. Son nom gravé sur l'une d'elles.

- Je vous prierai d'attendre, dit-il en s'éloignant.

Laguerra se doutait d'une réunion collective.
En attendant, elle prépara son discours, ou du moins ce qu'elle pourrait révéler d'important concernant la mission des cités d'or.
C'était une deuxième occasion qui se présentait pour convaincre le Roi de poursuivre la quête.

- Señorita, il y a du retard dans les services, j'étais juste devant la porte de votre demeure.
Dit un espion en arrivant.

- Les réunions ne se déroule jamais aussi tard, je me demande ce qui précipite le Roi au point de la faire à cette heure-ci.
Dit-elle en regardant ailleurs.

- Mais vous parlez. Vous êtes bien bavardes dernièrement.

- Taisez-vous, dit-elle en levant les yeux au ciel.

L'espionne se sentait très agacée par sa présence.
Dernièrement, elle le voyait partout. Dans la journée, dans ses récits, dans ses écrits et même dans ses rêves, tout cela la mettait en rage.

- Bien le bonjour cher compatriotes.
L'on se retrouve après 1an? Je menais une mission à travers la forêt amazonienne, si vous saviez.

- N°3, comment vas-tu ? Tu as perdu...

- Je t'en prie, laisse ma laideur invisible, les tigres s'avèrent bien plus sauvage que ce qu'on pense, Señor Mendoza.

- Je m'en doute.

- Laguerra, Mendoza et Rodriguez.
Je ne pensais pas vous revoir après une année passée. Rodriguez, la mission ne s'est pas bien déroulée ?

- Mon Roi. Disent-ils en chœur.

L'arrivée de sa majesté s'était faite soudainement, aucuns des trois n'avaient entendu les pas de leur souveraineté, ils en étaient surpris.

- Allons, tant de manière, je suis flatté.
Relevez-vous, je vous en prie.
Comment allez-vous ? Racontez-moi avant que nous en venions au faîte.

- Je n'ai rien à dire, répondit Laguerra.

- De mon côté, votre majesté, ma mission est achevée depuis un mois, je suis à votre entière disposition. Répondit Mendoza.

- La mission dans la forêt amazonienne, c'est montré bien plus complexe que je le pensais, mais après avoir consulté un médecin, je me sens déjà mieux. Je suis à présent à votre service, mon souverain, répondit Rodriguez.

Le trio prit leur chaise respective avant de s'assoir. Chacun d'eux avait un talent particulier, ils formaient donc le trio parfait.
En deux ans, les trois espions n'avaient pas encore déçu le Roi, par conséquent, ils étaient les mieux vus et détenaient les trois premières places des meilleurs Espions.

- Bien. Je suis ravi qu'on se retrouve après une année. Comme vous le savez, chaque année, nous nous réunissons pour envisager un meilleur futur pour nos espions.

- Mais ce n'est pas pour ça que vous nous avez convoqué. Il est minuit, envisager une réunion si tardive veut dire que vous nous cachez quelque chose d'important.
Fait remarquer Laguerra.

- Toujours aussi perspicace à ce que je vois, Señorita Laguerra.
J'en viens au fait, un peu de patience.

À suivre...