Jour deux

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JOUR DEUX

- Comme chaque année, une requête nous attend et vous n'êtes pas sans le savoir, auriez-vous des avis ? Comme de pertinents commentaires ?

La vue porté sur les trois espions, le troisième sembla avoir de quoi fournir réponse au sujet abordé. Toujours assis, il se releva poliment et s'adressa au trois autres.

- Depuis des années, les meilleurs espions de la lignée se chargent de cette tâche et nous n'avions jamais eu, jusqu'à maintenant, des soucis. Si je puis me permettre, les gardes se font plus lents par conséquent, nous sommes ralentis.

- Lent et novice. J'ai moi-même l'impression qu'ils deviennent novices dans leur domaine, confirma le deuxième dans la déclaration de ce dernier.

-  Chaques gardes passent un examen avant l'admission et il est très difficile d'obtenir un post comme celui-ci alors comment se fait-il qu'ils ne soient pas à la hauteur ?
Vous pourriez réaliser un test chaque année, non ?

- En voilà une bonne idée, señorita !
S'exclama Mendoza.

- Je m'adressais au roi.
Répondit-elle sèchement.

Cette dernière fut un instant la proie d'un sentiment d'amertume, de rancune. Ses pupilles tournés sur celles de son roi, la patience lui brûlait à en fondre.
Laguerra souhaitait désespérément qu'il aborde le réel sujet et comme pour jouer au roi du silence, aucun des trois agents ne prit la parole, le Roi perdit.

- Vous semblez impatiente Laguerra.
Si vous voulez tout savoir, c'est une mission. Voilà bien des mois que je reçois vos lettres et il m'est venu une idée depuis, il tourna la tête en direction du troisième espion, la mission ne vous concerne pas particulièrement, mais si vous le souhaitez-

- Je vais décliner votre offre pour aujourd'hui, votre majesté. Il est bientôt deux heures, je suis épuisé, s'étira-t-il à la fois.

Et ce fut ainsi que Rodriguez laissa pour seuls les trois autres adultes. À la seconde place, Mendoza, qui ne tarda pas à questionner son roi.

- Qui est-ce que ça concerne ?

- Vous deux. La mission vous concerne.
Comme je le disais, votre camarade ici présente m'envoie des lettres chaque mois, chacune est rédigée différemment, mais ont toutes un lien pour reprendre la quête des cités d'or.
Je vous autorise, señorita Laguerra, à reprendre la mission, mais à une condition, vous devrez la faire en duo avec le señor Juan-Carlos Mendoza.

Ce fut les yeux ronds, écarquillés de surprise, qu'elle s'empressa de rétorquer. Pourquoi diable devait-elle faire équipe avec lui ? Se demandait-elle.

Dans son élan de phrase, elle fut aussitôt interrompue, pas de mais avait dit le roi.
Par la suite, il offrit une modeste image de son dos, le cœur battant la chamade, elle se releva soudainement de sa chaise qui bascula en arrière et fit résonner sa voix à l'intérieur de la pièce.
Cette dernière déclara subitement un « J'accepte ! » Que le roi répondit par un « Très bien » et c'est avant de disparaître derrière la porte qu'il ajouta :

- Je vous ferai parvenir le dossier demain dans la matinée.

- Vous ?

- Vous venez d'accepter de faire équipe avec moi, souffla-t-il dans son oreille.

- E- Éloignez-vous !

Prise de diversion un moment, elle avait à peine senti sa présence. Il s'était placé derrière elle, et son souffle avait touché sa peau nue.
Tout son corps avait frémi à ce contact, finalement, elle souffla.

- Alors ? Prête pour une longue aventure ? Dit-il, un sourire narquois collé à ses lèvres.

- Lâchez-moi les bottes. Je l'ai accepté dans mes intérêt, rien à voir avec votre présence !

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