PROLOGUE.

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" Je nage dans mon propre malheur. "

PREMIERE PARTIE

Bonne lecture,

SERENA


Californie, hôpital, chambre 132.

PASSÉ


Je toise l'homme en face de moi, restant en retraite, écoutant la conversation entre adultes — ma mère et mon docteur —. Bien que je venais de me réveiller. J'avais clairement la tête lourde et mes oreilles, ne faisaient que de sifflet.

— Nous ne pouvons rien faire de plus pour elle Irina. Notre devoir s'arrête malheureusement ici et va de même pour sa passion.

Je serre l'emprise du drap blanc entre mes doigts, au point que mes phalanges s'éclaircissent.

— Comment ça Docteur ? Vous m'avez dit la même chose l'an dernier et malgré ça regardez, montrai-je mon genou. J'ai réussi à m'en sortir ! Alors pourquoi dite vous cela !? Fulminai-je.

— L'an dernier, tu ne souffrais pas comme maintenant, renchérit-il.

— Quelle connerie vous racontez encore, actuellement, je ne souffre pas. Je me porte très bien regardez ! Essayais-je de me lever.

J'arrache les filets qui me coller à la peau, j'allais me lever, mais je sens soudainement une douleur me tend le long de ma cuisse jusqu'à mon mollet. Je gémis de douleur et place ma main sur ma bouche quant à la seconde, elle se pose sur le rebord du lit. Mon docteur m'agrippe férocement l'avant-bras, m'empêchant une chute fatale.

— Que tu es têtu, ton petit caprice allait aggraver ton problème, gronde-t-il.

— Mais dites-moi qu'est-ce que j'ai alors !

— Serena, surgit la voie froide de ma mère.

Je me renfrogne en roulant des yeux, elle me lance un regard glacial suite à mon comportement puis interroge le docteur.

— Qu'est-ce qu'elle souffre exactement Docteur ?

Celui-ci m'aide à me remettre correctement sur mon lit, puis retire ses lunettes avant de nous regarder chacune notre tour, il décide enfin de prendre la parole.

— Elle souffre d'une fracture à l'entorse droite suivit d'un ligament croisé au genou droit et à cause de la blessure de l'an dernier, celle-ci est encore plus fragile.

J'écarquille les yeux suivis de ma mère qui soupire et commence des mouvements circulaires sur ses paupières à l'aides de ses doigts.

Quant à moi, je venais de plonger dans un déni. La nouvelle ne faisait que de tourner en boucle dans ma tête comme un vieux disque rouillé, et pourtant je voulais rester dans le déni, je dois rester dans le déni.

Ce sentiment où l'on se cache pour se consoler se disant que ce n'est qu'un cauchemar, pourtant la réalité vient subitement me frapper à la tronche, ma vision se brouille et ce qui m'entoure devient flou. Mes membres tremble lorsque je me revois sous cette monstrueuse vague qui se fermait comme une machoire sur mon petit corps et puis trous noir.

Death SurfOù les histoires vivent. Découvrez maintenant