El capitulo dos: la encuentra

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Ce matin, je me réveille avec les yeux tout bouffis et une grosse envie de démouler un cake, comme on dit dans le jargon.

Je descends les escaliers en bois qu'avait conçu Connor Taylor Fuerte en juin 1985, à Tijuana, México. Je suis vêtue d'une resplendissante culotte rose Hello kitty à en craquer, et d'un long t-shirt à manches courtes collaboration bershka/transformers.

Encore étourdie, j'entre dans la salle à manger afin de concocter mon petit déjeuner composé de deux tartines et demi de confiture à la banane de mamita et de soja pur bio 100% éthique du Rwanda.

Alors que je me lèche déjà les babines à l'idée de déguster mon desayuno, je suis surprise de voir toda la familia réunie: Mamita, Pepito y Papacito.

- "Hola mi carino marianita, tu as bien dormi?", me demande papa.

Je hoche simplement la tête de haut en bas. Je suis très en colère contre lui, je ne veux pas lui parler et encore moins le regarder. De toute façon, il est moche comme un pou.

- "Si on est tous réunis aujourd'hui, ce matin dans la matinée, à 10h16 et 8 secondes, c'est pour te présenter... ton garde du corps.

- C'est mon keum?", je me précipite. Ça faisait des années que je demandais à papa de m'acheter du boyfriend material.

Après ma remarque perspicacement intéressante, j'entends un petit gloussement. Je me rends compte que l'origine de ce bruit fortement attirant venait de l'orifice de cet énergumène de guardaespalda.

Je lève la tête d'un coup, à m'en faire un torticouli.

Je ne l'avais pas vu, mais en effet, à côté d'eux se tient un étrange jeune homme que je ne connais ni d'adam ni d'eve ni de la ceinture d'orion ni de la barbe de merlin l'enchanteur ni de jupiter.

Il est grand, brun, et très baraqué, avec un regard si ténébreux que je crois voir les enfers. De son regard, il peut figer le temps, la vie et plus encore, les statues de pâques. Tout vetu de noir, il a les pecs qui manquent de faire craquer son t-shirt. On voit son slibard dépasser de son pantalon. Je me demande comment ça se fait qu'il sache que ce sont des choses qui m'attirent, surtout le slip.

Alors que je l'ai inspecté de mon œil aguicheur, je remarque que le coquinou me détaille de haut en bas aussi. Sur ses lèvres se dessine un tout petit, minuscule, nanoscopique sourire en coin. 

C'est à ce moment-là que mon visage s'empourpre, car j'avais oublié comment j'étais habillée. Je suis bel et bien simplement vêtue de ma culotte préférée hello kitty, et de mon t-shirt transformers, telle une péripatéticienne du cartel de Zanahoria. La honte intergalactique internationale.

- "Marianita, voici Pedro Fiscal. Il sera ton garde du corps jusqu'à ce que je règle le problème de ces menaces de mort de la muerte. Il te suivra partout où tu iras, il t'accompagnera à l'école... tu seras constamment sous sa surveillance. C'est pour ton bien carino.

- Perdona? Estais locos?", je rugis de rage.

Mamita me tapote l'épaule, que je dégage d'une pichenette, car la colère me monte aux oreilles.

- "J'adore les gros toutous, je vous l'accorde. Mais celui-là ressemble plus à un bâtard. Je préfère une pure race, désolée, je continue d'un ton assuré.

- MARIA ESTELA CAMILA ALBA EJMEBARRE, monte dans ta chambre immédiatement!" crie Mamita.

Je ne l'ai jamais vu aussi énervée, elle est au bord de la crise cardiaque, rouge comme une tomate bien mûre. Tant de fumée sortait de ses orifices qu'on aurait dit une locomotive. 

À 14h56 et 29 secondes...

Je me prépare pour aller voir Paola et Marta, mes meilleures amies du monde entier de toute la galaxie intergalactique. Je les aime de la moitié de mon cœur, l'autre moitié appartient à mi abuelos y mi padre. Je descends donc les escaliers en bois de Tijuana et tombe nez à nez devant Pedro.

- "Tu comptes aller où comme ça, peque?"

Il me bloque le passage de toute sa corpulence.

- "Que dices?" m'énerve-je, "et puis qui t'as autorisé à m'adresser la parole, en plus de ça en m'appelant peque".

C'est su polla qui est pequena, non mais je rêve.

- " Oh, je vois, t'es du genre à pas te laisser faire c'est ça? ", me dit-il d'un ton Don Juanesque.

- "Oh que non" je rétorque "et encore moins avec toi, polla pequena."

Il effectue un petit rictus sur son visage aux traits ténébreux. Le pauvre, je viens de sortir d'une relation toxique... Alors je ne vais pas me laisser faire par ses petits surnoms à deux balles 50 de revolver et ses beaux yeux aux teintes de vert.

- "Tu comptes partir où comme ça?  Sans moi..."

C'est très sexy, ma respiration loupe un battement au niveau de ma jambe gauche, mais avec beaucoup de sang froid, j'arrive à lui répondre:

- "Ça te regarde?

- Oui du coup."

Ce débile vient de gâcher toute la tension sexuelle.

- "Ouais fin bref, je vais voir des potes c'est tout, on va faire du shopping à carrefour market.

- Attends-moi là, je prends ma veste et on y va. Ne bouge surtout pas, l'ennemi pourrait sortir de tout recoin.

- Euh, pardon? Je suis une femme indépendante et je peux agir seule, pas besoin de toutou à mes pieds.  Même Rosa Parks s'agenouille devant moi. "

Il lâche un petit rire qui retourne mon estomac après le chili con carne.

- "T'as terminé ton discours?, me demande-il de son air sournois.

- Oui, maintenant pousse toi."

Alors qu'il me bloque le passage vers le garage, je le repousse de tout mon bras, animant mon humérus, mon radius et mon cubitus.

 Il ne bouge pas d'un poil. C'est quoi cette bête? 

Je lève les yeux et croise son regard sombre illuminé d'une petite lueur. Il veut jouer à ça... Je lui fais une technique de Krav Maga mais il ne bouge pas non plus. Je devais passer à la technique du grand maître Yoda. Je le tape sur le torse de toutes mes forces. Il a des gros pectoraux, tel The Rock. Il aurait fait trembler Rocky. Alors que je réussis enfin à ressentir de la faiblesse en lui, il avait lâché un petit pfff, il m'attrape les poignets d'une facilité hallucinante. Il passe mes mains au-dessus de ma tête, toujours emprisonnées entre ses pouces,  index, majeurs, annulaires et auriculaires , et me plaque sur le mur du couloir.  

- "Que crois-tu essayer de faire, peque?"

Je le fixe, l'air méchant, mais il a l'air de s'en battre les couilles. J'essaye de sortir de son emprise, et il lâche enfin lorsqu'il entendit du bruit depuis l'escalier qu'avait construit Connor Taylor Fuerte.

- "Que pasa?" fait la voix de l'escalier que je reconnais comme celle d'abuelo car elle était aussi froide et grave que celle d'un fumeur de jointo.

- Rien du tout, retourne scier." je réponds, encore ahurie des évènements antérieurs.

-  Tu as bien raison, mon petit suisse. J'y retourne de ce pas."

Après cela, papito est tombé des escaliers. J'aurai bien voulu l'aider mais j'avais des courses à faire...

The BodyguardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant