POV: Pedro
Ces deux derniers jours ont été un enfer avec la pequena Etjmebarre. Quelle enflure. Tel père, telle fille. Elle m'en a fait voir de toutes les colores. Surtout du vert tilleul, du magenta et de l'indigo. Ce sont de très belles couleurs, comme Maria. Mais je la déteste tout de même du plus profond de mi corazon.
Hier encore, je me levais quand je voyais que mon desayuno était tout prêt. J'étais agréablement surpris, car comme mamita chula ne m'aime pas, je suis obligé de me transformer en femme et faire la cuisine.
Je commençais ma tartine préférée de peanut butter quand je sentis une odeur particulièrement désagréable me titiller la narine supérieure droite. Je n'avais jamais ressenti ça depuis que j'avais fait une visite dans une étable. Finalement, c'était les grosses bouses de Petit Tonnerre et Caramel. Maria avait échangé mon très cher peanut butter contre du Nutella. Dieu sait que je déteste le nutella. Ma forêt amazonienne d'amour... Maria avait déclaré la guerre contre une racaille pur sang colombien del cartel de Zanahoria. Le cartel ennemi de Pablo. Ni lui ni sa fille ne savent à qui ils ont à faire.
C'est pourquoi je suis passé au plan d'attaque. J'ai enfilé ma cape, et je me suis transformé en Hadès, beau grand fort et avec une grosse et longue fourche.
18h57 et 46 secondes...
Ce fut une journée épuisante, tourmentée et prankeuse. Mais je suis prêt pour un dernier prank pour la journée. Soudainement, j'entends la porte de la douche s'ouvrir et je tombe nez à nez avec Maria. Mais pas seulement elle, mais aussi ses lolos, recouverts par une douce serviette blanche 10% coton 90% polyester. L'eau coule encore sur son cou découvert, je peux apercevoir ses clavicules saillantes. Ses cheveux relevés en chignon décoiffé me font un peu durcir la polla.
Je ne comprends pas ce qu'il se passe... Je la déteste et on a passé ces deux derniers jours à se faire la guerre, je dirai même plus, se charrier.
Je l'inspecte encore de haut en bas, j'ai remarqué qu'elle remarquait que je le faisais. Je vois qu'elle commence à se battre pour résister à mon regard charmant. Elle n'arrivera pas à tenir très longtemps à mes jeux. Pour la faire tomber, je suis obligé d'utiliser les mots, car quoi de mieux qu'un regard à en tomber accompagné de belles paroles.
- "Holà bella cosa" je la séduis, la regardant avec un sourire en coin.
Elle relève la tête et lâche un petit cri aigu d'oiseau de campagne. J'hésite entre rouge gorge et pie bavarde. J'opte pour la pie, parce qu'elle est plus chiante.
- "Qu'est ce que tu fais ici ? s'énerve t-elle, toujours sur la défensive
- J'étais venu pour un dernier prank, et visiblement je suis venu au meilleur moment...
- Tu te fous de moi?
- Absolument pas."
Alors que nous échangeons ces paroles je m'approche d'elle pour essayer de lui faire un croche patte, qu'elle rattrape de justesse en me mordant. Des chamailleries se mettent en place, alors qu'on continue à se lancer des piques.
- "Non mais sérieusement, tu te prends pour qui Pedro? Tu crois pouvoir venir tranquillement à l'étage comme si de rien n'était. Je te rappelle que tu loges dans le jardin, à côté de la niche du chien, c'est là où se trouve ta réelle place."
Je commence à sentir le fuego monter en moi, je m'approche d'elle lentement pendant qu'elle continue à piailler comme une pie. Et sa voix s'éteint lorsque je me rapproche d'elle jusqu'à ce que son dos cogne le mur de la salle de bain au carrelage vert olive. Ses bras retombent le long de son corps et sa serviette avec. Je ne veux pas violer son intimité, alors j'ai directement mis en œuvre mes réflexes de conducteur de formule 1 (big up à charles). J'attrape rapidement sa serviette et recouvre son corps, en continuant de soutenir son regard. Je la sens frissonner sous mon toucher lorsque ma main passe sur son donneur de lait. Je sens sa respiration haletante sur mon visage. J'ai trouvé mon dernier prank. Amusons-nous un peu.
- "Alors tesoro, je chuchote dans son oreille, on fait moins la maligne.
- Je ne vois absolument pas de quoi tu parles.
- Oh que si tu vois très bien de quoi je parle corazon.
- Arrête avec tes surnoms à la mozzarella di buffala fondante."
Je continue à la regarder d'un air aguicheur lorsque je vois qu'elle rentre totalement dans mon jeu.
- "Tu peux te décaler de mon chemin s'il te plaît... pedrodito"
J'hoche la tête en me décalant afin de laisser un espace pour qu'elle puisse y glisser son petit corps de crevette rose de l'océan Atlantique. Comme elle rentre dans mon jeu, elle dandine ses hanches en rentrant dans sa chambre, ma nouille durcit encore, je ne comprends plus rien, je ne maîtrise plus rien, c'est elle qui me maîtrise, elle maîtrise surtout mon bolide. Elle a accès au volant et me fait faire ce qu'elle veut. C'est perturbant, mais je ne peux pas dire que je n'aime pas ce qu'il se passe. J'aime plutôt beaucoup et je la suis dans sa chambre.
Je la vois alors se poser sur le lit sur son côté droit, son bras droit à 90 degrés soutenant sa jolie tête. De son autre main, elle tapote son lit en me regardant avec des yeux de biche des montagnes des Alpes. Elle veut que je m'assois à côté d'elle. J'aurai bien voulu, mais il ne fallait pas que je perde.
- "Va dormir, il est déjà 19h. C'est l'heure du coucher pour toi, peque.
- Rejoins moi alors, mi amor."
A la prononciation de ces derniers mots, mon corps vibra dans des frissons. Elle est forte. Mais moi? Le grand Pedro du cartel de Zanahoria, me laisser faire par la fille de Pablo? Jamais.
- "Ah bon? Si c'est une invitation..."
Je commence à enlever mon veston en cuir de chez Jennyfer que j'avais acheté en décembre 1989. Alors que je menace d'enlever mon t-shirt noir de chez Jennyfer, je vois Maria me regarder d'un air ahuri.
- "Bah quoi? Je vais pas dormir habillé non? J'aime bien que mes cojones soient à l'air. Il faut qu'elles respirent.
- C'est sûr. Mieux vaut qu'elles voient le jour."
Purée mousseline de pomme de la terre, elle ne lâche donc jamais l'affaire. Je n'avais jamais rencontré de fille qui me résiste autant. Habituellement, elles sont toutes à mes pieds puant le gouda façon brebis basque avant même que j'ouvre ma belle bouche qui a reçu 9 injections au botox.
Mais la vérité c'est que... je crois que j'aime bien le fait qu'elle rentre dans mon jeu, et qu'elle me résiste. Elle m'attire de plus en plus, même si elle reste malheureusement la fille du boss de Medellin. Et ça, ce n'est pas négligeable.
Le fait est qu'on s'attire comme les aimants subway surfer attirent les pièces. Sauf que moi je l'aurai jamais ce fric si je continue à m'occuper du reste du spermatozoïde de Pablo. Il faut vite que je retourne à mes petites affaires...Mais la petite Maria commence à m'intéresser de plus en plus. Après cela, je prends une bonne douche froide et me lave avec un des shampoings Dove de ma collection. J'ai le corps si lisse après ma douche que je glisse dans la salle de bain et me croise doublement les ligaments. Tout le monde dort, personne ne peut venir à ma rescousse: c'est déjà 19h10.
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The Bodyguard
RomancePedro Fiscal se fait engager en tant que garde du corps (guarda espalda/bodyguard) par Pablo Etjmebarre car sa fille et lui ont reçu des menaces de mort. Ce dernier doit s'occuper de Maria, la fille chérie du plus grand narcotrafiquant du monde. Il...