000. la famille blanche

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LOVER –

prologue.


VOUS ENTENDEZ PARLER DES GRANDS DE LA FORMULE 1. Et selon qui vous soutenez et qui vous avez regardé en grandissant, vous aurez une opinion différente. Ceux en France étaient partagés, partagés entre soutenir ALAIN PROST ou MARC BLANCHE.

L'adversaire beaucoup plus jeune Marc Blanche, s'avérait être un grand compétiteur. Arrivé en F1 en 1989, coïncidant avec l'une des années où Alain avait remporté le titre. Il avait été témoin des nombreuses batailles d'AYRTON SENNAet de Prost, sur les nerfs.

Chaque fois qu'il montait dans sa voiture, Marc priait. Il priait quiconque l'écoutait de sortir de la voiture deux heures plus tard, à l'abri de la détresse. Il priait pour tous les autres pilotes sur la grille, afin qu'eux aussi reviennent dans le même état dans lequel ils avaient commencé la course.

Cet été, Marc avait remplacé JEAN ALESI à la Scuderia Ferrari. Ce rêve qu'il avait autrefois d'être assis dans la voiture rouge se réalisait. Mais, mon Dieu, c'était parti du mauvais pied. Dans tout le brouillard de son anticipation et de son anxiété, Marc ne pouvait cacher ce sentiment d'inquiétude.

Même si cette course ne s'était pas avérée si pénible. Du moins pour lui. Il n'avait pas été beaucoup défié, le combat pour la première place avait principalement été devant lui entre DAMON HILL et MICHAEL SCHUMACHER. Mais à la fin de la journée, il était content de sa P3. Un podium pour ses débuts chez les Tifosi.

Ce ne serait que le début pour lui.

La P2 qu'il avait obtenu lors de la course suivante l'avait rempli d'adrénaline. Course après course, il s'emparait des places du podium jusqu'à ce qu'il atteigne le sommet. (Certes, il n'y avait techniquement que trois marches, mais personne ne voulait le sortir de sa bulle.)

Arrivé au Grand Prix de Saint-Marin, personne n'avait pu l'immobiliser. Penser aux qualifications samedi l'avait fait dormir comme un bébé, bien sûr, il savait que s'il décrochait la pole position, il avait plus de chances de remporter la victoire. Mais il aimait les défis.

Le défi qu'il avait était d'exciter Ayrton pour la journée, car dès l'aube, il n'avait pas souri ou avait à peine ri. Marc l'avait décrit comme un zombie ambulant, trop inquiet pour penser correctement.

Ayrton s'était ouvert à Marc derrière le fond des stands, révélant son anxiété à l'idée de courir ce week-end avec le nombre de blessures qu'il avait déjà eu lors de la séance de qualification du vendredi.

Le conseil que Marc avait donné à Ayrton était simple. Conduire prudemment et en toute sécurité. Les deux pilotes à ce moment-là avaient réalisé qu'il valait mieux pour eux d'être sains et saufs, attentifs à leur environnement que d'être les prochains à sortir du circuit.

Lorsque Marc s'était assis dans sa Ferrari, prêt pour les qualifications, un nœud s'était formé dans son estomac. Cette anxiété qui revenait de la première course de la saison. Et il détestait ça. Ses tours ne s'amélioraient pas et il était actuellement troisième, derrière Michael et Ayrton.

Il était frustré. Tout le monde dans son garage l'avait remarqué, les commentateurs l'avaient remarqué. Marc cherchait désespérément à gagner et parfois ce désespoir vous faisait faire des erreurs. Et il en avait fait beaucoup trop.

Les propres parents de Marc disaient que la pire qualité de leur fils était qu'il était très critique envers lui-même. Bien sûr, en tant que pilote de F1, vous voulez gagner. Vous voulez être le meilleur. Mais Marc ne pouvait pas se reposer jusqu'à ce qu'il ait perfectionné chaque petite chose. Si sa sortie du virage trois n'avait pas été assez bonne, vous pouvez déjà croire qu'il resterait tard, fermant les yeux et imaginant la voiture positionnée devant lui. Imaginer le moyen idéal pour prendre la courbe.

lover, leclerc (FR)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant