Chapitre 5 - Comment ça "manger" ?

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Lune : Tu t'arrête jamais hein ?

Aryel : Hein ?

Lune : D'être nul. Tu t'arrête jamais ?

Aryel : Qu'est-ce-qu'il c'est passé ?

Lune : Tu est mort. Encore.

Aryel : Encore ?

Lune : Oui 'fin avec toi on sait jamais hein, mort, pas mort, blessé, en forme...

Je sent une surface dure dans mon dos.

Aryel : J'ai mal au dos.

Lune : Sil te plaît, je sais pas ce que tu est, ni ce que tu fais ici, ni ce que je suis censée faire avec toi, mais je t'en supplie essaye de te concentrer sur ce que je te dis, essaye de me faire confiance et peut-être qu'on va s'en sortir.

Aryel : J'ai des fourmis dans la jambe.

Lune : ...

J'ouvre les yeux, au dessus de moi il n'y a que de la pierre, il fait sombre, je me redresse, je suis dans une cellule, sous terre j'imagine vu qu'il fait humide, le sol est de la même pierre que le plafond et que trois des 4 parois, la quatrième est une grille de fer, avec des barreau de l'épaisseur de mon poignet et une porte bien trop grande pour moi qui se découpe en un carré au milieu.

Aryel : Je suis ou ?

Lune : Dans une cellule.

Aryel : Ou est cette cellule ?

Lune : Dans un sous-sol.

Aryel : Ou est ce sous-sol ?

Lune : Sous la surface locale.

Aryel : Locale d'où ?

Lune : Locale d'un lieu.

Aryel : Je t'aie vexée ?

Lune : Ah ba tu vois ! Tu t'en rend compte des fois ! C'est dingue ça.

... : Ça s'est réveillé, appelle le maître.

Aryel : Bonjour, il y a quelqu'un ?

Un garde humain, avec une tenue sombre, une matraque et un fouet à la ceinture, et un trousseau de clef en main.

Il me regarde d'un air menaçant.

... : Reste tranquille, et ça va se passer sans trop de douleur.

Aryel : Excusez moi on es où ?

... : Parle pas, sauf si on te l'demande, obéis à tout ce que l'maître t'ordonne, n'tente rien ou tu va avoir mal. C'est compris ?

Aryel : Oui, mais... on est ou ?

Il me regarde fixement, sort sa matraque et ouvre la cage.

... : Tu parle que si on te l'demande. C'est compris ?

Je hoche la tête.

Il attrape des chaînes et m'attache les chevilles et les poignets ensemble.

... : Avance, si tu te comporte bien tu auras à manger avant la fin.

Aryel : la fin de quoi ?

Il me fait sortir de la cage, on se retrouve dans une pièce circulaire avec 8 cages tout autour et un grand escalier en colimaçon de pierre au milieu. Il me fait monter l'escalier.

On débouche dans une alcôve qui donne sur une pièce elle aussi sous terre visiblement, l'endroit est décoré par des tapisseries rouge sombre au plafond et aux murs, une cheminée est allumée sur la gauche, tandis que plusieurs portes se trouvent sur la droite, un U de fauteuils, canapés et coussins trône entre la cheminée et un espace vide devant les portes, plusieurs figures encapuchonnées y sont assises et entourés de créatures humanoïdes enchaînées, et parfois nues.

Le garde qui m'accompagne n'est pas le seul dans la pièce, plusieurs avec la même tenue sont postés devant les portes à ma droite, il me pousse vers l'espace vide, et me fait m'agenouiller de force devant les figures encapuchonnées sur les canapés.

... : Faites entrer ceux qui l'on emmenée.

Par une des portes derrière moi entre le chasseur à l'arc en os, accompagné d'un compère en armure de cuir. Il paraît moins à l'aise qu'à la guilde.

... : Bonjour, mon se... maître.

Maître : Hok c'est ça ?

Hok : Oui... maître.

Maître : Que m'a tu emmené Hok ?

Hok : Une créature, mystique, venue d'une contrée lointaine, vous n'en avez jamais vu de pareille. Elle n'est pas complète - physiquement, je veux dire – et elle guéris de tout, vous pouvez la vendre, la découper pour en tirer quelque chose, ou... ou même la garder pour vous !

Maître : Mmm... Montrez la moi.

Le garde à côté de moi me soulève et m'approche de l'un des hommes assis, il me tourne devant ses yeux, me lève de terre d'une main et me manipule de l'autre.

Maître : Je pense qu'on peut en tirer un bon prix en la vendant a certain de mes contacts, vous savez ceux qui aiment "manger".

Aryel : Comment ça "manger" !?

Maître : Karl !

Le garde qui me porte me met un coup de matraque sur la tête, ma vision se trouble un peu et mes pensées aussi.

Karl : Pardon maître.

Maître : 40 pièces d'or !

Hok : C'est une créature très rare !... Maître.

Maître : On peut la vendre en plusieurs parties au pire.

Maître : Oui. C'est vrai.

Maître : 50 pièce d'or ! Dernière offre.

Hok : Merci maître. Merci.

Une des créatures apporte une sacoche de pièces à Hok.

Karl, la garde qui me porte, me repose et me tire vers l'escalier duquel on est venu.

Maître : Le prochain !

Je me fais ramener dans l'escalier puis dans ma cage, Karl me donne un pichet et m'enlève mes chaînes.

Karl : Tu sera vendu demain ou après demain, tu a un pichet à disposition pour boire. Quelqu'un viendra pour te nettoyer et te rendre présentable avant de te vendre.

Aryel : A celui qui aime "manger" ?

Il détourne le regard, referme ma cage et remonte à l'étage.

...

Lune : Eh ben t'est pas dans la merde.

Moi, Quand je me réincarne...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant