Soirée arrosée

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3 octobre

C'est enfin le week-end  je songe en mangeant mon petit déjeuner. Je vais sous la douche et m'y éternise.  En sortant, je constate que Claudia, mon amie de la fac, m'a appelé à trois reprises.

Je lui envoie un message un peu paniquée. Quand elle m'appelle, c'est généralement important. En train de taper mon message, son prénom s'affiche sur mon écran, alors je décroche.

-Allô ?

-Chiara ! S'exclame t-elle comme si il y avait mort d'homme.

-Accouche, tu me fait peur là.

-Ce soir, Théo organise une ÉNORME soirée. Je ne te laisse pas le choix : tu viens abso-lu-ment avec moi. Il faut que tu te change les idées, tu le sais mieux que moi. En plus ça va être super bien ! Fait-elle plus qu'excitée, comme à son habitude.

-Claudia, on est dimanche, demain il y a cours. Désolé, je n'irais pas.

-Oh que si, ce n'est pas une excuse ma belle. Les cours commencent tard les lundis, tu le sais bien. Aussi, il y aura plein de beaux mecs pour que t'oublie ce con de Dylan.

Je n'ai pas le temps de répondre tandis qu'elle surenchérit :

-Parfait ! Je savais que tu dirais oui. Alors à 22h devant chez lui, on ne va pas arriver en avance quand même. Je t'envoie l'adresse par message, Salut !

Et elle raccroche. Elle finit toujours par me convaincre, je râle dans ma tête. En même temps, elle ne m'a pas trop laissé le choix...

Alors le soir même, vers 22h je me trouve à l'adresse qu'elle m'a envoyé. Je suis impressionnée par la taille de la maison qui se tient devant moi. Rien que la façade s'apparente à un petit immeuble. 

La musique fait vibrer mes tympans depuis l'extérieur. Je jette un coup d'œil à ma tenue, comme si je la voyait pour la première fois. Je porte un débardeur simple noir ainsi qu'un pantalon de la même couleur.

Je m'apprête à rentrer mais une voix familière m'interpelle.

-Chiara on est là !

Je me retourne vivement, Claudia est venue avec Sébastien, notre ami de la fac. Elle à porté une longue robe tandis que lui s'est contenté d'un simple tee-shirt. Une fois qu'ils sont assez près, elle détaille ma tenue.

-T'es trop belle, en plus tu t'es lâchée les cheveux! C'est pour pécho qui ça? Elle me dit d'un air taquin.

-Personne...

Sébastien me salue, s'approche de moi et vient me dire dans l'oreille :

-Toi aussi, la folle t'a forcé à venir ?

J'acquiesce d'un léger signe tête.

-Je vous ai entendus !

On rigole, puis passons la porte grande ouverte. Le jardin est noir de monde, si bien qu'en le traversant, on se fait bousculer de tout les côtés. La musique est si forte que je sens mes organes vibrer. Théo a fait les choses en grand, je constate.

En entrant dans la maison, on constate que le brouillard domine l'ensemble du salon. Dans le vacarme je peux distinguer la voix de Théo :

-Putain allez fumer dehors les gars !

Les gens partent du salon, la fumée avec.

-Qu'est-ce qu'on fait là ? Demande Sébastien l'air excédé.

Les pluies de l'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant