MSRP

I.03

PDV Rayan

La domestique, comme chaque matin a 7 heures, ouvre grand les rideau pour laisser passer la lumière du jour, et pour me réveiller au passage. Je me lève doucement et remercie froidement la femme sans lui accorder un regard. après maintes courbettes elle sen va enfin. Je quitte mon grand lit en couverture de soie couleur ocre et argent. Je me prépare pour le petit déjeuner. J attrape ma chemise bleu roi, l associe a mon pantalon d un noir pur. Je me regarde dans le grand miroir qui meuble mon dressing. Je replace les quelques mèches blondes qui tentent à se rebeller avant d admirer le reflet de ma personne. Mes yeux gris font passer la lumière du soleil même si la grande majeur du temps, ils lancent des éclairs.

Je sors de ma chambre et au même moment, ma jumelle, Perlie sors de la sienne on se salue comme d habitude : sans un mot avec un hochement de tête. Nous nous dirigeons vers la grande salle à manger où nos parents nous attendent de pied ferme.

Je fais en sorte d avaler rapidement mon repas afin d aller dans mon atelier pour travailler sur ma nouvelle toile. Mon père trouve que c est ridicule de se cloîtrer dans une pièce pour "grubouiller" au lieu de devenir chevalier. Je n ai pas voulu m y entraîner et encore moins le devenir.. Pas comme ma jumelle.

Avant que je ne puisse quitter la salle mon père me dit :

__ça ne sert à rien de t enfuir Rayan. Jaques va te donner des cours de courtoisies et de danse, aujourd hui c est la fête du Renouveau et, puisque nous sommes de grands amis de Sa Majesté , tu n as pas d excuses pour rater la réception de ce soir !

Je lui lance un regard implorant mais son ton dur me force à me raviser.. Je sors avec une idée en tête : m échapper.

Je rentre dans ma chambre, pour la deuxième fois aujourd hui. J attrape ma cape de voyage et sors par la fenêtre. Bien que je sois pas très fort je suis très agile,et ce, depuis tout petit. Je saute de bâtiment en bâtiment jusqu´a atteindre les remparts de la ville où se trouve le château. Lorsque je traverse celles ci j aperçoit 2 voyageurs. La fille aux allures de tueuses psychopathes me lance un regard furtif. Sa beauté me fulgure et je m arrête sur le moment. Ses yeux d un verts sombres et clairs à la fois sont envoûtants. Sa courte chevelure brune tire au rouge sang aux pointes et ses boucles indomptables lui donnent un air.. Sauvage. Ses lèvres sont séduisante et je me surprend à humidifier les miennes. Elle a un corp gracieux mais fort, son visage est harmonieux mais ferme. Tout chez elle est beau et inspire le respect et la peur. À mon grand désarrois la jeune femme s engouffre dans la ville. Peut etre ne la reverrai je jamais ? J aurais aimé lui parler mais connaissant mon sale caractère c est peu probable qu elle m apprécie.

J essaie d oublier cette apprition en allant chez mon vendeur de bris à brac artistique préféré. En entrant un tintement de cloche signale mon arrivée.

-Eh mais c est notre déserteur favori,lance ironiquement mon ami.

Je lui envoi un regard noir et il se fige sur place plusieurs secondes et il retourne à ses occupations. Apres quelques minutes Opal vient à mes cotés et me dit :

-alors, qu est ce qui te ramène cette fois, un mariage arrangé ? Un entrainement pour etre chevalier ? La récéption à la fête du renouveau ?

-Bingo, dis je simplement à la dernière proposition.

Il hoche la tête, silencieux. Il me pointe une spatule.

-j ai mis la main sur cette merveille.. C est super pour faire ressurgir les mouvement et les emotions.

Je saisis l engin est ressens le besoin urgent de me le procurer, ma prochaine toile en tête. Je lui dis dans ma froideur habituelle.

-ça te dérange que je peigne dans ton atelier avec ? J ai l inspi et je ne veux pas rentrer chez moi

Il semble hésiter. Après de profondes réfléxions il me lâche :

-Très bien.. Mais avant on fais le tour du Marché du Renouveau ! Et on bois un café à Lilith & Lana !

Je le regarde de travers et il interprète rapidement.

-oui j ai un faible pour Lana mais c est le prix à payer si tu veux peindre ici !

Il soutient mon regard dédaigneux et je souffle pour lui faire comprendre que je suis partant. Il sautille et part se préparer.

Une fois dehors il m attrape par le bras qu il retire de ma cape pour mieux me traîner . Le voir aussi excité a tendance à me faire oublier ma vie ennuyante et je sourie Honnêtement à mon seul ami depuis maintenant 13 ans. Je me souviens encore de notre rencontre catastrophique. J avais 7 ans et lui 6. Le père d Opal était venu peindre mon père sur une enorme toile. J étais tellement impressionné que je décidi de faire de la peinture ma vie. Je dérobai un des pots et parti me cacher dans ma chambre. Je pense que vous imaginez la suite. Ce fut un désastre de peinture dans la chambre et Opal arriva avant mes parents. Il avait des etoiles dans les yeux et je me suis senti fier d avoir un admirteur de mon travail. On fini par devenir amis et on partage la même passion depuis.

Après qu il m ait traîner dans les moidres recoins de la ville nous arrivons à L&L où nous restons 3 bonnes heures. Moi muet, lui flirtant avec la jeune Lana. Cette femme a un caractère hautain et suffisant qui me déplait mais ses yeux bleux cristal suffisent à charmer mon pauvre ami. Il a bonne figure mais son aspect loufoque fait fuir les filles. Par contre Lilith la soeur de Lana semble s interresser à lui. Elle a des yeux amétystes et des cheveux noir ébène. Dommage qu Opal ne le remarque pas.. Quel drama !

Nous finisson par rentrer à l échope. Après un souffle de soulagement je m enferme dans l atelier avec la spatule magique en main. Je sais exactement que peindre.

Avec ferveur je termine l esquisse et saisis l ustensile nouveau. L acrylique part. Le beige délicat dessine des courbes. Ses courbes. J utilise toutes les tonalités de beige pour rendre sa peau aussi douce que ferme. Je trace son regard d émeraude tranchant, et ses lèvres couleurs cerise. Je termine son beau visage de marbre, délicat mais fort. Enfin je frappe la toile de mouvements ondulés. Des mouvements libérateur et sauvage, des mouvements bruns tirant sur le rouge sang. Sa chevelure bouge, je le vois, déchainée. Lorsque je termine d ajouter la dernière lueur de lumière dans ses yeux, Opal observe cette femme, belle dans la force et l hostilité.

Je regarde l horloge et je vois que 8 heures se sont écoulées.. Je sue à grosse gouttes et mon ami s exclame :

- Wow... Elle est...
-Phénoménale,je termine.

Il hoche la tête. Par la fenêtre je vois le soleil se coucher. D un coup, la terre tremble sous moi. Puis une détonation.
Je regarde le ciel s envahir de noir et d or.. Le temps d un clignement d yeux, autour de moi ne se trouve plus ni Opal ni l atelier ni ma Vénus.. Juste des arbres avec de l neige..

Ou est ce que l on m a emmené ?