Etant de grandes habituées, nous sommes traitées comme de vraies petites reines. Situées dans le premier bâtiment des chambres, juste en face de la réception, ma mère et moi nous empressons de vider les valises. Il est environ 12h et le temps est splendide. Pas un nuage à l'horizon et, ayant vue sur la piscine, nous navons même pas besoin d'ouvrir la baie vitrée pour entendre la musique. Nous nous changeons en vitesse et arrivons à la piscine en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Les transats toujours positionnés au même endroit, je regarde au loin, vers le box danimation.
Je me tourne vers ma mère.- Ce n'est pas Romane là-bas ?
Romy, ma grande copine. Une des seuls avec qui j'ai accroché dès que je l'ai rencontré. Depuis, je lui parle presque tous les jours et elle connait ma vie dans les moindres détails. Je dirais que c'est surtout à elle qu'il m'a été le plus dur de cacher mon retour.
Ma mère étant aussi aveugle que moi lorsqu'il s'agit de voir de loin, je dû attendre que mon amie sorte du box pour avoir la confirmation que c'était bien elle. Heureusement, et comme je m'y attendais, il ne lui a même pas fallût 30 secondes avant de réaliser qui elle avait devant les yeux. Nous nous sommes mises à courir l'une vers l'autre, comme deux fillettes de dix ans, puis elle s'est jetée dans mes bras. C'était tellement bon de la voir, de pouvoir la serrer contre moi. Il fallait voir le nombre de « tu me manques, vivement qu'on se revoit ! » que nous nous échangions chaque jours depuis la dernière fois. En nous voyant tout le temps collées l'année passée, certains animateurs avaient même fait circuler une rumeur comme quoi il ce serait passé quelque chose entre nous. C'était ridicule, mais je savais qu'inventer des histoires sur les autres n'était que pour combler l'ennui de certains. Cela ne m'a donc pas impacté le moins du monde.
En tout cas, toutes ces retrouvailles étaient à deux doigts de finir en larmes.
Romane alla également embrasser ma mère et lorsque j'allais me rassoir sur mon transat je perçue du mouvement au loin. Quelqu'un... Et je le vis. Anas, mon Dj, celui qui fait vibrer mon coeur depuis ces quatre dernières annéesDans la vie de tous les jours, j'ai beaucoup de succès avec les garçons. J'ai toujours été très séductrice et je sais que lorsque je pose le grappin sur quelqu'un, il ne me faut que peu d'efforts et peu de temps pour que l'attirance soit réciproque. Mais, il faut bien avouer que jusque-là, cela ne m'a pas rendu service.
Ma vie amoureuse est à chier !
Je n'ai jamais eu de grande relation. Mon ex doit dater d'il y a au moins quatre ans et nous sommes restés ensemble trois mois. 3 MOIS ! Bien sûr depuis, j'en ai fréquenté d'autres, mais de nos jours, ce sont des mecs qui ne cherchent qu'à samuser et « ne pas se prendre la tête ». Et comme si cela ne suffisait pas, ma vie sexuelle est tout aussi merdique. Déjà que je n'arrive pas à trouver un mec, mais lorsqu'en plus ceux que je rencontre apprennent que je suis encore vierge à mes 19 ans, ils partent en courant. Donc bref, autant dire que cet été, je compte bien remettre de l'ordre dans ce grand bordel.Je pense que c'est dailleurs pour cela qu'Armen m'a plu. C'est un homme très posé, réservé et intéressant. Malheureusement, les contrats d'animateurs sont très clairs : pas touche aux mineurs. Pendant tout ce temps, j'avais donc l'impression d'être totalement invisible pour lui. Il me voyait comme une petite sœur, mais pas comme moi je le voyais. Armen a toujours été très beau, avec des cheveux légèrement longs, une peau mate et un sourire encore plus bright que dans les publicités. En plus d'être à tomber, c'est un Dj talentueux et un excellent danseur. J'ai toujours su que j'étais loin d'être la seule à qui il faisait de l'effet. Mais heureusement pour moi, il n'a jamais été un grand dragueur, ni quelqu'un qui est attiré par tout ce qui bouge.
Je ne cours jamais après quelqu'un, surtout parce que je déteste cela. Mettre l'autre sur un pied d'estale, lui montrer à quel point il peut compter pour moi... tout ça ce n'est pas mon truc. Mais avec Armen c'est différent, nous n'avons jamais vraiment essayé. Il n'a jamais posé ses yeux sur moi en me considérant comme une femme et non comme une gamine. C'est pour cela que cette année il faut que ça change.
VOUS LISEZ
Better late than Never
RomantizmAprès une année bien chargée, il est enfin temps pour Lora, 19 ans, et sa mère de prendre leur envole, laissant derrière elle la pluie de Paris pour la douce chaleur de Marrakech. De retour dans leur hôtel-club habituel, celles-ci comptent bien prof...