« What a wicked game to play, to make me feel this way. »
L'adolescence est l'âge de tout les défis et toutes les interdictions, l'idée des jeux les plus dangereux et cruels apparaissent autour d'un désir abyssal mélangé à une grêle d'amitié avec un...
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Seoul📍 Fleuve Han.
Il n'y avait rien d'anormal puisque c'était destiné à aller mal; ils le savaient et ils attendaient. Ils patientaient de voir ce moment où tout allait basculer, où les choses ne cesseront d'empirer, où ils regretteront peut-être ou pas, d'avoir échangé leurs noms à tout jamais. Ils étaient avertis, alors prêt ou pas : il savait que ce n'était plus qu'une question de temps.
La vie, en réalité, n'était pas quelque chose que l'on pouvait planifier, le destin n'était pas modulable même si bon nombres aimeraient le modifier. Lorsqu'une chose est destinée à être, elle le sera, peu importe la manière dont elle le fera.
Il le savait déjà, c'était impossible même s'il le souhaitait du plus profond de son cœur, ce qui n'était pas le cas d'ailleurs. Il avait l'habitude de venir dans ce parc depuis quelques années, squatter le même « banc » de béton et regarder le même ballet de papillons s'envoler vers le ciel étoilé.
Aujourd'hui pourtant, le ciel n'était pas parsemé d'étoile et avait plutôt l'air triste malgré la présence de l'astre nocturne, comme s'il allait se mettre à pleurer d'un moment à un autre.
Allongé sur le banc, son esprit vagabondait dans les airs, éclairé par la lueur du croissant de Lune, son visage demeurait impassible. Il ne savait pas à quoi il réfléchissait exactement mais son cerveau était occupé, tant de multiples pensées se bousculaient dans sa tête : Il ne passait jamais une demi dizaine de seconde à raisonner sur un même sujet.
Des petites réflexions de-ci, de ça qui témoignaient de son insouciance et son insensibilité pour quoi que ce soit. Quel intérêt de s'éterniser sur une même philosophie et perdre des heures dans un profond débat avec soi-même ?
Sa vision des choses et du monde restait inchangée; peu importe le problème, pour la difficulté qui s'adressait devant lui, il avait toujours la même réponse, la même conclusion : Ce qui doit arriver arrivera, ce n'est qu'une question de temps.
Sa dernière pensée fut interrompue par la goutte d'eau qui venait finir sa course sur son front. Le ciel semble enfin libérer les larmes qu'il retenait. Tristesse ou désespoir ? Il pleurait.
En se levant du banc, un léger frisson parcourt tout son être, hérissant les poils presque invisible des ses avants-bras. Il regardait l'énième rose qu'il tenait en main, ainsi que le nouveau papillon qu'il tenait captive dans le petit cube diaphane en verre transparent.
