une âme d'enfant

ch.25

𝙐𝙉𝙀 𝘼̂𝙈𝙀 𝘿'𝙀𝙉𝙁𝘼𝙉𝙏

pdv Maxime –

Encore une fois, la pression redescendait lorsque les caméras s'éteignaient et je penchais la tête en arrière en lâchant un grand soupir. Mathis me tapait l'épaule avant de se lever de sa chaise et d'aller rendre son micro. 

- Félicitations les mecs ! s'exclamait Jordan, notre invité de la semaine.

On avait lâché la bombe. On avait annoncé la date de notre émission qui aurai lieu au zénith dans un bon mois, c'était tellement de stress dernièrement de tout préparer en cachette que putain, ça faisait du bien d'enfin partager cette dinguerie au grand public. 

- Merci mec. je souriais.

- Ça va être incroyable, en plus c'est votre première scène comme ça non ?

- Ouais, on a jamais fait de truc avec les gens.. j'espère que tout se passera bien.

- Y'a pas de raisons, t'en fais pas.

On m'appelait pour que je rende mon micro alors je me levais et retrouvais la pénombre des coulisses de Zen. Je jetais un coup d'œil à ma montre et mes lèvres s'étiraient lorsque je voyais qu'il était bientôt vingt-trois heures, soit l'heure à laquelle je pouvais me rendre chez Anna qui rentrait de son repas de famille de ce soir. 

J'avais trop hâte de la retrouver et de lui annoncer pour le zénith. J'avais réussi à ne pas lui en toucher un mot alors que ça avait super dur puisque dernièrement, on passait toutes nos journées ensemble. Mais j'étais fier d'avoir tenu, j'avais prit connaissance de la réaction du public via le chat sur twitch mais celle qui comptait le plus pour moi, c'était clairement celle d'Anna. 

Après avoir salué et remercié toute l'équipe, je quittais les lieux et grimpais dans ma voiture. J'arrivais rapidement en bas de chez Anna et sonnait à l'interphone pour qu'elle puisse me faire monter. Devant sa porte, j'entendais son petit chiot s'agiter et dans la seconde qui suivait, Anna apparaissait devant moi. 

Putain ce qu'elle était belle. 

- Coucou, non Pumba reste ici ! elle tentait de garder le chien à l'intérieur alors que ce dernier ne souhaitait qu'une seule chose, sortir courir dans le couloir. Tu vas bien ? elle me demandait en me faisant la bise.

- J'ai un truc de dingue à te dire.

- Oula, oui vas-y, entre. je retirais mes chaussures à l'entrée et on se rendait dans son salon. Dis moi !

- T'es prête ? je faisais durer l'attente exprès, je savais qu'elle détestait ça.

- Oui, dis !

- Alors.. réserve ta soirée pour le vingt-six juin !

- Ok si tu veux, mais pourquoi ?

- Si je te dis qu'on va faire un Zen au zénith ! Ça pète hein ?!

- Attends, attends.. Vous allez faire une émission au zénith, mais avec du public et tout ?

- Oui !! T'as vu la dinguerie ?

- Maxime mais c'est génial !!

Elle balançait son téléphone sur son canapé et me sautait dessus. Ses bras étaient enroulés autour de mon cou et elle nous balançait de gauche à droite pendant notre étreinte. 

- Je suis trop trop fière.. je l'entendais dire contre mon cou.

- Tu seras là hein ? je m'assurais.

- Bien sur que oui, comment je pourrai rater ça ?

Je souriais et lorsqu'elle se reculait, je posais mes mains sur les deux côtés de sa tête. Nos yeux se connectaient, son sourire devait éclairer toute la ville tellement il était radieux.. Je déposais un bisou sur son front et je remarquais qu'elle avait fermé ses yeux.

Mes mains glissaient le long de ses bras qui pendaient le long de son corps et je liais nos doigts ensemble. Anna avait la tête baissée, elle ne disait rien depuis quelques secondes alors que moi je mourrai d'envie de lui raconter tout ce que l'on avait déjà prévu pour le zénith, mais je décidais de respecter le silence, et le secret. 

C'était à ce moment là qu'un voisin décidait de lancer sa musique à fond. La mélodie parvenait jusqu'à nos oreilles et Anna lâchait un petit rire. 

- C'es rien, c'est le petit couple de vieux qui tout les soirs passent quelques minutes à danser dans leur salon. On finit par s'y habituer.

- C'est romantique.

- Ils sont adorables, oui.

Décidant de me prêter au jeu, je faisais tourner Anna sur elle même et la tirait contre mon torse pour commencer une valse sur le tapis de son salon. Elle riait et penchait la tête en arrière en faisant  les bons pas en rythme avec la musique des voisins. 

- T'es un vrai danseur en fait, tu m'as caché ça ! elle me disait.

- C'est grâce à ma grand-mère.

On tournait encore quelques secondes et puis on se stoppait. Les mains dans les mains, les yeux dans les yeux, les cœurs liés. Anna souriait, et alors que j'ouvrai la bouche pour complimenter ses talents de danseuse, elle me volait un bisou. C'était si furtif que je me demandais si je ne l'avais pas rêvé.

Mais non, elle me regardait avec un regard qui pouvait me faire perdre la tête et je comprenais seulement maintenant qu'Anna m'avait embrassé. Je devais avoir l'air tout con avec mon sourire niait mais je m'en foutais.

Je tirai un coup sec sur les mains d'Anna pour la plaquer contre mon torse et immédiatement, mes mains se posaient sur ses hanches alors que les siennes montaient sur le haut de mon cou. A nouveau, nos lèvres se rencontraient mais cette fois plus longtemps.

C'était un baiser tout doux, et bien trop agréable. Nos lèvres dansaient ensemble comme nous venions de le faire à l'instant dans son salon. C'était la plus belle valse qui pouvait exister et j'étais très content de partager cette danse avec la brune.

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