Chapitre 20

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TW : Sexe

Noé

Il y'a quelque chose de désespéré dans ce premier baiser.

Il n'a rien de doux.

Nos lèvres se mordent, nos dents s'entrechoquent, nos langues échangent la plus endiablée des danses.

Aucune once de tendresse mais mille tourments silencieux échangés.

Je soupire contre ses lèvres alors qu'elle penche la tête pour le donner un meilleur accès à sa bouche.
Mon coeur bat la chamade dans ma poitrine et je suis à deux doigts de perdre l'esprit tant je suis submergé par une puissante vague d'adrénaline.

Je passe un bras autour de la taille de Fanny pour l'attirer plus près de moi tandis que mon autre main toujours sur sa cuisse la presse sans douceur.
Fanny gémit doucement lorsque je mordille sa lèvre inférieure et je me sens un peu plus à l'étroit dans mon caleçon.

J'aimerais la posséder bien plus, être en elle pour comprendre chacune de ses pensées qui la hantent.
Les mêler aux miennes et juste...me perdre.

Fanny agrippe mon biceps en y plantant les ongles, ça pourrait être douloureux si je n'étais pas tant absorbé par ce baiser.

Par elle.

Son parfum de vanille emplit les narines et me fait tourner encore plus la tête.

Ce n'est pas bien.

Il ne faut pas.

Et pourtant je le fais.

Je cède à cet arrangement parce que j'ai l'impression de devenir fou lorsque ma peau ne touche pas la sienne.
Parce que en quelques jours, cette chieuse aux allures superficielles m'a complètement ensorcelé.

Nous qui n'avons rien pour matcher, il me semble que mon corps n'a jamais aussi bien réagir avec une femme.

J'aimerais la déshabiller là, sur ce transat. Offrir la vision de son corps nu en cadeau à la lune pour lui prouver que quelqu'un sur terre est bien plus belle qu'elle.
Mais je prends mon temps même si j'en meurs d'envie.
Je profite de chaque seconde de ce baiser en ne sachant pas de quoi demain est fait.
Avec Fanny, cet accord pourrait ne plus exister demain.
Avec moi, je pourrais regretter si fort que demain je la blesserais pour qu'elle me déteste à jamais.

Mais nous sommes dans le présent.

Ma bouche sur la sienne.
Ma langue entre ses lèvres.
Et ma main sur sa cuisse.

Je perds mon souffle à dévorer ses lèvres, je perds mon âme à redécouvrir sa bouche.

- On ne devrait pas rester ici, si quelqu'un se lèves, susurre Fanny tout contre les lèvres.

Aucun problème.

Je me mouvoir rapidement pour le retrouver en face d'elle.
Mes mains glissent sur ses cuisses et mes doigts se glissent sous elles.
En un rien de temps, je la soulève dans mes bras sans détacher ma bouche de la sienne.
Je ne veux pas revenir à la raison, cette nuit, je laisse au placard le Noé âgé de sept ans de plus qu'elle.

Cette nuit, je ne serais pas le meilleur ami de son frère aîné mais son meilleur amant.
Cette nuit, les paroles que je prononcerais ne serviront pas à la narguer comme lorsque nous étions plus jeune mais à la faire le désirer.

Ses bras s'enroulent autour de la nuque et ses cuisses se ferment fermement autour de ma taille.
Son intimité est presque posée sur la mienne et je me retiens d'onduler du bassin pour lui faire sentir à quel point elle m'excite.

Summertime Sadness (New Adult)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant